Pas d'Euro 2016 pour Nancy

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Par L.D. , modifié à
Quelques heures avant le tirage au sort de l'Euro 2012, la France a perdu l'un de ses stades pour l'Euro 2016. Face aux conditions "irrecevables" imposées par les maîtres d'oeuvre privés de ce projet public-privé, la Communauté urbaine du grand Nancy (CUGN) a en effet décidé de renoncer à financer l'accueil des matches de l'Euro 2016. Seuls dix stades accueilleront donc la compétition.

Quelques heures avant le tirage au sort de l'Euro 2012, la France a perdu l'un de ses stades pour l'Euro 2016. Face aux conditions "irrecevables" imposées par les maîtres d'oeuvre privés de ce projet public-privé, la Communauté urbaine du grand Nancy (CUGN) a en effet décidé de renoncer à financer l'accueil des matches de l'Euro 2016. Seuls dix stades accueilleront donc la compétition. Pas de risque de voir la moindre trace d'un hexagone sur le futur logo de l'Euro 2016. Et pour cause, deux côtés de l'Hexagone n'auront pas l'occasion d'accueillir le championnat d'Europe des Nations en 2016 : l'ouest et l'est. La Bretagne avait été oubliée du tour de table, faute d'envisager la rénovation des stades de Rennes (Stade de la Route de Lorient) ou de Nantes (La Beaujoire). L'Alsace-Lorraine avait sa ville hôte : Nancy, à défaut d'avoir été en mesure de présenter la candidature de Strasbourg. Mais à la surprise générale, la Communauté urbaine du grand Nancy (CUGN) a décidé vendredi, à quelques heures avant le tirage au sort de l'Euro 2012, de renoncer à financer l'accueil des matches de l'Euro 2016 et par voie de conséquence l'extension prévue de Marcel-Picot à 32 000 places. Une décision motivée par les "conditions irrecevables" imposées par les groupes Bouygues et Vinci, les deux candidats au marché de rénovation qui "sollicitaient la communauté urbaine d'une manière supérieure à ce qui était acceptable" a précisé le porte-parole de la CUGN. Celui-ci se limitait à un tiers (28 millions, dont huit assurés par l'Etat, des 82 millions nécessaires à l'agrandissement de Marcel-Picot) de ce montage financier public-privé. La crise économique, la mauvaise situation de l'ASNL en Ligue 1 ou encore l'absence d'unanimité de l'opinion publique pour ce projet ont conduit la CUGN à jeter l'éponge, enterrant un dossier longtemps assumé par Michel Platini, le président de l'UEFA. "C'est une grande désillusion pour le club, pour la ville, pour la région. Nous n'avons rien vu venir", a déclaré le vice-président du club lorrain, Nicolas Holveck. "C'est vrai que les tarifs remis étaient prohibitifs, mais il y a normalement toujours une période de discussion", a-t-il ajouté. S'il dit regretter ce choix, David Douillet, pour qui "la ville de Nancy aurait eu toute sa place dans l'organisation d'une compétition de cette envergure", a fait savoir par le biais d'un communiqué que "le retrait du stade de Nancy n'affecte en rien l'organisation de l'Euro 2016 en France". Et pour cause, onze stades ayant été retenus en juin dernier, contre neuf initialement. La compétition se déroulera donc dans dix villes : Saint-Denis, Marseille, Lyon, Paris, Lille, Lens, Bordeaux, Toulouse, Saint-Etienne et Nice. Six stades sont opérationnels ou en cours de rénovation: le Stade de France à Saint-Denis, le Parc des Princes à Paris, le Stade-Vélodrome à Marseille, Felix-Bollaert à Lens, le stadium à Toulouse et Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne. Quatre enceintes neuves sont prévues ou en cours de construction: le stade des Lumières à Lyon, le Grand Stade à Lille, le stade Bordeaux-Atlantique et l'Olympic Stadium de Nice.