Mombaerts: "Imposer notre jeu"

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Propos recueillis par Morgan BESA et Olivier CHAUVET , modifié à
Non qualifiée pour l'Euro 2011 prévu en juin prochain, l'équipe de France espoirs dispute deux matches amicaux face à l'Espagne jeudi à Reims et face à la République tchèque à Olomouc mardi prochain. Deux oppositions de style qui ne sont pas pour déplaire à l'entraîneur des Bleuets, Erick Mombaerts, curieux de pouvoir évaluer le potentiel de ses troupes.

Non qualifiée pour l'Euro 2011 prévu en juin prochain, l'équipe de France espoirs dispute deux matches amicaux face à l'Espagne jeudi à Reims et face à la République tchèque à Olomouc mardi prochain. Deux oppositions de style qui ne sont pas pour déplaire à l'entraîneur des Bleuets, Erick Mombaerts, curieux de pouvoir évaluer le potentiel de ses troupes. Erick, pourquoi avoir fait appel à six joueurs étant nés avant 1990 pour ces deux matches amicaux (Cheick M'Bengue, Paul Baysse, Moussa Sissoko, Marvin Martin, Jérémy Pied et Sloan Privat) ? Car sur ces deux rencontres, une concerne les moins de 21 ans et une les moins de 23 ans. Face à l'Espagne, on alignera une équipe espoirs en devenir. Face à la République tchèque en revanche, qui alignera exclusivement des joueurs nés en 1988, nous proposerons une sélection mixte, composée de joueurs nés en 90 et six joueurs de la génération précédente, deux par ligne, pour encadrer cette équipe. Parlez-nous de cette équipe d'Espagne. Est-elle aussi redoutable que l'équipe première ? L'Espagne, pour toutes ses sélections, c'est ce qui se fait de mieux en Europe, voire dans le monde. Ils s'appuient sur une véritable politique de sélection et travaillent année après année sur des générations qui ne bougent pas beaucoup. Ils se rassemblent régulièrement, plus que nos sélections. Est-ce le critère du temps de regroupement qui fait la différence au niveau international ? Non, ce qui fait la différence, c'est d'abord la philosophie et les conceptions qui sont mises en oeuvre. Dans quelques temps, on ne sera pas en reste, car on travaille beaucoup là-dessus. Il y a une vraie qualité de la formation en Espagne, notamment sur le jeu en mouvement, le jeu collectif, bien supplée par le fait qu'un club comme le Barça représente aujourd'hui presque la base de toutes les sélections espagnoles. "Des profils de joueurs différents" Comment vos joueurs doivent-ils alors aborder ce match face à l'armada espagnole ? Imposer notre jeu qui fait la part belle au jeu en mouvement mais fait aussi appel à d'autres qualités. Aujourd'hui, c'est un vrai plaisir de jouer face aux Espagnols, pour se confronter à eux et voir à quel niveau on se situe. Je n'ai pas de crainte là-dessus, je sais pertinemment que l'on sera présent. Après, un match est un match. Ce sera une vraie confrontation au niveau du jeu en mouvement, un vrai challenge. Pour moi qui prône des conceptions de ce type-là, c'est aussi un vrai défi: voire si on est capable de rivaliser et même de faire mieux. Et face à la République tchèque, à quel type d'opposition vous attendez-vous ? Les Espagnols ont une philosophie de jeu clairement identifiée. Pour les Tchèques, c'est un peu différent. Ils pratiquent ce que l'on pourrait qualifier de football mixte: très puissant, très bien organisé défensivement. Ils ont des bons joueurs aussi mais on n'est quand même pas sur la même qualité de jeu collectif que celui des Espagnols. Il faut toutefois savoir aussi jouer contre des adversaires qui présentent d'autres caractéristiques, s'adapter à tout type de football même s'il est très athlétique, très direct. On a aussi des joueurs puissants, comme Sloan Privat que j'ai hâte de voir à ce niveau, Moussa (Sissoko) et Marvin (Marttin) qui vont apporter leur touche d'expérience. Que faudra-t-il faire pour prendre le dessus sur un tel adversaire ? Nous, on va essayer d'imposer notre fluidité, notre vitesse d'enchaînements, notre réactivité à la perte du ballon. On travaille sur ces aspects-là. C'est un vrai défi, parce qu'on est en sélection et on n'a pas beaucoup de temps. Les joueurs ont envie d'aller dans ce sens-là. On ne va pas dénaturer notre façon de jouer, surtout sur des matches amicaux. On va prôner l'évitement, se situer dans les intervalles, faire en sorte que les enchaînements soient fluides. On insiste sur la qualité des démarquages dans le timing. C'est ce que l'on tente de mettre en place avec des profils de joueurs différents comme Antoine (Griezmann), Henri Saivet, ou encore Yacine Brahimi, même s'il n'est pas là (le rennais est touché à une cuisse). Les clubs commencent aussi à prendre cette orientation. Je pense que ça nous correspond bien et, il ne faut pas se le cacher, c'est ce que cherche aussi Laurent (Blanc).