Moncoutié: "Une très belle Vuelta"

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Propos recueillis par François QUIVORON , modifié à
Pour la quatrième année d'affilée, David Moncoutié a ramené le maillot de meilleur grimpeur à Madrid. Le coureur français, vainqueur d'étape à La Manzaneda, a parfaitement géré sa course, avec l'aide de ses coéquipiers. Encore présent dans le peloton en 2012, pour sa dernière année chez les professionnels, le Lotois vise le record de cinq maillots détenu par José Luis Laguia.

Pour la quatrième année d'affilée, David Moncoutié a ramené le maillot de meilleur grimpeur à Madrid. Le coureur français, vainqueur d'étape à La Manzaneda, a parfaitement géré sa course, avec l'aide de ses coéquipiers. Encore présent dans le peloton en 2012, pour sa dernière année chez les professionnels, le Lotois vise le record de cinq maillots détenu par José Luis Laguia. David, comment vous sentez-vous après ce quatrième maillot de meilleur grimpeur d'affilée ? Je suis très satisfait. Mes deux objectifs de départ, gagner une étape et remporter le maillot de meilleur grimpeur, ont été atteints. En plus, l'équipe a décroché deux victoires d'étape (avec celle de Rein Taaramäe à La Farrapona, ndlr). Donc, c'est une très belle Vuelta, d'un point de vue personnel et collectif. On a très bien couru, on a été offensif, avec nos moyens, et on a été récompensé. C'était le scénario idéal ? Oui, parce que j'avais ciblé les étapes où il y avait le plus de points à prendre et où l'échappée pouvait aller au bout. Après, je n'ai pas hésité à aller chercher des points en partant dans le final de certaines étapes. Il y a une où je suis repris à 800 mètres de la ligne. J'ai essayé de prendre des points là où je pouvais, sans vraiment en garder pour le lendemain parce que chaque journée est importante. Après, c'est un calcul. Je ne suis pas forcément le meilleur grimpeur du peloton, mais je grimpe bien quand même. Est-ce dans la gestion des trois semaines de course que vous avez fait la différence ? Je suis arrivé sur la Vuelta en très grande forme. Je sortais du Tour de France et du Tour de l'Ain, donc je savais que je serai vraiment bien au moins les dix premiers jours. Après, je savais aussi qu'il y aurait de la fatigue, ce qui s'est produit dans la dernière semaine. J'ai essayé de prendre un maximum de points et de faire le break avant la dernière semaine. J'avais pas mal d'avance. Bon, on a joué un peu avec le feu à trois jours de l'arrivée, avec mon rival Montaguti dans l'échappée. Mais mon coéquipier Nico Sijmens a fait un super boulot. On savait qu'il marchait bien, qu'il allait vite au sprint, ce qui a permis de conserver le maillot à la fin. Il me sauve un peu la mise puisqu'il prive Montaguti de huit points je crois et je gagne le maillot pour sept points. "En Espagne, je suis presque plus connu qu'en France" Comment êtes-vous perçu en Espagne ? Il y a une grande ferveur du public espagnol. Là-bas, je suis presque plus connu qu'en France (Rires), je suis vraiment populaire. J'ai pu le voir au départ de chaque étape, ça fait vraiment plaisir. Ça n'a rien à voir avec le Tour de France... C'est ce qui vous a poussé à faire une saison de plus chez Cofidis ? Oui, je vais faire une année supplémentaire. Après le Tour, j'étais persuadé que c'était ma dernière année, mais j'ai changé mon discours quelques temps plus tard. J'en ai discuté avec Eric Boyer avant le Tour de l'Ain, en lui disant que j'avais toujours l'envie et que si ça se confirmait physiquement, je serai prêt à faire une saison de plus. Ce n'est pas signé encore, mais c'est bien parti. En 2012, la Vuelta sera l'objectif de l'année. Ce sera une saison sans le Tour, mais il y aura d'autres courses. J'en ai gagné quatre cette année, je continue à gagner donc c'est bien. Aider Rein Taaramäe à remporter de belles courses, c'est quelque chose qui me plairait aussi. Sur la Vuelta, c'est aussi le record de maillot de meilleur grimpeur que vous aurez en point de mire ? Oui, c'est vrai. Déjà cette année, quatre d'affilée, ça n'avait jamais été fait. Avec cinq, j'égalerai le record (détenu par José Luis Laguia dans les année 1980, ndlr). C'est le challenge que je vais me fixer au départ. Après, on verra comment ça va se passer. J'espère avoir les jambes en tout cas.