Retour long de ligne

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François TESSON , modifié à
Rendez-vous du lundi de la rédaction, Retour long de ligne vous propose de revenir sur les faits marquants de la semaine écoulée sur la planète tennis. Le tournoi de Madrid, où Djokovic, Kvitova et Azarenka ont brillé, occupe le devant de la scène. Mais l'absence pour la première fois de l'histoire de joueurs américains dans les Top 10 ATP et WTA est toute aussi notable.

Rendez-vous du lundi de la rédaction, Retour long de ligne vous propose de revenir sur les faits marquants de la semaine écoulée sur la planète tennis. Le tournoi de Madrid, où Djokovic, Kvitova et Azarenka ont brillé, occupe le devant de la scène. Mais l'absence pour la première fois de l'histoire de joueurs américains dans les Top 10 ATP et WTA est toute aussi notable. LA DOUBLE-FAUTE DE LA SEMAINE : Le tennis américain C'est une première historique. Ce lundi, aucun Américain ne figure parmi les 10 meilleurs joueurs ou joueuses, selon les classements ATP et WTA, qui existent depuis 1973 et 1975. Absente des courts depuis Wimbledon, Serena Willams quitte seulement maintenant le Top 10, pour se glisser à la 17e place, deux rangs devant sa soeur Venus, blessée elle depuis l'Open d'Australie en janvier. Chez les messieurs, Mardy Fish n'est resté qu'une semaine dans le Top 10 le mois dernier et Andy Roddick, porte-drapeau historique du tennis US, reste sur trois éliminations peu glorieuses dès le 1er tour, à Miami, Madrid et Rome. Ces deux joueurs sont classés 11e et 12e ce lundi, tandis que Sam Querrey est 25e, et John Isner 35e. Mais chez les dames, le problème est peut-être plus profond. La relève des soeurs Williams tarde à venir, même si Bethanie Mattek-Sands atteint ce lundi la 38e place. "Nos meilleurs athlètes ne font pas du tennis", regrette Max Eisenbud, l'ancien agent de Sharapova. Rappelons qu'aucun pays n'a compté plus de n°1 mondiaux que les Etats-Unis: sept chez les dames, six chez les messieurs. LE COUP GAGNANT DE LA SEMAINE : Novak Djokovic Ou plutôt le revers de Novak Djokovic. Le meilleur coup du Serbe qui lui a permis de réaliser dimanche le "meilleur match de sa carrière sur terre battue", et surtout de vaincre l'invincible Rafael Nadal en finale de "son" tournoi de Madrid (7-5, 6-4). Une performance aussi énorme que le fut la rencontre, que Djokovic a fini par arracher grâce à son coup fort (12 revers gagnants contre un seul à Nadal). C'est la troisième fois de suite que le Djoker domine le n°1 mondial, après Indian Wells et Miami, mais c'est surtout la première fois sur terre battue. Dur à encaisser pour le Majorquin. "On peut mentir aux autres mais on ne peut pas se mentir à soi-même, c'est dur de perdre 3 finales", a-t-il glissé avant de reconnaître: "la place de numéro 1 n'est pas en danger, elle est perdue." Pas tout à fait évidemment. Mais Djokovic ne compte plus ce lundi que 1800 points de retard sur l'Espagnol. S'il s'impose à Rome, et que Nadal tombe avant les demi-finale contre Bellucci au 2e tour ou contre Ferrer en quarts, Djokovic deviendrait le premier n°1 mondial, hormis Nadal et Federer, depuis Andy Roddick en 2004. LA JOUEUSE DE LA SEMAINE : Victoria Azarenka Elle a manqué le doublé de peu. Lauréate du tournoi de Madrid en double, en compagnie de la Russe Maria Kirilenko, Victoria Azarenka a échoué à une marche de la victoire en simple. En finale, la Biélorusse est tombée sous les 40 coups gagnants de la Tchèque Petra Kvitova, valeur montante du circuit et désormais membre du Top 10. Azarenka, elle, a manqué de peu d'enchaîner un troisième titre en moins de deux mois après Miami et Marbella. Mais elle se consolera en atteignant la 4e place mondiale ce lundi, une première pour une joueuse de Biélorussie. Azarenka efface ainsi des tablettes Natacha Zvereva, 5e mondiale en 1999. "C'est une sensation extraordinaire de faire partie de l'histoire de son pays. Nous avons tant d'écoles où les enfants sont plongés dans le tennis, et c'est énorme pour moi d'être un modèle pour eux. J'espère continuer dans cette voie-là", a-t-elle déclaré. Prochaine étape: Rome, avant Roland-Garros. LES BLEUS DE LA SEMAINE : Michael Llodra et Pauline Parmentier Quart de finaliste la semaine passée à Madrid, balayé par Rafael Nadal, Michaël Llodra atteint ce lundi la 21e place mondiale, le meilleur classement de sa carrière. Une belle performance pour le Parisien, qui pourrait ne pas s'arrêter là alors qu'approche la saison sur gazon. En 2010, Llodra s'était incliné au 1er tour à Roland-Garros, contre Bellucci, et au 2e tour à Wimbledon, contre Roddick. Mais cette fois, il sera tête de série, et peut espérer aller beaucoup plus loin, avec un meilleur tirage. Chez les dames, en revanche, il y a moins de sourires. Eliminée d'entrée à Madrid, Aravane Rezaï a fait l'impasse sur Rome pour se refaire une santé mentale et physique. Marion Bartoli, elle, espérera faire mieux en Italie qu'en Espagne (2e). Pour le reste, Razzano et Cornet bloquées en qualifs, il faut aller sur le circuit ITF pour chercher des résultats. Mention spéciale pour Pauline Parmentier, finaliste malheureuse à Cagnes-sur-Mer contre Sorana Cirstea. BRUITS DE COULOIRS : Gonzalez, Del Potro, bobos Fernando Gonzalez et Juan Martin Del Potro sont encore rattrapés par leur physique. Revenu plus récemment à la compétition que son compère sud-américain, Gonzalez a dû abandonner la semaine passée lors du challenger d'Ostrava. Mais cela semble aller mieux pour le Chilien, qui sera cette semaine à Bordeaux, où il affrontera Jonathan Eysseric au 1e tour. En revanche, les nouvelles sont plus inquiétantes pour Del Potro. Le géant de Tandil souffre de la hanche et n'a même pas pu entrer sur le court pour affronter Nadal à Madrid. Selon la chaine Todo Noticias, l'Argentin pourrait même être absent à Roland-Garros. Il doit passer des examens ces lundi et mardi.