Roland-Garros, l'heure du choix

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François QUIVORON , modifié à
L'avenir de Roland-Garros va se jouer ce week-end à l'occasion de l'Assemblée générale de la FFT qui devra se prononcer dimanche, au cours d'un vote, pour départager les quatre projets en concurrence. De l'extension sur le site actuel à Paris au déménagement à Versailles, Gonesse ou Marne-la-Vallée, retrouvez les infos principales des différents dossiers.

L'avenir de Roland-Garros va se jouer ce week-end à l'occasion de l'Assemblée générale de la FFT qui devra se prononcer dimanche, au cours d'un vote, pour départager les quatre projets en concurrence. De l'extension sur le site actuel à Paris au déménagement à Versailles, Gonesse ou Marne-la-Vallée, retrouvez les infos principales des différents dossiers. C'est dimanche, au cours de l'Assemblée générale de la FFT, que l'avenir de Roland-Garros se décidera. La veille, les quatre projets en lice pour l'organisation du tournoi du Grand Chelem français, Gonesse, Marne-la-Vallée, Paris et Versailles, seront présentés aux instances dirigeantes de la Fédération. Après un dernier examen des dossiers, les délégués procèderont à un vote qui dégagera la tendance au maintien ou au déménagement de l'épreuve. La modernisation des infrastructures, nécessaire pour satisfaire aux exigences liées à un tel événement, comporte des enjeux historiques et territoriaux d'envergure. Tour d'horizon des quatre projets pour mieux les comprendre. PARIS C'est le projet de l'extension, privilégié par la mairie de Paris et porté par le maire Bertrand Delanoë. Le site passerait de 8,5 à 13,5 hectares, une superficie qui se rapprocherait des autres tournois du Grand Chelem. Maintenue près de la Porte d'Auteuil, sur le site historique, l'épreuve gagnerait de la place en grappillant sur les serres d'Auteuil, le Fonds des Princes et le Bois de Boulogne. Un toit rétractable serait installé sur les courts Philippe-Chatrier et Suzanne-Lenglen, et un nouveau court de 8000 places sortirait de terre sur les serres d'Auteuil. Budget: 250 millions d'euros Les avis sur la question sont partagés. Yannick Noah, dernier vainqueur français à Roland-Garros en 1983, estime que le tournoi perdrait beaucoup de son cachet en déménageant: "Dans tous les coins de cet endroit, il y a un passé, une histoire. Se retrouver ailleurs, c'est tirer un trait sur tout ça." Amélie Mauresmo, elle, se prononce plutôt en faveur d'une délocalisation: "Ça fait des années que je pense qu'il faut délocaliser le tournoi. On voit que Melbourne a lancé un nouveau plan de modernisation. Même si des moyens sont développés pour rester à Paris, j'ai l'impression que dans dix ans, la question se reposera." Voici donc les trois projets de déménagement. VERSAILLES C'est le projet le plus coûteux puisqu'une enveloppe de 500 à 800 millions d'euros est réclamée pour le mener à bien. Le site, d'une superficie de 35 hectares, bénéficierait du prestige lié à la ville et à son château, connu dans le monde entier. Versailles mettrait à disposition un terrain constructible, le site des Matelots, qui appartient à l'armée. Le projet prévoit la construction de deux courts de 18 000 et 12 000 places, tous deux équipés d'un toit rétractable, et d'un autre de 8000 places. De nombreux autres courts seraient également construits, ainsi qu'une académie de tennis sur 5 hectares et une gare ferroviaire pour desservir le site en un quart d'heure depuis La Défense et Montparnasse. Budget: 800 millions d'euros GONESSE La zone, située à une trentaine de kilomètres de Paris, n'est pas très accueillante mais le site est bien desservi par les transports en commun et jouit de la proximité avec l'autoroute A1 et l'aéroport Charles-de-Gaulle. Le projet, moins glamour que Paris ou Versailles, s'appuie sur le caractère commercial avec une zone d'activités (50 000 m² de bureaux disponibles dès 2016 pouvant générer des revenus conséquents à la FFT). En termes d'infrastructures, trois courts principaux seraient construits, un de 18 000 places avec toit rétractable et deux autres de 12 000 et 8000 places, plus une cinquantaine d'autres courts sur une surface de 32 hectares. Budget: 470 millions d'euros MARNE-LA-VALLEE Là aussi, trois courts principaux de 18 000, 12 000 et 8000 places, dont les deux premiers avec un toit rétractable, sortiraient de terre. Le stade occuperait un bel espace de 35 hectares, sur un site prévu au hameau de Bailly, dans le Val d'Europe. Si la desserte est le gros point faible du projet, ses défenseurs et les promoteurs veulent s'appuyer sur le côté événementiel avec la construction d'hôtels, restaurants aux abords du stade, mais aussi une clinique du sport. La proximité avec Disneyland et ses 15 millions de visiteurs annuels pourrait être un autre argument de poids. Budget: 500 millions d'euros