Lyon, ange et démon

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R.D.S. (avec Reuters) , modifié à
Auteur d'une entame catastrophique sur le terrain de Rennes, Lyon s'en est sorti avec le point du nul (1-1) à l'issue de son déplacement effectué samedi en Bretagne. Une performance, rendue possible par Hugo Lloris, qui suscite autant d'inquiétudes que d'espoirs pour un club rhodanien toujours englué dans le ventre mou du classement de la Ligue 1.

Auteur d'une entame catastrophique sur le terrain de Rennes, Lyon s'en est sorti avec le point du nul (1-1) à l'issue de son déplacement effectué samedi en Bretagne. Une performance, rendue possible par Hugo Lloris, qui suscite autant d'inquiétudes que d'espoirs pour un club rhodanien toujours englué dans le ventre mou du classement de la Ligue 1. "Je suis un peu partagé." Le sentiment de Claude Puel à l'issue du match nul réalisé samedi par l'Olympique Lyonnais sur le terrain du Stade Rennais (1-1) doit être partagé par bon nombre d'amateurs des Gones alors que ces derniers ont été capables du pire comme du meilleur dans cette 12e journée de Ligue 1 et ce déplacement effectué au Stade de la route de Lorient. Le pire d'abord pour un OL aux abonnés absents dans un premier quart d'heure de jeu durant lequel les Rennais se baladent et ouvrent logiquement la marque par l'intermédiaire de Jirès Kembo-Ekoko après cinq petites minutes de jeu, Hugo Lloris ayant empêché le navire rhodanien de couler en repoussant au préalable les tentatives signées Dalmat (1ère) et Tettey (3e). "C'est un bon point par rapport au scénario car on a zappé le premier quart d'heure qui nous a fait mal mais qui aurait pu nous faire encore plus mal", rappelait Claude Puel après coup. "Nous avons mis cette équipe dans de bonnes dispositions. Nous avons manqué d'agressivité en début de match." Avec une arrière-garde malmenée en ouverture, à l'image d'un binôme Cris-Diakhaté d'abord aux abois avant de ressaisir, l'OL a inquiété. Comme en milieu de semaine face à Benfica lorsque les partenaires de Jimmy Briand ont pris l'eau, encaissant quatre buts avant de faire montre d'une capacité de réaction pour terminer la rencontre avec un unique but de retard sur le club lisboète (4-3). Le scénario s'est répété ce samedi, les défaillances criantes des septuples champions de France sautant aux yeux dans une première partie de match ratée. "Il ne manque pas grand-chose pour que ça décolle vraiment" L'orage du premier acte passé, l'OL a pourtant réussi quarante-cinq dernières minutes d'un tout autre acabit. "Nous avons des regrets par rapport au début de match", reconnaît Cris, victime d'un grand pont sur le but breton. "C'est dommage parce qu'ensuite nous avons bien joué au ballon. Nous venons d'enchaîner pas mal de match et un point c'est plutôt bien pour la suite." Plus conquérant après le repos, Lyon est alors parvenu à égaliser grâce à un coup franc direct de Michel Bastos (54e). Preuve que cet OL a des ressources, même privé de nombreux joueurs importants, Lisandro Lopez et Aly Cissokho en tête. A défaut d'agir, l'OL reste tout de même capable de réagir et les Rhodaniens gardent espoir alors que la situation au classement est aussi peu brillante que l'écart avec les équipes de tête non-rédhibitoire, les Gones pointant en 10e position mais à seulement cinq longueurs du leader brestois. "Il faut retenir le positif et faire en sorte de progresser. C'est un point, mais c'est peut-être plus car ça va nous donner confiance pour l'avenir", assure Jean-Michel Aulas, rejoint dans son analyse par son entraîneur, Claude Puel, dont la tête reste demandée par une partie des supporters lyonnais. "Le groupe vit bien. Il faut insister comme on le fait. Il ne manque pas grand-chose pour que ça décolle vraiment." Le manque de régularité est évident mais l'OL s'évertue à penser que son début de saison poussif ne sera pas insurmontable. Après tout, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Encore faut-il partir à un moment donné...