Les Experts, c'est carré !

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Thomas PISSELET , modifié à
L'équipe de France n'a pas tremblé à l'heure de valider son billet pour les demi-finales du Mondial 2011. Opposés à la Norvège ce lundi soir à Jönköping, les Bleus ont assuré l'essentiel en s'imposant sans la manière (31-26). Ils tenteront d'aller décrocher la première place du Groupe I contre l'Islande, pour leur dernier match au tour principal.

L'équipe de France n'a pas tremblé à l'heure de valider son billet pour les demi-finales du Mondial 2011. Opposés à la Norvège ce lundi soir à Jönköping, les Bleus ont assuré l'essentiel en s'imposant sans la manière (31-26). Ils tenteront d'aller décrocher la première place du Groupe I contre l'Islande, pour leur dernier match au tour principal. Depuis six ans, l'équipe de France est abonnée au dernier carré. Et il n'y avait aucune raison que ça change à l'occasion du Championnat du monde 2011 en Suède. Surtout que toutes les conditions étaient réunies pour l'emporter, ce lundi soir à Jönköping. D'une, l'Espagne avait dominé l'Islande en fin d'après-midi dans ce Groupe I (32-24), ce qui permettait aux Bleus de ne pas attendre le lendemain pour se qualifier en cas de victoire. De deux, les Français affrontaient la Norvège, une équipe encore fanny au tour principal, donc prenable. Claude Onesta avait tout de même pris le temps, dans la matinée, de prévenir ses joueurs que cette rencontre avait tout du "match piège". Il avait aussi demandé à ses éléments les plus expérimentés de se "lever le cul" pour expliquer aux plus jeunes le danger de se croire déjà arrivés. Le message est visiblement bien passé puisque les Experts ont pris soin de respecter à leur juste valeur leurs adversaires nordiques (31-26), sans trop briller. Car, bien sûr, tout n'a pas été parfait pour les Bleus, qui ont parfois péché dans la construction offensive et ont manqué de patience dans la finition. Le placement en position d'arrière droit de Fernandez, un droitier, l'explique sans doute. Ces dysfonctionnements ont permis aux Norvégiens de signer un 5-2 en fin de première période (11-12, 26e). "On n'est pas serein, a d'ailleurs reconnu sur Sport+ Abalo à la mi-temps. C'est parce qu'il y a l'enjeu des demi-finales sur ce match." Mais hormis lors de ces quelques minutes assez brouillonnes côté tricolore, les hommes de Robert Hedin, d'une absence coupable en début de match, ont souvent couru après leurs trois longueurs de retard avant la pause (14-17, 30e). Les Norvégiens ont en fait été trop dépendants de leur star montante, Hansen, véritable homme à tout faire en attaque. La défense française, même si elle n'a pas été imperméable, a résolu cette équation à une seule inconnue en début de deuxième acte, moment choisi par Omeyer pour sortir quelques parades importantes. Une imperméabilité qui a donné des ailes à Accambray, notamment, en contre-attaques (21-15, 37e). Cinq minutes plus tard, les Experts avaient pris la tangente avec neuf buts d'avance (25-16, 42e), le manque de réussite au tir de Karabatic ne les empêchant pas de se mettre à l'abri. Certains ont pu craindre, quand les Norvégiens ont réagi (23-26, 55e), de revivre le même scénario que contre l'Espagne. Mais les Bleus ont tenu bon. Ils joueront la première place du groupe contre l'Islande, dans vingt-quatre heures, avant une demi-finale contre la Suède ou le Danemark.