Pendant ce temps, Thorpe...

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FABRICE VOISIN , modifié à
A bientôt un an des Jeux Olympiques, Ian Thorpe, qui a officialisé son retour à la compétition en février, a fait un passage remarqué par Sydney mercredi. L'occasion de se montrer rassurant sur ses chances de revenir à son meilleur niveau. Si le chemin est encore long jusqu'à Londres, où il se concentrera sur les 100 et 200m nage libre, l'Australien est dans les temps.

A bientôt un an des Jeux Olympiques, Ian Thorpe, qui a officialisé son retour à la compétition en février, a fait un passage remarqué par Sydney mercredi. L'occasion de se montrer rassurant sur ses chances de revenir à son meilleur niveau. Si le chemin est encore long jusqu'à Londres, où il se concentrera sur les 100 et 200m nage libre, l'Australien est dans les temps. "Le travail à accomplir est considérable." C'est Bob Bowman qui parle. Et c'est de son poulain, Michael Phelps, battu à deux reprises ce week-end à Charlotte sur ses distances de prédilection (200m et 200m papillon) avant de se rassurer à moitié en s'imposant sur 200m dos, dont il est question. Un sermon qui pourrait tout autant s'adresser à Ian Thorpe, sur le chemin du retour, à l'instar d'une certaine Laure Manaudou. Depuis l'annonce en février de son come-back, plus de quatre ans après avoir quitté les bassins à seulement 24 ans, l'Australien n'a pas ménagé ses efforts pour retrouver la forme. "Je commence de nouveau à ressembler à un nageur", a-t-il confié, souriant, mercredi lors de son passage à Sydney. L'occasion pour le quintuple champion olympique (400m, relais 4x100 et 4x200 à Sydney en 2000, 200m et 400m à Athènes en 2004) de se montrer rassurant devant la presse de son pays, laquelle ne l'a jamais réellement oublié pendant ses quatre ans d'éclipse. "Je suis satisfait, a-t-il ajouté, tout en restant prudent. Je suis content de là où je suis, mais j'ai encore beaucoup à faire. Satisfait ne veut pas dire que j'y suis arrivé, loin de là." Présent à Sydney pour faire le point avec son coach Leigh Nugent, la "Torpille" sera de retour en fin de semaine en Suisse où il sort d'un stage de dix jours en haute altitude sous la conduite de son mentor russe Gennadi Touretski. Thorpe-Phelps, les retrouvailles ? Un programme lourd dont il s'acquitte, parfois en souffrance... "L'entraînement n'est pas facile, si ça l'était, tout le monde le suivrait. Dans l'ensemble, je prends du plaisir, confiait-il la semaine dernière sur la BBC. Il y a des jours difficiles, particulièrement quand je ne nage pas de la manière dont j'aimerais. Le plus frustrant est de ne pas réussir ce que je me souviens avoir fait dans le passé." Des difficultés auxquelles il s'attendait et qui ne lui permettront pas d'envisager faire son retour sur 400 mètres, sa distance de prédilection par le passé. "Honnêtement, je ne pense pas avoir le temps de réussir quelque chose sur 400m. La tâche est suffisamment compliquée avec ce qui m'attend." L'Australien, qui devrait faire son retour à la compétition à Singapour en novembre, se concentrera sur les relais mais aussi sur 100 et 200 mètres nage libre, une dernière course sur laquelle il retrouverait un certain Michael Phelps, huit ans après avoir remporté la "course du siècle", ce 200m des JO d'Athènes devant Pieter van den Hoogenband et l'Américain. "C'est possible. Je sais que les médias adoreraient (qu'on se retrouve, ndlr). On nous pose en rivaux mais on en rigole avec Michael parce que nous sommes amis", confiait-il à la BBC. "Je ne pense pas à battre quelqu'un en particulier. Je m'entraîne pour être dans la meilleure forme possible. Dès que vous commencez à vous concentrer sur d'autres vous perdez de l'énergie." Et à un bientôt un an des Jeux Olympiques de Londres dont il a fait son objectif, Thorpe n'a pas de temps à perdre.