Llodra, vite fait...

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François TESSON , modifié à
Après Thomaz Bellucci, vainqueur de Tomas Berdych, Rafael Nadal est le deuxième qualifié pour les demi-finales du Masters 1000 de Madrid. Ce vendredi, en quarts de finale, le tenant du titre s'est défait d'un Michaël Llodra qui a joué l'attaque à fond, sans grande réussite. Vainqueur en deux petits sets (6-2, 6-2), l'Espagnol affrontera samedi Robin Söderling ou Roger Federer, opposés en début de soirée.

Après Thomaz Bellucci, vainqueur de Tomas Berdych, Rafael Nadal est le deuxième qualifié pour les demi-finales du Masters 1000 de Madrid. Ce vendredi, en quarts de finale, le tenant du titre s'est défait d'un Michaël Llodra qui a joué l'attaque à fond, sans grande réussite. Vainqueur en deux petits sets (6-2, 6-2), l'Espagnol affrontera samedi Robin Söderling ou Roger Federer, opposés en début de soirée. Jeudi soir, en conférence de presse, Michaël Llodra se remémorait avec un brin d'humour de la première et dernière fois (jusqu'à aujourd'hui) qu'il avait affronté Rafael Nadal. C'était lors d'un Challenger, en 2003, à Aix-en Provence, et le tout jeune Espagnol, alors âgé de "huit ans et demi" selon Llodra, qui avoue avoir "balancé le deuxième set" pour filer prendre un train, dans le but honorable de se rendre au chevet de sa mère malade. On ne sait pas si Llodra avait ce coup-ci un avion à prendre, mais il ne s'est pas non plus éternisé sur le court, ce vendredi, en quarts de finale du tournoi de Madrid, bombardé d'ogives par le golgoth de Manacor. Llodra l'avait promis, il ferait tout pour que les échanges ne durent pas. Mission accomplie, avec un certain panache. En revanche, le Parisien espérait sans doute que le match traîne un peu plus en longueur. Cela n'a pas vraiment été le cas, même s'il s'est accroché à coups d'enchaînements service-volée. Nadal, vainqueur en 1h15 (6-2, 6-2), n'a pas sourcillé pour écarter de son chemin ce terrien pas vraiment convaincu qu'est Llodra. Le Tricolore avait déjà pleinement rempli son contrat en atteignant les quarts de finale, lui qui avait bénéficié d'un tableau favorable, rapidement délesté de têtes de séries (Roddick, Melzer). Nadal, c'eut été le cerisier sur le gâteau. Sans complexe, Llodra a appliqué son plan de jeu, parfois à outrance, en tentant des amorties en retour de service, des volées sautées ou des montées à contretemps. C'est tout à son honneur mais, malheureusement, Nadal avait son talent et les éléments avec lui. La terre, bien sûr, mais aussi le vent, qui n'a pas aidé le Parisien au service ou dans ses prises de risques en coup droit. Archi-dominateur en fond de court (Llodra, il est vrai, l'a bien aidé dans ce domaine), le Majorquin continue ses séries de victoires sur l'ocre, mais aussi contre les Français (*). Invaincu sur sa surface fétiche depuis bientôt deux ans, Nadal pourrait retrouver le dernier joueur à l'avoir battu sur terre, Robin Söderling, en demi-finale. Il faut pour cela que le Suédois se défasse d'un certain Roger Federer en début de soirée. (*) Nadal reste sur 17 victoires consécutives contre les Français, depuis sa défaite contre Gaël Monfils à Doha en 2009. Depuis, avant Llodra, l'Espagnol avait successivement battu Monfils (5x), Gasquet (2x), Simon (2x), Benneteau, Mathieu (x2), Mina et Tsonga (3x).