OM : comment battre une Inter blessée

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LIGUE DES CHAMPIONS - L'OM s'attaque à un géant d'Europe actuellement en pleine crise.

Après Lyon, vainqueur mardi dernier de l'Apoel Nicosie (1-0), le deuxième club français qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, l'OM, joue son match aller à domicile, mercredi soir, face à l'Inter Milan. Sur le papier, l'opposition est bien plus forte. Mais, dans les faits, le club milanais est actuellement bien loin de son lustre d'antan, ou même récent. Europe1.fr a listé la marche à suivre pour dompter cette bête blessée. (OM-Inter est à suivre en direct et en intégralité sur Europe 1, à partir de 20h40.)

Didier Deschamps (930x620)

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Savoir mettre la pression. Juste avant la rencontre, le coach de l'OM, Didier Deschamps, a expliqué que l'Inter Milan était favorite de ce huitième de finale. N'est-ce pas la même équipe, qui, il y a deux ans, était sur le toit de l'Europe ? "Il y a neuf joueurs qui ont débuté il y a deux ans la finale de la Ligue des champions", a rappelé Deschamps, qui "oublie" que, depuis ce triomphe, plusieurs leaders de l'équipe ont quitté le club, à commencer par Samuel Eto'o et l'entraîneur, José Mourinho. Qu'importe, c'est un moyen commode de mettre la pression sur son vis-à-vis, Claudio Ranieri, placé sur un siège éjectable par la presse italienne. En effet, l'Inter n'a plus gagné depuis pile un mois. Depuis une victoire en championnat sur la Lazio Rome, les Nerazzurri ont enchaîné cinq défaites et un nul. "Je m'entends bien en ce moment avec le président (Massimo) Moratti. Je me sens serein", a déclaré Ranieri. Ce qui, dans le langage footballistique, signifie qu'il est sur la sellette.

L'Inter doit confirmer

Harceler une défense vieillissante. Lecce, 18e de Serie A. Novare, 19e. Bologne, 14e. Trois des quatre derniers vainqueurs de l'Inter ne sont pas vraiment ce que l'on appelle des cadors. Loin de là. Pire, l'Inter a montré ces dernières semaines une propension à encaisser des ribambelles de buts. Sur ses quatre derniers matches, elle en a encaissé trois en moyenne, comme face à Bologne, le week-end dernier. Mais, contre Palerme, le 1er février, et face à l'AS Rome, le 5, elle a fait encore mieux, avec quatre buts concédés... Les trentenaires de la défense (Cordoba, Chivu, Lucio, Samuel...) font désormais leur âge autant que le bonheur des attaquants adverses. L'Inter n'est actuellement que la 14e défense d'Italie, avec un total de buts encaissés supérieur à celui de Sienne, 17e. Même privé de Loïc Rémy, blessé, l'OM, fort notamment du talent d'André Ayew, a les moyens de faire plier cette défense devenue passoire.

Diego Milito (930x620)

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Mettre les talents sous l'éteignoir. L'Inter flamboyante de Mourinho n'est plus. Les supporters chantent des hymnes à la gloire du "Special One", parti à Madrid. Et, sur le terrain, la pièce maîtresse du triplé de 2010, le Néerlandais Wesley Sneijder, n'est plus que l'ombre de lui-même.  Celui qui aurait pu prétendre à un Ballon d'Or n'a inscrit qu'un seul but en Serie A et ne parvient plus à peser sur le jeu. Quant au double buteur face au Bayern Munich, lors de la finale de C1 2010, l'Argentin Diego Milito, il retrouve peu à peu le chemin des filets (quadruplé face à Palerme), après plusieurs longs mois de doute et quelques ratés spectaculaires, notamment face à Lille, en Ligue des champions. Remplaçant d'Eto'o, Diego Forlan pourra enfin jouer avec son nouveau club en C1, mais il n'a guère apporté de garanties en Serie A, avec un malheureux but en huit matches. Mais, mais... Ces joueurs restent des talents. Et Deschamps sait qu'il faudra les surveiller. "Avec peu de choses, ils sont capables de faire mal à l'adversaire." Un "DD" averti en vaut deux.

L'OM finale de la Coupe de l'UEFA 2004

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Se souvenir des belles choses. Sur la route de sa dernière finale européenne (photo), la Coupe UEFA 2003-04, l'OM avait éliminé l'Inter Milan en quarts de finale, joliment, à l'italienne, avec deux victoires sur le plus petit des scores. Comme cette année, l'OM avait disputé le match aller au Stade Vélodrome. Comme cette année, Javier Zanetti était le capitaine de l'Inter... "Il y avait une ambiance de folie", se souvient dans France Football le directeur sportif du club phocéen, José Anigo, qui était entraîneur à l'époque. "Notre stratégie était simple : puisque devant on avait un "monstre" (Didier Drogba), qui faisait peur à tout le monde et qui mobilisait trois défenseurs à lui tout seul, il nous fallait juste rester solide derrière." Ce sera aussi la marche à suivre pour mercredi. Bon, là, devant, il n'y aura pas un "monstre", mais Brandao, symbole d'un OM en plein renouveau cet hiver (cinq buts en sept matches). L'OM a donc la santé et la recette pour dominer l'Inter mais attention, il n'y a rien de plus dangereux qu'une bête blessée...

L'OM bat l'Inter 1-0 au Vélodrome :