Perrus: "On a été des guerrières"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
Les membres de l'équipe de France de sabre avaient un large sourire après le succès acquis lors du match pour la médaille de bronze face aux Etats-Unis (45-35). Léonore Perrus, qui a mis, la touche de la victoire, a tenu à saluer l'état d'esprit parfait qui a animé l'équipe tout au long de la journée. Si elle regrette évidemment le revers concédé face à l'Ukraine, elle se satisfait pleinement de cette médaille acquise à domicile.

Les membres de l'équipe de France de sabre avaient un large sourire après le succès acquis lors du match pour la médaille de bronze face aux Etats-Unis (45-35). Léonore Perrus, qui a mis, la touche de la victoire, a tenu à saluer l'état d'esprit parfait qui a animé l'équipe tout au long de la journée. Si elle regrette évidemment le revers concédé face à l'Ukraine, elle se satisfait pleinement de cette médaille acquise à domicile. Quel est votre premier sentiment après l'obtention de cette médaille de bronze mondiale ? C'est une grande joie et un grand soulagement parce qu'on aurait été particulièrement frustrée de ne rien faire ici alors qu'on en a tellement rêvé. On a su se remettre dedans après un tournoi individuel pas facile à gérer. On a été des guerrières toute la journée, ça n'a pas été de l'escrime très propre tout le temps mais on a été volontaires et engagées face à des Américaines qui savent profiter de la moindre de nos faiblesses. Cette médaille vous fait-elle oublier la déception de l'épreuve individuelle ? Chacune à titre individuel, on garde notre déception et une frustration qui nous est propre mais c'est vrai que cette médaille de bronze vient adoucir cette épreuve-là. Elle montre que notre sabre est là, qu'on a le niveau et qu'il faut juste qu'on réussisse à s'imposer un peu plus encore individuellement dans les grands championnats, que collectivement on est là depuis plusieurs années et qu'on peut être deux marches au-dessus régulièrement. "Pas énormément de regrets" Comment expliquez-vous cette force collective ? On s'est mis à beaucoup discuter, beaucoup échanger, on est vraiment solidaires. On a de bonnes escrimes et on peut être fortes même s'il y a des petits moments où l'une d'entre nous faiblit un peu. Ça, c'est quelque chose qu'on a travaillé, qu'on entretient et on en est vraiment contente. Sur les Ukrainiennes, on a un moment où on n'a pas su redresser la tête et ça nous a coûté le match. Avez-vous des regrets par rapport à cette demi-finale ? Pas énormément car les filles en face étaient vraiment très fortes. Bien sûr, je pense qu'on peut vraiment les battre. Il faut qu'on réussisse sur chaque match à gérer des petits moments de trou, à ne pas descendre trop profondément, cela a été notre défaut sur ce match. On a pris des touches, on s'est emballée au lieu de reconstruire sur des bases sereines. Après, ce ne sont pas des débutantes et c'est déjà un très beau résultat.