Mauvaise Grèce ?

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Thomas PISSELET , modifié à
L'équipe de France, qui affronte la Grèce jeudi à Kaunas en quarts de finale de l'Euro 2011, n'aura pas un match facile à négocier. Car même si plusieurs joueurs de marque sont absents cette année, la sélection hellène n'est pas tendre. Présentation de la troupe coachée par Ilias Zouros à deux jours de la rencontre.

L'équipe de France, qui affronte la Grèce jeudi à Kaunas en quarts de finale de l'Euro 2011, n'aura pas un match facile à négocier. Car même si plusieurs joueurs de marque sont absents cette année, la sélection hellène n'est pas tendre. Présentation de la troupe coachée par Ilias Zouros à deux jours de la rencontre. Ce n'est pas parce que la France a récemment ratifié le plan européen d'aide à la Grèce que les Bleus doivent s'attendre à un quelconque cadeau de la part des Hellènes, jeudi prochain à Kaunas. Ce quart de finale de l'Euro 2011, les Grecs désirent le remporter tout autant que les joueurs de Vincent Collet. Et leur volonté n'est pas leur seul atout. "C'est une bonne équipe, rigoureuse et organisée", prévient le sélectionneur tricolore, histoire que tout le monde comprenne que, non, la bande d'Ilias Zouros n'est pas un adversaire facile à jouer. C'est pourtant l'idée qui se dégage lorsque l'on jette un rapide coup d'oeil à la liste des absents sur laquelle figurent, pour ne citer qu'eux, Dimitris Diamantidis, Theo Papaloukas, Vassilis Spanoulis et Sofoklis "Baby Shaq" Schortsanitis. Des joueurs qui rappellent un bon paquet de mauvais souvenirs aux Bleus. "Cette année, on a perdu sept joueurs, déplore le coach grec, qui a entraîné à Paris. On a beaucoup de jeunes avec peu d'expérience. C'est déjà un miracle qu'on soit arrivés jusqu'ici. Mais il ne faut pas s'arrêter là. On doit tout donner pour ce match." A l'image d'Antonis Fotsis, Ioannis Bourousis et de Nikos Zisis, quelques cadres sont encore là pour encadrer cette jeunesse, la canaliser, et donner à la Grèce ce supplément d'âme que beaucoup d'équipes craignent en l'affrontant. Certes, son visage a bien changé depuis la dernière fois que les Bleus ont croisé sa route, il y a deux ans. Mais elle reste un danger permanent. "Par rapport à 2009, il n'y a pas Spanoulis ni Schortsanitis. Mais Calathes a pris du galon, remarque Vincent Collet. Il est beaucoup plus fort qu'li y a deux ans, c'est devenu un vrai joueur d'Euroligue. Avec Zisis, ils forment une traction arrière performance et assez complémentaire. Koufos, lui, apporte du scoring à l'intérieur. Et ils s'appuient toujours sur un Fotsis qui inspire un peu tout le monde, qui met des gros shoots." Zouros "très optimiste" pour l'année prochaine... Si les Tricolores abordent cette rencontre avec la même application, la même envie et la même détermination que face à la Serbie, la Turquie ou la Lituanie, elle a tous les arguments pour l'emporter et s'assurer une place au tournoi pré-olympique. Mais les Grecs ne sont pas du genre à lâcher prise facilement. Ils l'ont déjà montré dans ce championnat d'Europe, en gagnant plusieurs matches à l'arraché, contre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie notamment. Preuve que, malgré son inexpérience, cette équipe-là a les nerfs solides. "On a joué quelques matches très bien, on en a gagnés plusieurs sur la fin et c'était plutôt dur à faire avec des jeunes joueurs", reconnait d'ailleurs Ilias Zouros, "très optimiste... pour l'année prochaine". Manière de dire que les Hellènes ne seront pas très loin de Londres en 2012. "Ils vont sûrement jouer très physique, pour essayer de casser le rythme avec des zone-press pour nous ralentir, et en alternant des défenses de zone et des individuelles ultracompactes, craint Vincent Collet. Ils vont aussi vouloir garder la balle, avec des possessions plutôt longues. Ce sera à nous d'aller les chercher, d'être agressifs et de ne pas les laisser s'installer dans leur confort." Le coach tricolore ne croit pas si bien dire. "C'est bien qu'on joue à Kaunas parce que c'est l'équipe que j'entraîne, explique le sélectionneur grec. J'espère que tous les supporters là-bas nous soutiendront. Après tout, on ne joue pas contre la Lituanie..." L'accueil du public importe peu aux Bleus. Ils l'ont d'ailleurs prouvé en dominant le pays hôte de la compétition à Vilnius. Au moins, là encore, ils sont prévenus.