"Rafa VS Djoko" : ça déroule ensemble

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EPISODE #5 -

EPISODENadal et Djokovic se sont tous deux qualifiés pour les huitièmes, samedi.

Nadal-Djokovic, c’est la finale annoncée de ce Roland-Garros 2011. Pendant toute la quinzaine, Europe1.fr vous propose de suivre au jour le jour leurs performances, leur état de forme, leurs sensations et leurs déclarations. Voici l'épisode 5 : ça déroule ensemble.

LES MATCHES DU JOUR

Côté Nadal. Du fait de l'interruption par la nuit, vendredi soir, du match entre Juan Martin del Potro et Novak Djokovic, les deux favoris du tournoi ont joué le même jour. Sauf pluie ou programmation hasardeuse, cela ne devrait pas se reproduire durant ce Roland-Garros... avant une éventuelle finale entre les deux, bien sûr. Rafael Nadal a été le premier sur le court. Bilan : 1h41, 5 jeux concédés face au qualifié croate, Antonio Veic (6-1, 6-3, 6-0). Avec 28 points gagnants contre seulement 10 au tombeur de Davydenko, le n°1 mondial n'a pas tremblé. Il a converti 9 de ses 10 balles de break et a toujours semblé maîtriser son adversaire, malgré un deuxième set un peu plus accroché.

Côté Djokovic. Quelques minutes après la balade de Nadal sur le court Philippe-Chatrier, Novak Djokovic lui a emboité le pas sur le court Suzanne-Lenglen. Bilan : 1h20 sur le terrain, quatre jeux concédés et deux sets (6-3, 6-2) pour clore le choc annoncé face à Del Potro, qui n'aura fait illusion qu'à la tombée de la nuit, vendredi. Le Serbe, implacable, a dominé son ami argentin de la tête et des épaules, se permettant même de clore le match sur une amortie de revers. Génial.

L'ETAT DE FORME

Côté Nadal. L'Espagnol va pouvoir souffler. Après les 4h01' de son premier match face à John Isner, et les 3h14' de son face-à-face avec Pablo Andujar, il s'est offert un match de moins de trois heures, et même de moins de deux heures (1h41). Malgré ces économies d'énergie, le Majorquin semblait particulièrement remonté contre le calendrier en conférence de presse, comme l'explique Chistophe Lamarre sur son blog. Tête basse, sourire coincé, on ne reconnaît plus le Nadal d'antan. Et voilà que se profile, après Isner, un autre gros serveur en huitièmes de finale, en la personne du Croate Ivan Ljubicic, vainqueur en trois sets de Fernando Verdasco.

Côté Djokovic. Ivo Karlovic, toujours aussi cynique, s'interroge au sujet de Djokovic sur sa messagerie Twitter : "je me demande si gagner peut devenir ennuyeux." Visiblement, ce n'est pas le cas pour le Serbe. Le "Djoker", qui fonce vers la place de n°1 mondial, en est à sa 40e victoire d'affilée cette année. Et à voir comment il a terrassé Del Potro (certes de retour de blessure), on se demande qui va bien pouvoir l'arrêter. Le prochain à s'atteler à cette mission impossible : Richard Gasquet.

LES DECLAS

Côté Nadal. "Aujourd'hui, j'ai mieux joué", a convenu Nadal en préambule à sa diatribe contre les cadences infernales, avant d'ajouter : "j'ai mieux contrôlé la balle, j'étais plus à l'intérieur du court, mon retour était meilleur, j'ai joué plus long. (...) J'ai joué de façon plus agressive, j'ai commis moins d'erreurs, et je pense que je contrôle beaucoup mieux la balle. Je joue bien sur mon coup droit. Mon revers s'est amélioré." Stop ! Ça y est, tout le monde a de nouveau peur. Sauf Djokovic.

Côté Djokovic. "Je serai frais." Si Gasquet pensait pouvoir compter sur un Djokovic un peu entamé physiquement, ce n'est pas le cas. Alors, peut-être que "Nole" va commencer à gamberger un peu, le record d'invincibilité, la place de n°1 mondial, tout ça ? "Si je deviens n°1 mondial, je serai plus que ravi. Mais ce n'est pas ma principale priorité. Je prends un match après l'autre." Le problème avec Djokovic, c'est qu'il ne prend pas seulement les matches les uns après les autres, il les gagne les uns après les autres...