San Antonio, roi du pétrole

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François KULAWIK , modifié à
San Antonio, roi du derby. Pour la troisième fois en quatre confrontations cette saison, les Spurs ont pris le meilleur sur leurs voisins de Dallas, l'emportant 91-97 malgré la résistance de leurs hôtes. Un succès marqué du sceau du Big Three de San Antonio, Tony Parker montrant l'exemple avec 33 points.

San Antonio, roi du derby. Pour la troisième fois en quatre confrontations cette saison, les Spurs ont pris le meilleur sur leurs voisins de Dallas, l'emportant 91-97 malgré la résistance de leurs hôtes. Un succès marqué du sceau du Big Three de San Antonio, Tony Parker montrant l'exemple avec 33 points. Les Spurs ne sont pas les leaders de la Ligue pour rien. Aussi,la claque reçue lundi à Miami est déjà oubliée. Fessés comme jamais par un Heat revanchard et capable de leur passer 30 points, les Spurs n'ont pas passé leurs quatre jours de repos à gamberger. Frais et dispos et l'appétit toujours aiguisé, les Texans (du Sud) ont, au contraire, eu vite fait de se rassurer. Car si Gregg Popovich n'a pas hésite à appeler un temps-mort après seulement 42 secondes, le temps de voir Tim Duncan manquer le premier tir et Dirk Nowitzki ouvrir la marque, San Antonio a ensuite signé un 10-0 donnant le ton de la soirée. «Les Mavs peuvent devenir injouables dès qu'ils sont en confiance. L'idée était de les agresser dès les premières minutes et de les mettre sous pression. Ça a bien fonctionné, même si Dallas a été dangereux jusqu'au bout.» expliquait d'ailleurs Manu Ginobili à l'issue de la rencontre. Menés ensuite de 18 points dès le deuxième quart (22-40), les Mavs ont certes opposé une belle résistance, recollant ainsi à cinq longueurs à la pause avant de revenir à hauteur dans le troisième quart (60-60) ou de pointer encore à seulement deux unités au coeur de la dernière ligne droite. Pourtant, les Spurs ont toujours semblé maîtriser les débats. Il n'y a bien que les 13 tirs manqués à la suite à cheval entre les troisième et quatrième quarts à avoir pu causer quelques inquiétudes du côté de San Antonio. Car pour le reste, il y avait Master Parker. Inarrêtable en pénétration et à son aise à mi-distance, Tony Parker a bien été le premier tourmenteur de la défense locale. A tel point qu'il en a terminé meilleur marqueur de la rencontre avec 33 points à 14 sur 22 aux tirs en 39 minutes. TP n'a toutefois pas été le seul Spur à se mettre en évidence. Les seconds rôles l'ont certes joué avec discrétion, Antonio McDyess et Richard Jefferson terminant notamment fanny ou avec 3 points au compteur, mais le Big Three texan a été, lui, tout à son aise. Dans le sillage de Parker, Tim Duncan a ainsi compilé 22 points et 8 rebonds et Manu Ginobili rendu 25 points et 5 passes en plus d'une interception décisive pour lancer le sprint final. Les Mavs encore au contact avec à peine plus de cinq minutes à jouer (75-78), les Spurs ont en effet scellé leur victoire sur un 13-2 initié par deux tirs primés de Ginobili et Parker, l'Argentin enchaînant layup et dunk tandis que le Parisien terminait le travail par quatre lancers enquillés à la suite. Dirk Nowitzki pouvait bien tenter de soutenir la comparaison avec ses 23 points et 9 rebonds, les 19 points à 5 sur 14 de Jason Terry ne pouvaient suffire pour l'aider. Si Shawn Marion avait bien démarré, avec 13 points en 14 minutes, sa sortie à la pause en raison d'un poignet douloureux allait priver les locaux d'une arme de poids dans leur arsenal offensif. Obligés de terminer avec trois arrières dans leur cinq, les Texans (du Nord) auraient eu besoin d'un tande Jason Kidd-Rodrigue Beaubois plus efficient. Auteur de 8 points à 4 sur 11 aux tirs et 3 rebonds en 29 minutes, l'ancien Choletais a notamment pêché en fin de match, ajoutant une brique coupable à trois points à la perte de balle commise face à Ginobili alors que les Mavs avaient l'occasion d'égaliser. Tony Parker et les Spurs étaient bien venus en patron à Dallas...