Réactions-Boasson Hagen: "Faire mieux que Thor"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Après Garmin-Cervélo et la HTC-Highroad, c'est Sky Procycling qui était à l'honneur lors du sprint jeudi à Lisieux avec la victoire d'Edvald Boasson Hagen. Sprinteur capable de passer les bosses, le jeune norvégien marche dans les pas de son aîné, Thor Hushovd, qu'il espère un jour dépasser.

Après Garmin-Cervélo et la HTC-Highroad, c'est Sky Procycling qui était à l'honneur lors du sprint jeudi à Lisieux avec la victoire d'Edvald Boasson Hagen. Sprinteur capable de passer les bosses, le jeune norvégien marche dans les pas de son aîné, Thor Hushovd, qu'il espère un jour dépasser. Edvald Boasson Hagen (Sky, vainqueur de l'étape): "Dans le dernier kilomètre, j'étais vraiment bien. Même dans la montée, je sentais que j'avais les jambes. Geraint Thomas a fait un super travail. Quand j'ai vu la ligne, j'ai senti que la victoire était possible. Cela fait vraiment plaisir, d'autant plus que nous étions deux Norvégiens sur le podium avec Thor Hushovd pour le maillot jaune. C'est quelque chose d'extraordinaire, un grand jour pour la Norvège. J'ai eu un déclic au Dauphiné, où je me suis dit que je pouvais essayer de mieux grimper plutôt que de rester dans le grupetto. Thor est un grand champion avec un très beau palmarès. Il a gagné de très belles courses et plusieurs étapes du Tour de France. Maintenant que j'en ai gagné une, j'espère faire aussi bien que lui, voire mieux." Thor Hushovd (Garmin-Cervélo, maillot jaune, troisième de l'étape): "Mon objectif aujourd'hui était de gagner, mais quand on a le maillot jaune, cela prend beaucoup d'énergie. J'étais fatigué et je l'ai ressenti dans le final. Je grimpe mieux que par le passé, mais je ne pourrai pas garder le maillot jaune samedi à l'arrivée à Super-Besse. Il y a plusieurs montées avant l'ascension finale qui comporte des passages à 8 %. C'est trop dur pour moi." Romain Feillu (Vacansoleil, quatrième de l'étape): "Ça allait plutôt bien. J'ai abordé la bosse dans les dix premiers. J'ai réussi à suivre la roue des HTC. J'ai monté la bosse quasiment à mon maximum, j'en ai quand même un peu gardé pour ne pas exploser. Dans le sprint, j'aurais voulu déboîter en me protégeant au maximum du vent derrière les barrières. Ça n'a pas été possible, j'ai dû prendre l'extérieur. Je fais quatrième, je suis un petit déçu bien sûr, mais il y a encore demain (vendredi à Châteauroux), à Carmaux, où j'espère que cela peut arriver au sprint, Montpellier et puis les Champs-Elysées. Encore quatre chances pour moi." Thomas Voeckler (Europcar, 62ème de l'étape, a tenté de partir dans le final): "Le parcours de cette première semaine me permet de passer à l'offensive, autant en profiter. Des années, c'est souvent tout plat et cela se finit toujours au sprint. Cela n'a pas marché ni hier, ni aujourd'hui, mais ça aurait pu. Je ne vais pas dire que ça ne va pas, parce que sortir dans le final après 220 kilomètres, il faut quand même avoir de la cuisse, mais bon pour être bien placé en bas de la dernière bosse, il m'a manqué un peu de collaboration de la part d'un coureur de Lotto (Jelle Vanendert) qui a mis un peu de temps à passer. Je pense qu'il en avait les moyens parce qu'il a réussi à suivre sans problème après. Je pense qu'il avait des consignes par rapport à Philippe Gilbert. Chacun joue son jeu, mais il n'a pas gagné et moi non plus. Je ne dis pas que cela aurait suffi mais... En fait, je pense qu'il ne m'a rien manqué, c'est le peloton qui a roulé trop vite." Sandy Casar (FDJ, 64e à 24 secondes du vainqueur du jour): "J'ai essayé de prendre un minimum de risques, mais c'était difficile avec une route extrêmement mouillée, beaucoup de rond-point et une chute à cinq kilomètres. Il y avait le vent aussi, il fallait vraiment être vigilant. Les sensations pour l'instant ne sont pas excessivement bonnes. A la FDJ, on ne court pas pour le classement général, donc tous les jours, c'est un peu une nouvelle classique. On court pour la victoire d'étape. Aujourd'hui, on aurait espérer que ça roule un peu moins vite. J'attend avec impatience demain soir (vendredi), car demain le parcours est plat et venteux, ce qui n'est vraiment pas mon terrain. Je veux à tout prix éviter les chutes, c'est ma hantise."