Les Wallabies au rebond

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LAURENT DUYCK , modifié à
Surprise samedi dernier par l'Irlande (6-15), l'Australie, qui n'a plus le droit à l'erreur dans la poule C, a l'occasion de rebondir vendredi à Wellington face aux Etats-Unis. Les Wallabies, qui ne se sont pas fait l'économie d'une sévère remise en question, ne doutent pas de leurs capacités à réagir, notamment en mêlée, mais s'avanceront avec le plus grand respect face aux Eagles.

Surprise samedi dernier par l'Irlande (6-15), l'Australie, qui n'a plus le droit à l'erreur dans la poule C, a l'occasion de rebondir vendredi à Wellington face aux Etats-Unis. Les Wallabies, qui ne se sont pas fait l'économie d'une sévère remise en question, ne doutent pas de leurs capacités à réagir, notamment en mêlée, mais s'avanceront avec le plus grand respect face aux Eagles. Double punition pour les Wallabies. Déjà sonnés par la défaite concédée samedi à Auckland face à l'Irlande (6-15), James Horwill et ses coéquipiers ont eu droit lundi à une séance de rattrapage sous forme d'analyse vidéo de leur contre-performance. Un exercice douloureux... "Ce n'est pas joli à voir et ce n'est pas la partie la plus plaisante du métier pour les entraîneurs et les joueurs de revoir ce genre de performances", reconnaît David Nucifora, le coordinateur sportif de l'Australie. "Mais on en retire beaucoup et c'est une étape importante." Une thérapie par le mal pour exorciser la déflagration causée par cette défaite et se projeter sur le prochain match face aux Etats-Unis. "C'était un peu dur", avoue Digby Ioane, pourtant pas concerné au premier chef puisqu'absent face au XV du Trèfle en raison d'une blessure à un pouce. "Mais on le méritait après notre non-match contre l'Irlande." On devine les Wallabies dans leurs petits souliers devant les saillies de Robbie Deans. Mais Nucifora précise : "On ne cherche pas à pointer du doigt un joueur. La question est de savoir ce qui n'a pas fonctionné collectivement et ce qui a bien marché." Au vu du résultat, facile d'imaginer de quel côté penchait la balance. Sans épargner les Irlandais, soupçonnés d'avoir feint des blessures pour ralentir le jeu (les rugbymen de l'hémisphère nord ne seraient-ils que des tricheurs ?), la presse australienne a rapidement pointé les erreurs des Wallabies, insistant notamment sur la mêlée. La mêlée ? Pas un problème Une critique relativisée par Nucifora, même si ses joueurs ont concédé cinq pénalités aux Irlandais dans ce secteur de jeu... "On n'a aucun problème avec notre mêlée, s'emporte-t-il. Notre mêlée s'est bien comportée cette année. On a mis les All Blacks et les Springboks sous pression en mêlée et on les a dominés lors de nos derniers matches, donc ce n'est pas un problème. La mêlée irlandaise a été performante samedi, la nôtre a été inconsistante. Et on doit travailler là-dessus." Des convictions mais plus d'arrogance, les Wallabies ayant déjà payé par deux fois leur excès de confiance. La première, c'était cet été contre les Samoans venus s'imposer à Sydney (23-32). Quade Cooper et ses coéquipiers avaient réagi en remportant le Tri Nations. De quoi leur donner des idées dans cette Coupe du monde même s'ils se sont compliqués la tâche avec en perspective un quart de finale face à l'Afrique du Sud et une demi-finale contre les All Blacks. Les Wallabies ne voient pas si loin, concentrés sur leur prochain rendez-vous face aux Américains. Et Nucifora de mettre en garde les siens contre "l'engagement physique" des Eagles. "Ils vont tout donner contre nous dans ce match. Ils l'ont déjà fait lors de leurs deux premiers matches et on n'en attend pas moins contre nous. Ce sera un match dur." La réaction d'orgueil des Australiens promet d'en être que plus forte.