Réactions-Gille: "Il faut en profiter"

  • Copié
Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Voici les principales réactions des acteurs de France-Suède (29-26), demi-finale du Championnat du monde disputée vendredi à Malmö.

Voici les principales réactions des acteurs de France-Suède (29-26), demi-finale du Championnat du monde disputée vendredi à Malmö. Bertrand Gille (pivot de l'équipe de France) "J'ai eu beaucoup de ballons ce soir et ça s'est bien passé. C'est super. Maintenant, encore une fois, qui marque les buts... c'est quelque chose qui change. L'important c'est que l'on continue à les marquer. Physiquement je me sens bien, je n'ai pas à me plaindre. Là je ne suis même pas entamé, je suis même assez frais. J'en ai encore sous la pédale donc tant mieux. Ça tient largement au fait des rotations instaurées par Claude (Onesta) sur ce Mondial. Je ne me brûle pas pendant une heure et du coup ça va bien. Une grande finale ça me manquait (absent en Croatie lors du Mondial 2009, il avait dû renoncer au dernier week-end l'an dernier lors de l'Euro 2010, ndlr). C'est aussi pour ça qu'on est là, pour jouer ce genre de matches-là. Je crois qu'il faut les croquer. Il faut en profiter parce que des matches comme ceux-là dans une carrière, même si on a la chance d'en vivre pas mal avec l'équipe de France, on n'en joue pas tant que ça malgré tout." Claude Onesta (sélectionneur de l'équipe de France) "Notre recette c'est d'être plus forts que les autres. Peut-être que l'habitude de ces matches-là est sûrement un avantage quand on joue une équipe jeune, malgré son public. Je crois que le public a vraiment porté la Suède et lui a permis de se bagarrer jusqu'au bout. Ce match-là ailleurs se serait sans doute fini avec un écart plus conséquent. C'est ce qui fait la force de notre équipe, savoir résister aux pressions diverses. Et aussi de savoir rester concentré pratiquement tout le match en respectant vraiment le plan de jeu imaginé. La performance collective que l'on a réussie est assez rare et il y a eu beaucoup de lucidité en attaque si l'on excepte les dernières minutes. Il y a aussi eu des performances individuelles assez exceptionnelles. Je pense notamment à Bertrand (Gille) qui fait une compétition énorme depuis le début. Et à Mica (Guigou), qui était à cloche pied depuis le début mais aujourd'hui il avait les deux pieds par terre. Il a vraiment été efficace et performant dans le plan de jeu identifié notamment. Sur le déroulé de la partie, il s'est passé ce qu'il se passe dans un match de haut niveau, à savoir que l'écart se fait, l'équipe locale a le sentiment que le match est perdu et, avec cette espèce d'énergie du désespoir, elle tente tout et pousse. On perd un ou deux ballons sur la fin par maladresse et eux jouent le tout pour le tout. On aurait parfois aimé le maîtriser un peu mieux ce match, notamment quand ils parviennent à revenir à deux buts. Mais on finit quand même par retrouver cette lucidité, remarquer les buts qu'il faut pour se mettre définitivement à l'abri." Dinart: "Maintenant il va y avoir moins de stress" Didier Dinart (défenseur de l'équipe de France) "Le contrat est rempli. Maintenant il va y avoir moins de stress parce que quoi qu'il se passe on aura une médaille. Donc la finale ce sera plus facile que la demie à ce niveau-là. On va essayer de ne pas gâcher néanmoins parce que la médaille d'argent c'est la médaille des perdants et je n'ai pas envie de l'avoir. Je n'en ai pas à mon palmarès en équipe de France. Comme le disait Bruno Martini (ancien gardien de l'équipe de France, ndlr), une finale ça ne se joue pas, ça se gagne. Aujourd'hui on savait très bien ce que la Suède allait faire. L'équipe de France a un seul point faible en défense, et on l'a travaillé hier (jeudi) pour que chacun sache bien ce qu'il avait à faire. Et les Suédois, ils n'ont pas su attaquer ce point faible même s'ils l'ont préparé. Maintenant ce n'est que du plaisir. Jusqu'à maintenant, on n'a été plus facile lors de ce Championnat du monde que l'an dernier à l'Euro. Et j'espère que ça va continuer en finale parce que ça ne sera pas simple." William Accambray (arrière de l'équipe de France) "On est très heureux d'aller en finale. Le match n'a pas été si facile que ça. On a connu des temps faibles, avec un public suédois qui poussait vraiment derrière son équipe. On s'est fait un peu peur sur la fin en loupant quelques shoots. On arrive quand même sur les trois dernières minutes à se redonner un nouveau souffle et à mettre des buts qui nous font énormément de bien. Il y a assez de joueurs d'expérience dans l'équipe, si elle a obtenu ces résultats-là depuis trois ans, ça n'est pas pour rien. Il n'y a pas eu d'affolement même quand ça a été un peu plus chaud pour nous. Maintenant il va falloir aller au bout de l'aventure, chercher cette médaille d'or. On ne va pas s'arrêter en si bon chemin." Xavier Barachet (arrière de l'équipe de France) "Ma cheville a un peu tourné, je verrai ça ce soir. Mais la qualification pour la finale fait oublier les craintes pour l'instant. De toute façon, pour une finale d'un Championnat du monde, on a mal nulle part. Je serai à 100% pour la finale, il n'y a pas de souci. Je pense que pas mal de joueurs se sont souvenus de la fin du match contre l'Espagne. Mais on s'est vraiment accrochés, notamment en défense, notre point fort. Ces quelques minutes nous ont fait un peu peur mais on n'a rien lâché et le résultat est là. Sur l'ambiance et l'impact physique des Suédois, je m'attendais franchement à pire. On en ressort quand même avec des égratignures mais je pense qu'on a remporté ce combat physique."