Les Bleus bâclent la copie

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Benoît CONTA , modifié à
Après la Tunisie, l'Egypte, le Bahreïn et l'Allemagne, l'équipe de France était bien partie pour ajouter une nouvelle équipe à son tableau de chasse. Mais jeudi, les Bleus ont connu un terrible trou d'air en fin de match pour finalement se faire accrocher par l'Espagne (28-28). Les partenaires de Nikola Karabatic partiront donc vers le tour principal avec trois points au compteur.

Après la Tunisie, l'Egypte, le Bahreïn et l'Allemagne, l'équipe de France était bien partie pour ajouter une nouvelle équipe à son tableau de chasse. Mais jeudi, les Bleus ont connu un terrible trou d'air en fin de match pour finalement se faire accrocher par l'Espagne (28-28). Les partenaires de Nikola Karabatic partiront donc vers le tour principal avec trois points au compteur. Ils sont finalement humains. Alors qu'ils ont, comme la veille, semblé planer sur le parquet, les Bleus ont complètement lâché prise en fin de rencontre, jeudi, face à l'Espagne. Finalement auteur d'un match nul (28-28), l'équipe de France sait désormais qu'elle n'a plus le droit à ce genre de trou d'air, à ces minutes de déconcentrations, s'ils veulent aller chercher leur quatrième titre de champions du monde. Un léger faux-pas qui ne doit cependant pas faire oublier leur domination tout au long des cinquante premières minutes. Avec ce match nul, les partenaires de Nikola Karabatic aborderont donc le tour principal avec trois points au compteur. En sachant désormais qu'ils retrouveront l'Islande, la Norvège et la Hongrie, ces trois unités au compteur signifient que le destin est entre leurs mains, et que la route vers les demi-finales peut encore être envisagée avec sérénité. Une quiétude qui a donc commencé par transpirer par tous les pores de cette équipe, qui a su rendre chèvre son adversaire espagnol, et ce dès le début de la rencontre grâce notamment à la formidable puissance de Karabatic (5-1, 6e). Barachet prend de l'ampleur Intraitables en défense, les Bleus prennent alors le dessus sur les Ibères, portés par Entrerrios à l'arrière et Aguinagalde au poste de pivot. Quand ces gars-là défendent à ce niveau, et qu'Omeyer prouve à chaque arrêt qu'il est bien le meilleur gardien au monde - demandez donc à Juanin -, personne n'est capable de rivaliser sur la durée (18-13, 30e). Et sur le front de l'attaque, mis à part les extraterrestres Karabatic et Fernandez, il y en a un qui prouve à chaque rencontre qu'il fait désormais partie de la cour des grands, c'est Xavier Barachet. Le Chambérien, étonnant de maturité, prouve qu'en plus d'être l'arrière droit du futur en équipe de France, il est désormais bel et bien ancré dans le présent. Judicieux dans ses prises d'intervalles, le jeune homme est maintenant l'égal de ses partenaires de la base arrière (27-21, 50e). Certains pourront toujours remarquer que sa sortie sur blessure, a priori sans gravité, correspond alors à l'écroulement des Français. Dix minutes passées à voir les Ibères y croire de nouveau, tandis que les Bleus sont soudainement fébriles et sans idée. Un creux finalement sans réelle conséquence, mais qui a le mérite de rappeler cette équipe de France que ce Mondial ne se gagnera pas sans souffrir jusqu'au bout.