Ligue Europa : "l'immense désillusion" de l'OL

Nkoulou et Gonalons face à l'Ajax (1280x640) Philippe DESMAZES/AFP
Nicolas Nkoulou et Maxime Gonalons sont à terre, jeudi, après leur élimination par l'Ajax Amsterdam. © Philippe DESMAZES/AFP
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L'OL n'est pas passé loin, jeudi soir, de pousser l'Ajax à la prolongation. Mais le club rhodanien ne sera pas au rendez-vous de la finale, le 24 mai.

Devenir le huitième club français finaliste d'une Coupe d'Europe*, et pourquoi pas le troisième vainqueur, Jean-Michel Aulas en rêvait. Mais le président de l'Olympique lyonnais a dû remiser ses rêves au placard, jeudi soir, après une demi-finale de Ligue Europa perdue d'un petit but face à l'Ajax Amsterdam (3-1 au retour, après une défaite 4-1 à l'aller). La remontée espérée n'a pas eu lieu. Pas totalement. "C'est une immense désillusion", a reconnu le boss de l'OL sur BeIN Sports. "Je veux tirer un grand coup de chapeau aux joueurs et au staff. On aurait mérité d'aller en prolongation. On ne sera pas en Ligue des champions la saison prochaine, mais on sera en Ligue Europa et ce sera notre 21ème qualification européenne. Il faudra jouer cette Ligue Europa, c'est une compétition formidable, qui s'est déroulée devant 54.000 spectateurs ce soir (jeudi soir). Ce sera bien sûr avec Bruno Genesio comme entraîneur et avec des joueurs que certains voient déjà partir." Ces joueurs que "certains voient déjà partir", comme le dit Jean-Michel Aulas, c'est d'abord Corentin Tolisso et Alexandre Lacazette.

"Ce match aller…" Remplaçant à l'Amsterdam ArenA, car de retour de blessure, Lacazette a inscrit jeudi soir un doublé en 81 secondes, synonyme d'espoir. "Cette élimination est une déception forcément, d'autant qu'on a réussi à gagner", a regretté le n°10 de l'OL. "On passe si proche du but final, c'est dur à encaisser. Mais ça fait partie de la vie d'un footballeur. On a manqué de sérieux et de rigueur défensive au match aller. Quand on a perdu le match aller, on savait la difficulté."

Ce match aller, durant lequel l'OL avait perdu pied, était sur toutes les lèvres jeudi soir, comme sur celles de Mathieu Valbuena, buteur à Amsterdam mais plus discret jeudi. "Nous avons trop bafoué notre football à l'aller, surtout pour une demi-finale de Coupe d'Europe, pour remonter un handicap aussi difficile", a estimé l'ancien joueur du Dynamo Moscou. "Nous avons montré que nous avions une grosse capacité de réaction, d'orgueil, du talent. Cela ne suffit pas car cette élimination est à l'image de notre saison, au cours de laquelle nous avons été trop irréguliers dans nos performances."

Confirmé par son président jeudi soir, Bruno Genesio, dont le coaching de jeudi peut prêter à discussion (préféré à Christophe Jallet, Rafael n'a pas été bon), regrettait lui aussi les erreurs commises à Amsterdam. "Les regrets se situent sur le match aller", a-t-il insisté. "Après une bonne entame, nous avions perdu le fil de la rencontre durant 45 minutes et cela nous coûte cher. Il y a beaucoup de frustration ce soir (jeudi soir) mais on ne peut rien reprocher aux joueurs. Cela s'est joué sur peu sur la fin, avec les occasions que nous avons eues au moins pour aller en prolongation."

"Mission accomplie sur la fierté". Parmi ces occasions, Maxwell Cornet s'est offert la plus belle, à deux minutes de la fin du temps réglementaire. "Il y a un beau travail de Rachid (Ghezzal) sur le côté, je fais le contrôle et ma frappe passe malheureusement au ras du poteau", a raconté l'attaquant lyonnais. "Dans ce genre de compétition, les petits détails font la différence et il nous a manqué ce petit but qui aurait pu nous permettre d'aller en prolongation. Ce soir (jeudi soir), on a montré un beau visage par rapport à l'aller." Ce beau visage, c'est aussi ce qu'a voulu retenir in fine Jean-Michel Aulas.

"Il faut se projeter sur les choses positives", a lancé l'historique président de l'OL. "Nous avons vu un très grand match dans un Parc OL magnifique. Nous avons tenu la dragée haute à l'Ajax qui sera en finale et il n'est pas dit qu'il ne sorte pas vainqueur de son duel avec Manchester United. Nous les avons faits douter et ils n'en menaient pas large selon les propos que m'ont tenus les dirigeants. Mission accomplie sur la fierté et sur ce qu'il fallait faire en montrant que ce n'était pas des rêves sans suite d'évoquer la finale." Pas des rêves sans suite, mais un rêve quand même…

*Après l'OM, le PSG, Monaco, Reims, Saint-Étienne, Bordeaux et Bastia.