Martin: "Ne pas les regarder faire"

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Propos recueillis par Krystel ROCHE , modifié à
Sur le départ après trois saisons passées à Bayonne, Rémy Martin reste mobilisé par les échéances de l'Aviron, à commencer ce week-end par la réception du Stade Toulousain dans le cadre de la 20e journée de Top 14. Ravi de jouer cette affiche à Anoeta, le futur troisième-ligne de Montpellier s'attend à un match compliqué face au confortable leader du Top 14.

Sur le départ après trois saisons passées à Bayonne, Rémy Martin reste mobilisé par les échéances de l'Aviron, à commencer ce week-end par la réception du Stade Toulousain dans le cadre de la 20e journée de Top 14. Ravi de jouer cette affiche à Anoeta, le futur troisième-ligne de Montpellier s'attend à un match compliqué face au confortable leader du Top 14. Rémy, vous accueillez le Stade Toulousain à Anoeta ce week-end. Comment abordez-vous cette rencontre qui sera votre dernier « gros rendez-vous » avec l'Aviron ? Ce stade Anoeta, on y a gagné un match et perdu un autre. L'an dernier contre le Stade Français, ça s'était plutôt bien passé donc j'espère que contre Toulouse ce sera aussi le cas. C'est un contexte un peu particulier. Je pense que le stade sera plein. Ce terrain est vraiment magnifique, on a l'impression de jouer sur un green de golf tellement la pelouse est entretenue ! (sourire) Il est donc plutôt agréable de jouer là-bas. Et le voir rempli, c'est encore mieux. Maintenant, il ne reste plus qu'à le gagner ! On sait que Toulouse sort d'un match difficile contre le BO. Ils vont récupérer leurs internationaux, qui vont certainement tous jouer. On s'attend à un gros match. A nous de prouver que l'on peut continuer notre petit bout de chemin et gagner nos matches importants. Car nous n'avons peut-être plus le droit à l'erreur à domicile. Mais « dernier gros rendez-vous » ? On en a quand même encore pas mal derrière... Comment gère-t-on cette période du calendrier un peu particulière ? Les semaines de coupure, nous les mettons à profit. La semaine qui vient de s'écouler, on a fait pas mal de physique, de musculation, on s'est entraînés à Anoeta... On a eu un week-end off mais on a bien bossé. Nous avons la chance (ou la malchance, je ne sais pas), de n'avoir qu'un international, donc on peut quand même bosser sereinement, en tout cas mieux que certaines équipes qui perdent pas mal de leurs internationaux. C'est vrai que c'est assez haché, mais cela permet de souffler et de bien se reconcentrer sur le prochain événement. On sort de deux matches positifs : il faut que l'on continue comme ça. Qu'est-ce qui peut gêner le plus les Toulousains dans le jeu pratiqué par Bayonne ? Difficile à dire. Les équipes comme Toulouse sont quand même de grandes équipes, qui analysent bien les matches. Je crois en tout cas que ces équipes- là, il faut les respecter avant tout, et essayer de les jouer. Ne pas les regarder faire. Après, c'est sûr que c'est facile à dire, mais je crois que beaucoup d'équipes regardent le Stade Toulousain et souvent, en prennent 40 ! A nous de les provoquer, d'oser, et de faire ce que l'on sait faire. Essayer de prendre beaucoup d'initiatives. "En trois saisons ici, je ne les ai jamais battus à domicile" Vous avez tout à gagner face au leader du championnat... Oui. Après, moi, j'ai à coeur de les gagner, car c'est ma dernière saison à l'Aviron, et en trois saisons ici, je ne les ai jamais battus à domicile. Ça a toujours été serré, ça a toujours été des matches particuliers. Personnellement, j'ai à coeur de faire un gros match et de gagner contre cette équipe de Toulouse, tout simplement. Quel regard portez-vous sur les difficultés rencontrées par le Stade Français qui reçoit Perpignan samedi ? C'est difficile. Des crises, on en a eu au Stade Français... Mais il y avait d'anciens joueurs qui étaient là pour redresser la barre rapidement. J'espère que Max (Guazzini, ndlr) en a conscience. J'espère qu'il fera le nécessaire pour sortir son club de ces difficultés. Maintenant, quand j'entends ce que peut dire Bastareaud à la fin du match contre Brive, c'est vrai que j'ai vraiment peur pour eux... Je regarde le Stade Français, j'aime bien quand ils gagnent. Bien sûr, je suis content quand on va gagner chez eux, mais j'ai toujours un oeil sur le club avec lequel j'ai passé sept ans. C'est dur, mais j'espère qu'ils s'en sortiront. Je pense que lors de crises comme ça, il n'y a qu'entre joueurs que l'on peut redresser la barre. En se serrant les coudes. Avez-vous gardé contact avec vos anciens coéquipiers parisiens ? Je suis très ami avec Dimitri (Szarzewski). Donc bien sûr, je suis encore en contact avec eux. Mathieu (Blin)- qui jouait encore l'an passé- je l'ai vu il y a peu de temps et je l'ai de temps en temps au téléphone. Pierre (Rabadan) également. Mais j'évite de parler de ça (des problèmes, ndlr)... Quand j'appelle, c'est pour prendre des nouvelles, pour voir si ça va. C'est une passe difficile, ils sortent aussi d'une année compliquée, donc j'espère qu'ils relèveront la tête rapidement. ALLER PLUS LOIN SUR RUGBYNEWS.FR: Martin: "Soulagé de partir..."