Rouzier: "Garder le positif"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Étrillée deux fois par l'Italie (0-3, 0-3) en ouverture de la Ligue mondiale, l'équipe de France espère bien se refaire la cerise face à la Corée du Sud, à partir de samedi, afin de se relancer dans la course à la poule finale. Laissé au repos par Philippe Blain, pour ce double rendez-vous asiatique, Antonin Rouzier, s'il sait cette entame de compétition laborieuse, reste confiant pour la suite des hostilités.

Étrillée deux fois par l'Italie (0-3, 0-3) en ouverture de la Ligue mondiale, l'équipe de France espère bien se refaire la cerise face à la Corée du Sud, à partir de samedi, afin de se relancer dans la course à la poule finale. Laissé au repos par Philippe Blain, pour ce double rendez-vous asiatique, Antonin Rouzier, s'il sait cette entame de compétition laborieuse, reste confiant pour la suite des hostilités. Antonin, comment se passent les vacances ? Ce ne sont pas vraiment des vacances même si ça me permet de me reposer après le titre de champion de France avec Poitiers. Après avoir fêté le titre, je n'étais pas trop dans le rythme, j'espère que je vais me reprendre. Je fais beaucoup de travail foncier avec une séance de musculation par jour. Je vais également travailler mon service avec Olivier Lecat, à Poitiers, à partir de lundi prochain. C'est un bon entraînement. Deux sévères revers concédés d'entrée de jeu face à l'Italie, n'est-ce pas un peu le scénario catastrophe ? Oui. On n'était pas prêt face à une équipe d'Italie solide, bien réglée, qui était supérieure à nous physiquement. On a eu seulement quatre jours de stage ensemble, juste avant de disputer ces matches, ce n'était tout simplement pas assez, surtout qu'on reconstruit l'équipe et qu'on a aucun réglage entre nous. C'était un peu compliqué de pouvoir rivaliser face à ces Italiens. On a fait ce qu'on pouvait. A titre personnel, je manquais de forme après le championnat de France. Comment est le moral des troupes après ce début de compétition raté ? Dans l'équipe, ça se passe très bien, il y a une super ambiance. Après, le moral, c'est sûr que quand on prend deux branlées, deux fois 3-0, ce n'est pas facile, même s'il y avait du mieux lors du deuxième match. Ça va aller de mieux en mieux au fil des rencontres. "Il nous manque aussi Earvin Ngpaeth qui est un très bon serveur" Comment expliquez-vous la gifle reçue par l'Italie lors du premier match ? Il y a eu une domination des Italiens dans tous les secteurs de jeu. Ils ont un gros service. Sur le premier match, ils ont tout envoyé, tout est passé. Quand c'est comme ça, on joue des balles hautes avec trois Italiens au bloc. Déjà qu'on est moins physique qu'eux, ça devient alors très compliqué de rivaliser face à une équipe qui enchaîne les aces. De notre côté, on était en difficulté au service-réception, qui est la base du haut niveau. Il n'y avait pas assez de percussion, on essaye de travailler tout ça pour que ça change. Le retour de Nicolas Maréchal face à la Corée du Sud devrait faire du bien dans ce secteur de jeu. Oui d'autant qu'il a un bon service. Il nous manque aussi Earvin Ngpaeth qui est un très bon serveur. On a manqué un peu de percussion mais on n'a pas mal servi non plus. Si on regarde les vidéos, les italiens étaient toujours à trois, quatre mètres en réception. Ils sont tout simplement plus forts que nous en balles hautes. Quels ont été les mots de Philippe Blain à l'issue de cette entrée en matière ratée ? Il a préféré garder le positif. Il a dit qu'avec tout ce qui avait été fait dans le deuxième match, on aurait pu prendre un ou deux sets. Ils nous a dit de garder le positif et d'avancer petit à petit dans cette Ligue mondiale pour augmenter notre niveau de jeu. "La Corée a mis 3-0 à Cuba, ce n'est pas une petite équipe" Que manque-t-il à cette équipe de France pour arriver à titiller un cador comme l'Italie ? Actuellement, il manque beaucoup de choses. Je ne vais pas mentir. Il nous manque du rythme. On n'est pas encore au niveau, il faut savoir le dire. Il manque du travail collectif à l'entraînement pour arriver à régler tous ces petits problèmes. la Ligue mondiale, ce n'est facile, puisqu'on s'entraîne jamais, on ne fait que jouer ou que voyager. Il faut faire avec. Les objectifs ont-ils été revus à la baisse ? Absolument pas, on veut aller en poule finale. On va tout faire pour. En Corée du Sud, je suis sûr que mes coéquipiers vont faire deux bons résultats qui permettront de nous relancer. Même si la Corée a quand même mis 3-0 à Cuba. ce n'est pas une petite équipe. On va vraiment batailler. Ils jouent vite, ils sautent un peu partout, dans tous les sens. Leur point fort, c'est la réception. On est à peu près du même niveau dans les autres secteurs de jeu. Mais deux victoires, ce serait vraiment top. Il faut prendre les matches les uns après les autres. Si on atteint l'objectif, tant mieux, si on ne l'atteint pas, on travaillera davantage pur être encore plus fort. Qu'est-ce qui t'a poussé à t'engager en faveur du Kedzierzyn Kozle ? C'est le deuxième meilleur club polonais. Ils jouent la Ligue des champions l'an prochain. Ils ont aussi l'un des tous meilleurs passeurs au monde. Autour de lui, il y a des joueurs très forts. C'est un nouveau challenge pour moi, je compte bien élever mon niveau de jeu et être encore plus fort. L'arrivée de Guillaume Samica pourra d'ailleurs t'aider à t'intégrer. Oui, c'est sûr. Il a signé il y a une semaine. C'est une bonne chose d'autant qu'on s'entend bien. C'est bien que je ne commence pas une année à l'étranger tout seul, ça va m'aider.