Parker: "Personne n'était chaud..."

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
Auteur de 20 points, 6 rebonds et 5 passes contre la Turquie, ce mercredi à Vilnius, Tony Parker a encore dû donner de sa personne pour aider les Bleus à l'emporter (68-64), et ainsi se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro 2011. Mais le meneur des Bleus savoure d'autant plus ce succès. "C'est très positif de gagner de cette manière-là, assure-t-il. C'est la preuve d'une grande équipe".

Auteur de 20 points, 6 rebonds et 5 passes contre la Turquie, ce mercredi à Vilnius, Tony Parker a encore dû donner de sa personne pour aider les Bleus à l'emporter (68-64), et ainsi se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro 2011. Mais le meneur des Bleus savoure d'autant plus ce succès. "C'est très positif de gagner de cette manière-là, assure-t-il. C'est la preuve d'une grande équipe". Tony, vous avez dû jouer presque tout le match contre la Turquie. C'était nécessaire ? On voulait absolument gagner ce match-là, c'était le plus important dans l'optique des quarts de finale. Maintenant, c'est vrai que ça serait bien qu'on puisse faire jouer tout le monde pour qu'on se repose un peu. Aujourd'hui, on l'a senti: tout le monde était un peu fatigué. Sur quoi s'est jouée cette rencontre ? On est plus forts mentalement, on a très bien défendu. On sentait qu'aucune des deux équipes ne se sentait vraiment bien et on savait que la première qui mettrait deux ou trois paniers de suite, et parviendrait à bien défendre sur deux ou trois possessions, arriverait à faire l'écart. C'est ce qu'on a réussi à faire. Le dernier quart-temps, depuis le début de l'Euro, est important pour nous. On a pris 16 points d'avance (15 en réalité, ndlr) et le match, on le gagne là. Mais après, dès que les Turcs sont passés en zone, vous avez vu cette avance fondre... Je trouve qu'on a bien attaqué sur leur zone. Le problème, c'est juste qu'on n'a pas mis les tirs. On était tous fatigués. Moi, tous mes shoots étaient courts et en plus, je récupère toujours de ma béquille à la cuise (gauche). Elle ne va pas partir comme ça. Là, c'est bien parce qu'avec cette nouvelle formule au deuxième tour, il y a un jour off entre les matches. C'est un rythme un peu NBA. Je vais en profiter pour bien me reposer, ça va me faire du bien. J'espère être à 100% contre la Lituanie. Cette fin de match ne vous inquiète pas ? Non, parce qu'on a vraiment eu plein de tirs ouverts. J'en ai eu trois, Nicolas (Batum) en a eu deux. Si on les met dedans, on le gagne de 20 points ce match-là. "Notre motivation, vous la lisez sur nos visages" Quelle valeur accordez-vous à ce succès par rapport aux précédents ? Je trouve qu'on progresse. On gagne de différentes façons et c'est important quand on veut aller loin. Parfois tu gagnes parce que quelqu'un est chaud, parfois grâce à l'équipe, parfois parce que tout le monde est bien en attaque. Aujourd'hui, c'est grâce à la défense. On tient les Turcs à 64 points, c'est un gros match défensif de notre part. Ce n'est pas votre meilleur match depuis le début de cet Euro 2011. Qu'allez-vous en retenir ? C'est toujours très positif de gagner de cette manière-là. Je sais que les gens qui ne connaissent pas trop le basket vont sans doute se dire: "Mais c'est quoi ce match-là, à 68 points et sans adresse de loin ?" Mais il faut comprendre qu'on a joué six matches intenses en huit jours. A l'intérieur, c'était costaud et d'ailleurs, Joakim (Noah) a dû prendre pas mal de coups... Je suis très fier que mon équipe ait gagné un match comme ça. Avant, on ne l'aurait pas remporté. C'est la preuve d'une grande équipe: savoir gagner alors que personne n'était chaud. C'est un peu le jeu Euroligue, c'est haché, les Turcs ont joué physique. Je préfère beaucoup plus cette victoire-là que celle contre l'Allemagne. C'est aussi la preuve que les joueurs NBA peuvent s'adapter au jeu européen... Bien sûr, Boris (Diaw), Nicolas (Batum) ou moi, on progresse à chaque match, à chaque compétition. A chaque fois, on est plus motivés que jamais, on a encore plus faim. Là, je n'ai même pas besoin de vous parler de notre motivation. Vous la lisez sur nos visages. On sait que ça va se jouer à rien. On dépense beaucoup d'énergie mais j'espère qu'on va réussir à faire tourner un peu sur les deux derniers matches pour arriver frais en quarts de finale. Tout va se jouer là.