Les Bleus en patrons

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Benoît CONTA , modifié à
Après trois balades en entrée de Mondial, l'équipe de France est passée aux choses sérieuses, mercredi, face à l'Allemagne. Dans un match forcément plus intense que les précédents, les Bleus ont répondu avec brio au défi physique adverse pour aller cueillir une nette victoire (30-23). Un succès jeudi face à l'Espagne, et les partenaires de Nikola Karabatic feraient un grand pas vers les demi-finales.

Après trois balades en entrée de Mondial, l'équipe de France est passée aux choses sérieuses, mercredi, face à l'Allemagne. Dans un match forcément plus intense que les précédents, les Bleus ont répondu avec brio au défi physique adverse pour aller cueillir une nette victoire (30-23). Un succès jeudi face à l'Espagne, et les partenaires de Nikola Karabatic feraient un grand pas vers les demi-finales. La planète handball attendait une réponse. Les Bleus, malgré les blessures de Narcisse et Gille, étaient-ils capables de conserver leur titre mondial en Suède ? Certes ils avaient battu la Croatie à Bercy, mais tout ça n'était qu'amical. Bien sûr, ils étaient invaincus en ce début de Championnat du monde, mais sans leur faire injure, la Tunisie, l'Egypte et le Bahreïn ne font pas encore partie des toutes meilleures nations de la planète hand. Il a donc fallu attendre cette rencontre face à l'Allemagne, le genre de match à la saveur toute particulière des duels entre vieux ennemis héréditaires. Et l'équipe de France a su répondre présent. Avec la manière (30-23). Il serait erroné de dire qu'aucune équipe ne peut actuellement jouer sa partition aussi bien que les Tricolores. Les Allemands ont su le faire. Durant vingt minutes. Car la véritable force de la bande à Claude Onesta est bien de savoir maintenir son niveau tout au long du match. Et dans ce cadre, personne n'est capable d'aller chercher Nikola Karabatic et ses partenaires. Face aux voisins d'outre-Rhin, il a donc tout d'abord fallu être patient, accepter de buter sur les barbelés adverses, laisser les bras allemands s'exprimer et recevoir les coups sans broncher (1-3, 8e). Accambray et Barachet sont bien là Les Bleus le savent déjà, ces Allemands-là, loin de leur lustre d'antan, sont en surrégime (7-7, 17e). C'est le moment choisi par Fernandez notamment, d'appuyer sur l'accélérateur et du même coup faire l'écart (13-8, 27e). Et si l'attaque s'exprime sans trop de difficultés, grâce notamment à des arrières d'une sérénité à toute épreuve, à l'image d'un Karabatic souverain, la défense dirigée par Dinart étouffe complètement de pâles Allemands. Et quand l'un deux parvient à s'immiscer dans un intervalle, un monstrueux Omeyer est là pour les ramener à la dure réalité (19-12, 42e). Heiner Brand a beau multiplier les essais, l'équation est impossible. L'équipe de France est intouchable, alors même que l'un de ses solistes, Abalo, est en difficulté au tir, et que les Allemands commencent à devenir franchement limites en défense (19-29, 55e). Et si voir les Fernandez, Karabatic, Omeyer Dinart ou Gille évoluer à ce niveau n'est pas franchement une surprise, Accambray et Barachet ont prouvé qu'ils n'avaient rien à envier à leurs aînés. Des gages forcément rassurants pour l'avenir, autant immédiat que plus lointain. C'est désormais l'Espagne qui se présente sur la route de ces Bleus. Le curseur va donc augmenter d'un petit poil. En cas de victoire, ce serait déjà un grand pas vers les demi-finales. Pas de doute, la France reste la grande favorite à sa propre succession...