Parker: "Les larmes aux yeux"

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
Très ému après la victoire de l'équipe de France contre la Russie, qui qualifie les Bleus pour la finale de l'Euro 2011 et les envoie aux Jeux Olympiques de Londres, Tony Parker s'est dit "fier" de défendre les couleurs tricolores. "Ça fait onze que je cours après ça, a-t-il rappelé. C'est dur de mettre des mots sur ma joie."

Très ému après la victoire de l'équipe de France contre la Russie, qui qualifie les Bleus pour la finale de l'Euro 2011 et les envoie aux Jeux Olympiques de Londres, Tony Parker s'est dit "fier" de défendre les couleurs tricolores. "Ça fait onze que je cours après ça, a-t-il rappelé. C'est dur de mettre des mots sur ma joie." Tony, l'équipe de France est qualifiée pour les Jeux Olympiques. C'est un rêve qui se réalise ? Oui, j'avais les larmes aux yeux à la fin du match. J'étais tellement content... J'ai sauté dans les bras de mes frères, de ma famille. On est aux Jeux Olympiques ! Ça fait onze ans que je cours après ça. C'est dur de mettre des mots sur ma joie, quand tu as connu autant de galères, de défaites difficiles à encaisser. Là, cette année, on prend notre revanche sur les Grecs (en quarts de finale, ndlr) puis sur les Russes. Petit à petit, on arrive à progresser, à jouer comme une grande équipe. On a fait un gros, gros match aujourd'hui (vendredi) et il faudra en faire un autre face à l'Espagne dimanche. Mais pour l'instant, on va d'abord bien en profiter. On a travaillé dur pendant deux mois. Ça tombe très bien qu'il y ait un jour off parce que je pense que ce soir, la fête va être belle ! Réalisez-vous déjà l'ampleur de votre performance ? J'ai toujours cru en moi, en cette équipe. Je suis fier d'être français, fier d'être en équipe de France. Certains étés, c'était vraiment dur mais je n'ai jamais lâché l'affaire. Aujourd'hui, on est récompensés. On est en finale. Jamais aucune équipe de France n'avait fait ça dans la nouvelle formule. C'est vraiment fort ce qu'on a fait. Maintenant, il faudrait terminer en beauté dimanche. On vous a vu accroupi sur le parquet à la fin du match. A quoi avez-vous pensé ? Que ça faisait longtemps que j'attendais ce moment-là, de pouvoir jouer une finale européenne. Je suis fier de représenter cette équipe. Beaucoup de gens doutaient de nous, se demandaient si on allait y arriver. C'est comme si, d'un coup, tu avais toute la nation qui s'enlevait de tes épaules. Plus personne ne pourra dire qu'on n'est jamais allés en finale ou aux Jeux Olympiques. C'est une sensation énorme. L'équipe de France, je prends ça avec coeur. Je l'ai montré à mes coéquipiers depuis le début de la préparation. J'étais motivé comme jamais, je ne sortais pas de ma chambre, j'étais concentré pour le but ultime. Maintenant que ça arrive, mon coeur bat fort. Comment avez-vous vécu ce match contre la Russie ? On n'a jamais douté, jamais. Depuis le début, j'ai l'impression que c'est notre année et même quand je les ai vus remonter, je ne me suis pas inquiété. On a été solides, on a bien défendu sur Kirilenko et Mozgov. On n'a pas donné de tirs faciles à leurs shooteurs. Défensivement, on a été présents. Nicolas (Batum), Joakim (Noah) et Florent (Pietrus) ont vraiment fait un gros match. Tout le monde a bien joué. C'est une victoire d'équipe. Il reste une finale à jouer contre l'Espagne. Sans pression ? Exactement. On n'a plus rien à perdre. Ce sont les Espagnols qui vont avoir la pression, ce sont eux les favoris. Après, une finale ça se gagne. Il va falloir qu'on fasse un meilleur match que ce qu'on a fait contre les Russes mais on en est capables. Ils nous ont mis deux taules, une en préparation et une il y a une semaine. Mais on n'a jamais joué notre meilleur match. En préparation, on n'était pas au mieux et en poule, ni Joakim (Noah) ni moi n'avions joué. Là, ça va être une autre équipe qu'ils vont affronter dimanche. Je ne pense même pas qu'on puisse être fatigués pour une finale.