Réactions-Guigou: "Aucune raison que ça s'arrête"

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Voici les principales réactions des acteurs de France-Danemark (37-35), finale du Championnat du monde disputée dimanche à Malmö.

Voici les principales réactions des acteurs de France-Danemark (37-35), finale du Championnat du monde disputée dimanche à Malmö. Michaël Guigou (ailier de l'équipe de France) "Je vais ranger cette médaille d'or avec toutes les autres qui sont au même endroit. Elles sont accrochées en bas chez moi. De celle de bronze au Championnat du monde en Tunisie (2005) jusqu'aux dernières. Cette victoire est vraiment belle parce qu'on réalise une passe de quatre à la suite en l'espace de deux ans et demi, depuis août 2008 et les Jeux de Pékin. On vit un truc énorme. Il n'y pas de mots pour dire ça. Ça va tellement vite. Chaque année il y a une énorme remise en question au mois de janvier avec cette fois une préparation encore plus courte et les blessures qui s'enchaînaient. Vous ne le voyez pas vous mais c'est un enfer à chaque fois. On voit que les équipes se préparent encore plus pour nous battre. On l'a vu là, avec des Danois qui ont super bien joué. Ça se rapproche, ça travaille pour nous battre mais nous on est là. Il n'y a aucune raison que ça s'arrête. On est vraiment déterminé." Nikola Karabatic (demi-centre de l'équipe de France) "On ne s'y fait toujours pas. C'est toujours aussi dur de réaliser, de se rendre compte qu'on est encore champion du monde. Je suis sur un nuage à la fin du match. Je demandais à mes coéquipiers si on l'avait vraiment fait. C'est indescriptible. C'est tellement beau de partager ça avec ses coéquipiers. En plus aujourd'hui ça a été un match très dur. On a vraiment gagné avec nos tripes, avec le courage. On s'est battu jusqu'au bout et c'est encore plus beau. Tous les titres sont les mêmes mais là on a fait un petit peu de suspense, pour que les gens nous regardent un peu plus longtemps (rires). Avant on avait droit à soixante minutes sur la télé publique, là on a eu dix minutes de plus avec les deux prolongations, c'est pas mal pour notre sport. En deuxième période on a des ballons pour passer à +4, +5 mais on foire un peu et on perd des ballons bêtement. A la fin ils reviennent mais on arrive à repasser devant. Le fait de partir en prolongation c'est dur mentalement. Tu as tout donné pendant 60 minutes, t'es mort et il faut rejouer dix minutes. C'était très dur mais on est allé chercher cette victoire au fond de nos tripes. C'était magnifique." Accambray: "J'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque" Joël Delplanque (président de la fédération français de handball) "C'est une victoire différente, parce que l'histoire et l'aventure que vient de vivre ce groupe lui sont propres. Avec des jeunes qui n'avaient encore jamais connu un Championnat du monde et une finale. Il se trouve qu'elle vient enrichir le capital et les trésors de la fédération français de handball mais ce succès arraché face à une équipe exceptionnelle du Danemark ce sont les joueurs qui sont allés la chercher. Sans doute avec leur expérience des matches précédents mais aussi avec des jeunes qui se sont hissés au niveau des cadres. Et avec une énergie exceptionnelle qui leur a permis de vaincre et remporter ce quatrième titre consécutif." Luc Abalo (ailier de l'équipe de France) "On a exprimé notre joie après le match dans le vestiaire avant la remise des récompenses. On est en train de digérer tout ce qui nous arrive. Pour nous c'est vraiment une compétition très difficile. Après tout ce qu'on a gagné, de faire ça, c'est impensable. On n'y croyait pas au début. Ça a été dur aussi parce qu'on s'est mis beaucoup de pression. On a raté des choses simples que l'on réussit d'habitude avec facilité. Eux aussi à la fin perdent des ballons, à cause de l'enjeu mais aussi la fatigue. On a joué une finale très intense, c'était très difficile. Maintenant on sait que l'on a notre billet en poche pour Londres, c'est une autre satisfaction. On ne va pas s'user à se préparer. C'est idéal pour avoir des vacances surtout. Pendant que les autres feront les tournois qualificatifs, nous on sera en vacances. Ça c'est super !" William Accambray (arrière de l'équipe de France) "C'est génial de sentir un peu de poids comme ça autour de son cou (il tient sa médaille d'or dans la main, ndlr). C'est le fuit d'un mois de préparation et de compétition. C'est une immense joie. Je commence à réaliser. C'était un super match. Bien sûr que j'ai eu peur. Tellement ça a été serré. On les voit même à un moment passer devant au score. On s'est dit que ça allait être dur. Sur la fin, j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque, et je pense que les gens dans les tribunes aussi. La victoire en est que plus belle. Tout le monde s'est régalé et nous les joueurs à la fin on est les plus heureux du monde." Xavier Barachet (arrière de l'équipe de France) "C'est une immense joie. Même si j'étais présent lors des deux dernières compétitions (Mondial 2009 et Euro 2010, ndlr) là j'ai vraiment eu l'impression d'apporter quelque chose à cette équipe. En 2009 c'était un peu un tournoi d'adaptation pour moi et l'an dernier je n'avais pas beaucoup joué, ça m'était un peu resté en travers de la gorge. Très franchement la joie est indescriptible par rapport aux deux premières. En plus on a mené tout au long du match sur cette finale et ils nous égalisent à al dernière seconde. Pendant quelques minutes on a eu un petit doute. Mais on savait qu'il fallait s'accrocher jusqu'au bout pour remporter ce quatrième titre de suite."