Place aux choses sérieuses

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Yannick SAGORIN , modifié à
Les affaires courantes réglées, à défaut d'avoir été expédiées, les choses sérieuses débutent ce jeudi pour l'équipe de France. Opposées à la Lituanie en quarts de finale de l'Euro 2011, les filles de Pierre Vincent ont leur destin olympique en mains, même si la tâche s'annonce délicate. Les Bleues ayant soufflé le chaud comme le froid lors des deux premières phases de la compétition.

Les affaires courantes réglées, à défaut d'avoir été expédiées, les choses sérieuses débutent ce jeudi pour l'équipe de France. Opposées à la Lituanie en quarts de finale de l'Euro 2011, les filles de Pierre Vincent ont leur destin olympique en mains, même si la tâche s'annonce délicate. Les Bleues ayant soufflé le chaud comme le froid lors des deux premières phases de la compétition. Ce n'est pas un cadeau mais ça aurait pu être pire... En terminant troisième de sa poule lors de la seconde phase de l'Euro 2011, l'équipe de France s'était exposée à un quart de finale corsé, face à la République tchèque ou à la Russie potentiellement. Finalement, c'est la Lituanie qui est au programme. Une opposition moins redoutable certes, mais tout à fait piègeuse. "On connait leur style et c'est vrai, il y a pire. Mais elles ont prouvé qu'elles avaient de la valeur et qu'il fallait compter sur elles, avoue Isabelle Yacoubou. Ce sera très sérieux et très engagé parce que le quart de finale, c'est "le" match à ne pas louper." Outre le titre de champion d'Europe à défendre, les Françaises sont en quête en Pologne d'un accessit olympique, ou du moins d'un premier passe. Seul le vainqueur du tournoi sera en effet assuré de voir Londres l'été prochain, ses quatre dauphins étant eux conviés à un tournoi de qualification olympique (les fameux TQO) - d'où l'intérêt de franchir le cap des quarts de finale. "C'est une nouvelle compétition qui commence, assure Isabelle Yacoubou. On va essayer d'être prêtes. C'est la détermination et l'énergie qu'on y mettra qui feront la différence." Il faudra également de l'adresse, extérieure notamment, pour mettre à mal une sélection balte qui a brillé jusqu'alors par sa solidité, avec une moyenne de 58,4 points encaissés et un pourcentage de réussite adverse limité à 35,5%. Le tout en s'illustrant à l'offensive grâce à ses plus jeunes joueuses, sacrées championnes d'Europe des moins de 18 ans en 2008. Sans oublier l'impressionnante arrière Sandra Linkeviciene (12,2 points, 6,5 rebonds et 2,8 passes en moyenne dans cet Euro), l'âme d'une Lituanie dénuée de tout complexe et apparue supérieure à la Russie ou à la Biélorussie en phases de poules. Un historique largement favorable aux Bleues "La Lituanie fait partie des favoris de cet Euro. A l'image du basket des pays baltes, elle pratique un basket dangereux partout, juge Pierre Vincent sur le site officiel de la FFBB. Les intérieures sont grandes, mobiles et adroites, les arrières sont plutôt adroites et moins grandes. C'est une équipe complète avec des joueuses d'expérience qui encadrent une jeune génération plutôt douée. Cette équipe, nous l'avions joué à Riga il y a deux ans. Ça ne sera pas un match facile, c'est une équipe très dangereuse." Dangereuse mais pas injouable si l'on en croit Isabelle Yacoubou: "Elles ont des postes quatre très mobiles mais je pense que c'est une équipe face à laquelle on peut mieux s'exprimer physiquement, dans la course, la relance ou même l'impact qu'on peut avoir à l'intérieur." Battue par une Lettonie au profil similaire et par le Monténégro, créditée de victoires poussives sur la Grèce et la Pologne, l'équipe de France a l'occasion face à la Lituanie de hausser le ton. Lors des 18 précédents joués depuis 1990, les Bleues ont pris un net ascendant (14 succès), une tendance confortée lors du dernier Euro même si les débats furent alors disputés (57-55). Ce ne sera pas une partie de plaisir non plus jeudi soir.