Monfils: "Assez frustré"

  • Copié
Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Vaincu pour la troisième fois en autant de confrontations à Roland-Garros par Roger Federer mardi (6-4, 6-3, 7-6), Gaël Monfils avoue "rester sur sa faim" après cette nouvelle défaite "honorable" face au Suisse. Le Parisien regrette par ailleurs d'avoir "péché au service", au cours d'une rencontre perturbée par le vent.

Vaincu pour la troisième fois en autant de confrontations à Roland-Garros par Roger Federer mardi (6-4, 6-3, 7-6), Gaël Monfils avoue "rester sur sa faim" après cette nouvelle défaite "honorable" face au Suisse. Le Parisien regrette par ailleurs d'avoir "péché au service", au cours d'une rencontre perturbée par le vent. Pensez-vous, avec le recul, que vous avez laissé passer votre chance aujourd'hui face à Roger Federer, notamment dans le premier set ? Franchement, je ne sais même pas si je peux penser ça. Je me dis juste qu'il a été plus fort que moi. J'ai eu des occasions, des opportunités. Est-ce que cela aurait changé quelque chose si j'avais mené 4-1 ? Je n'en sais rien. Il a mieux géré le match. Et je le répète, il était plus fort. En quoi le vent a-t-il influé sur les conditions de jeu ? Dès le début, on a vu que cela n'allait pas être facile de jouer avec le vent. Lui ratait un peu plus et moi aussi cela m'a handicapé, en particulier au service. C'était mon gros point faible aujourd'hui. Je n'arrivais pas à servir et je me suis complètement focalisé là-dessus. Après, progressivement, je me suis senti pas trop mal en fond de court et malgré le vent, j'arrivais à le tenir, à être agressif. Mais c'est vraiment au service que j'ai bien péché. Comment vous sentiez-vous physiquement après avoir seulement terminé votre match face à David Ferrer la veille ? Je n'étais pas trop mal. Je n'avais pas trop de signes de fatigue. Après, je n'étais pas frais à 100 %. Mais à partir du moment où l'on rentre sur ce terrain, on oublie toute fatigue ou blessure possible. On est dans le match à 100 %. "J'ai envie d'aller plus loin" Qu'est-ce qui vous a le plus gêné dans le jeu de Federer aujourd'hui ? Il a des super changements de rythme. Percutants et qui font mal. Il n'y a pratiquement que lui qui te fait aussi mal. D'un coup, il percute. Mais honnêtement, ma sensation est un peu bizarre parce que je ne me sentais pas trop mal, notamment sur ses services. J'étais content de réussir à ne pas trop mal retourner parce que d'habitude, j'ai du mal à lire son service. Mais son kick est chiant ! Quel bilan tirez-vous à chaud de ce Roland-Garros, où vous atteint pour la troisième fois les quarts de finale ? A Roland-Garros, c'est chaque fois la même chose. Je reste toujours sur ma faim. Cela m'énerve un peu de ne pas arriver à passer à l'étape supérieure, d'aller toucher un peu plus le rêve. Le bilan n'est pas trop mal dans l'ensemble, mais je reste assez frustré. J'ai envie d'aller plus loin, d'arrêter de m'arrêter là à chaque fois. Et toujours contre le même joueur, c'est super chiant ! Vous parlez d'aller plus loin, qu'est-ce qu'il vous a manqué aujourd'hui ? Franchement ? Un peu de réussite. J'ai réussi à élever mon niveau de jeu quand il le fallait. Je perds encore, mais je pense avoir fait un match honorable. Certains sont déjà en demi, ils ont cinq jours de repos. Moi j'enchaîne un "back to back" (sic). Ce n'est pas facile de jouer Ferrer pour le lendemain affronter Federer, puis Djokovic et, si tu vas plus loin, Nadal...