Monfils: "Je suis fatigué..."

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Propos recueillis par Régis AUMONT , modifié à
Après un mauvais départ - mené 0-4 puis contraint d'écarter deux balles de set -, Gaël Monfils s'est bien repris pour écarter Benjamin Becker (7-6, 6-4) lors de son entrée en lice à Bercy. Le Français, apparu devant la presse avec des poches de glace au genou et au coude, n'a pas caché qu'il se sentait fatigué en cette fin de saison. Pas forcément rassurant avant de croiser Fernando Verdasco, jeudi, en huitièmes de finale du dernier Masters 1000 de la saison.

Après un mauvais départ - mené 0-4 puis contraint d'écarter deux balles de set -, Gaël Monfils s'est bien repris pour écarter Benjamin Becker (7-6, 6-4) lors de son entrée en lice à Bercy. Le Français, apparu devant la presse avec des poches de glace au genou et au coude, n'a pas caché qu'il se sentait fatigué en cette fin de saison. Pas forcément rassurant avant de croiser Fernando Verdasco, jeudi, en huitièmes de finale du dernier Masters 1000 de la saison. Gaël, on a l'impression que vois boitillez un peu... J'ai de la glace au genou, je n'arrive pas trop à marcher. Ça a encore été une grosse bataille. Comment vous sentez-vous ? Ça a été dur parce que j'ai pris un bon coup de fatigue. Je n'ai pas bien commencé ce match, j'étais un petit peu nerveux. Lui a été super agressif. La surface n'est pas du tout la même que la semaine passée à Valence et même qu'ici l'an dernier. C'était hyper rapide. Ce sont des conditions difficiles pour s'adapter. Ça n'a vraiment pas été facile au début. Comment avez-vous géré la récupération entre Valence et ici ? Je ne me rappelle plus. J'ai dû essayer de jouer. Mais je suis fatigué. J'ai un peu mal au genou. Je crois que j'ai arrêté de jouer, je ne sais même plus quand je me suis entraîné. J'ai dû faire un bon entraînement avec Stan (Wawrinka) ici, mais je ne sais plus quand. C'est bien la fin de saison, elle est toujours marrante... Il faut toujours gérer, c'est sympa. On vous a senti de mieux en mieux au fil du match. Oui ça a été un peu mieux. Au début ce n'est pas que je jouais mal mais j'essayais de frapper fort. Ce n'était pas trop «dégueulasse». Je me suis un petit peu calmé par la suite. J'ai été moins agressif. Puis j'ai essayé de continuer à me battre. "Si je dois plonger 99 fois pour gagner le tournoi, je le ferais" Vous avez été le chercher au mental ? Franchement je ne sais pas comment j'ai fait pour gagner le premier set. 4-0, 5-1...il y a longtemps que j'aurais balancé (rires). Là je ne sais pas ce qui s'est passé. Le public m'a vraiment aidé. Il m'a poussé et ça m'a fait du bien. Guy Forget a-t-il des raisons de s'inquiéter dans l'optique de la finale de Coupe Davis ? Je n'en sais rien s'il s'inquiète. J'essaie de penser à moi d'abord. Et pour l'instant ça roule. J'essaie de faire attention. Je sais que j'ai pas mal enchaîné ces dernières semaines. Depuis que je travaille avec mon kiné je me blesse un peu moins. Mais j'ai mal au genou depuis deux, trois ans et ce sont des petits rappels. Là sur un passing j'ai senti une petite décharge. Cela fait un peu de temps que je tire un peu. Après, si vous avez envie de créer le doute dans la tête de Guy, libre à vous d'écrire ! Michaël Llodra nous a dit que s'il voyait passer une balle à deux mètres de lui il ne se jetterait pas pour ne prendre aucun risque. On a l'impression que vous ne calculez pas. Je ne calcule pas. Il calcule pourquoi lui ? Pour la finale... La Coupe Davis on a encore le temps. Vous autres journalistes vous avez envie d'y être déjà, ce qui est bien. Mais là on a encore un Masters 1000 qui est important. J'ai dû plonger 1000 fois dans l'année, si je dois plonger 99 fois pour gagner le tournoi, je le ferais.