Podolski a bien grandi

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Par Yannick Sagorin , modifié à
C'est un titre honorifique de champion d'automne qui attend le Bayern, vendredi soir, en cas de résultat positif devant Cologne, lors de la 17e levée de Bundesliga. Pour l'occasion, l'ancien Munichois Lukas Podolski sera symboliquement opposé à Mario Gomez, l'actuel meilleur buteur du championnat d'Allemagne. En pleine réussite et plus que jamais convoité, "Prinz Poldi" entend se rappeler au bon souvenir de l'Allianz-Arena.

C'est un titre honorifique de champion d'automne qui attend le Bayern, vendredi soir, en cas de résultat positif devant Cologne, lors de la 17e levée de Bundesliga. Pour l'occasion, l'ancien Munichois Lukas Podolski sera symboliquement opposé à Mario Gomez, l'actuel meilleur buteur du championnat d'Allemagne. En pleine réussite et plus que jamais convoité, "Prinz Poldi" entend se rappeler au bon souvenir de l'Allianz-Arena. "On va voir si on parvient encore à les contrarier..." Dixième de Bundesliga, Cologne n'est pas en position de fanfaronner, mais Lukas Podolski, lui, peut se le permettre. Vendredi, c'est en bêtes noires que les boucs colognais se rendent à Munich, là où ils n'ont plus perdu depuis mars 2002. L'occasion pour le buteur maison, crédité déjà de 14 réalisations en 15 matches, soit une de plus que sur l'ensemble de la saison passée - total qu'il n'avait jamais atteint parmi l'élite - de se mesurer à celui qui à l'été 2009 le remplaça avantageusement sur le front de l'attaque bavaroise: Mario Gomez, l'actuel canonnier en chef (15 buts). A lui seul, Lukas Podolski porte à bout de bras le 1.FCK - lui qui a marqué plus de la moitié des buts de son équipe - et l'intéressé pourrait bien contrarier les plans d'un Bayern leader mais pas encore souverain. Un Bayern qui ne devrait pas laisser échapper cependant le titre honorifique de champion d'automne, Dortmund et Schalke 04, ses premiers dauphins, accusant trois longueurs de retard et une différence de buts nettement défavorables (+20 et +11 contre +30 pour les Munichois). Et quand le club cher à Franz Beckenbauer règne sur le pays avant la trêve hivernale, généralement, il va au bout... En 16 précédents, les Bavarois n'ont guère dévissé que deux fois, en 1971 et en 1993. Ces considérations historiques, Lukas Podolski n'en a cure. D'autant qu'il ne peut se sentir concerné, forcément ralenti dans son ascension par un club aux ambitions et aux moyens limités. "On m'avait dit que l'objectif était de retrouver l'Europe rapidement, et on a échoué. C'est naturel de se poser des questions, déplorait-il dernièrement dans les colonnes de Bild. Moi, je suis au top de ma forme et je pourrais réussir n'importe où en Europe. Je ne suis pas forcé de rester." Un constat gonflé de vanité également établi par son entraîneur Stale Solbakken: "Si Lukas venait à partir, il pourrait jouer dans des équipes plus prestigieuses que Schalke, au Barça ou au Real par exemple." C'est Cologne d'abord ! Schalke 04, voilà en effet le club qui semble tenir la corde pour accueillir l'international allemand aux 95 capes - à 26 ans seulement - lors de la prochaine intersaison. "Je ne suis pas du tout pressé de rempiler, affirme celui dont le bail colognais court jusqu'au 30 juin 2013. Ce n'est un secret pour personne, j'aime le club et la région, mais j'ai besoin de réfléchir. Jusqu'au 29 juin 2013 s'il le faut." L'intéressé de préciser néanmoins, dans un entretien diffusé sur l'antenne de la ZDF: "Je vais parler avec Cologne avant tout le monde et voir ce qu'ils ont à me proposer. Bien sûr, je reçois beaucoup d'offres et j'en attends encore d'autres qui devraient m'être envoyées directement ou être proposées à mon agent. Mais je le répète, je dois d'abord discuter avec Cologne." Pour Volker Finke, le directeur sportif du 1.FCK, "Prinz Poldi" doit prolonger son contrat ou s'en aller cet été et ce, "pour des raisons strictement économiques". Tout juste à l'équilibre budgétaire, le club colognais ne peut se permettre de laisser libre un joueur aujourd'hui estimé à une vingtaine de millions d'euros. "Cologne reste mon principal interlocuteur", insiste pourtant Lukas Podolski. Signe que l'enfant de Bergheim, dans la banlieue de "Köln", n'est pas encore tout à fait prêt à céder aux sirènes d'Arsenal, de Liverpool ou de la Lazio, quelques-uns de ses plus fervents admirateurs.