Président du Comité international olympique (CIO) durant plus de vingt ans, de 1980 à 2001, Juan Antonio Samaranch a été hospitalisé lundi à Barcelone "dans un état très grave", rapporte mardi l’agence espagnole Europa Press. Âgé de 89 ans, ce dernier souffrirait de "troubles coronariens aigus", selon un porte-parole de la clinique où il a été admis en soins intensifs. "Il fait actuellement l'objet d'une observation très suivie, le pronostic étant très grave", a précisé dans un communiqué le directeur du service de médecine interne de l'hôpital Quiron.
Désormais président d’honneur du CIO, Juan Antonio Samaranch a été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années. Il avait subi une première alerte en 2001 à Lausanne, où après avoir annoncé l’élection de son successeur, le Belge Jacques Rogge, toujours en place aujourd’hui, il avait été hospitalisé "en raison d'une extrême fatigue". Souffrant d’hypertension artérielle, il avait de nouveau été admis à l’hôpital à Madrid en 2007, puis en octobre 2009 suite à un malaise cardiaque survenu à Monaco.
Soutien de poids pour Barcelone, puis pour Madrid
Figure historique de l’olympisme, seul l’emblématique baron Pierre de Coubertin est resté plus longtemps que lui en fonction (1896-1925), Juan Antonio Samaranch n’en reste pas moins un personnage controversé, lui qui a été membre dans sa jeunesse de la Phalange Espagnole Traditionaliste (F.E.T) et des Juntes Offensives National-Syndicalistes (J.O.N.S), puis délégué national aux Sports de Franco en 1967.
Après avoir reçu en 1991 le titre de marquis par le roi d'Espagne Juan Carlos pour son implication dans le mouvement olympique et l'attribution des JO de 1992 à Barcelone, M. Samaranch a par la suite soutenu activement la candidature de Madrid à l’organisation des JO de 2012, puis ceux de 2016, mais sans résultat, Londres et Rio de Janeiro ayant été préférées à la capitale espagnole.