Les Bleues face à l'Everest

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Michael BALCAEN , modifié à
L'équipe de France a bien fait de valider son billet pour les quarts de finale avant le dernier match de poules. Car les Bleues auront fort à faire mardi à Mönchengladbach face à l'Allemagne double tenante du Mondial et triple tenante de l'Euro... Malgré tout, comme l'affirme haut et fort Bruno Bini, les Tricolores vont jouer le coup à fond. Et un match nul leur offrirait la première place du groupe.

L'équipe de France a bien fait de valider son billet pour les quarts de finale avant le dernier match de poules. Car les Bleues auront fort à faire mardi à Mönchengladbach face à l'Allemagne double tenante du Mondial et triple tenante de l'Euro... Malgré tout, comme l'affirme haut et fort Bruno Bini, les Tricolores vont jouer le coup à fond. Et un match nul leur offrirait la première place du groupe. "On vit un rêve, on en profite, on n'a pas envie de se réveiller, on veut que ça continue jusqu'au 17 juillet." Camille Abily, qui s'exprimait sur le site de la FFF, résume parfaitement l'état d'esprit de l'équipe de France. Les Tricolores ont débuté la compétition sur la pointe des pieds en assurant tout de même la victoire face au Nigeria (1-0) avant de marcher sur le Canada (4-0). Un carton plein en phase avec une campagne de qualifications impeccable. La confiance est donc au plus haut avant de défier, chez elle, une formation allemande également qualifiée pour les quarts mais qui tient particulièrement à la première place. Les hôtes de la compétition ont d'ailleurs tout planifié en ce sens... Comme un symbole, Bruno Bini, le sélectionneur national, avait évoqué cette situation avant même le début de la compétition. "L'Allemagne est favorite puisqu'elle gagne tout. Elles le sont tellement que c'est à guichet fermés jusqu'à la finale ! Mais si on est à 6 points et qu'on leur fait un mistigri, il faudra qu'elles revendent les places", évoquait-il dans les salons de Clairefontaine. Un "mistigri" qui pourrait, par exemple, prendre la forme d'un match nul. Le carton face au Canada et la différence de buts qui en découle donnerait l'avantage aux Françaises. Priorité au quart Malgré cela, les coéquipières de Marie-Laure Delie ne font pas une fixation sur cette première place. A leurs yeux, la qualification pour les quarts de finale représente l'essentiel. Dans un premier temps. "On a notre carte à jouer sur ce dernier match mais on ira l'esprit assez libre car on a déjà la qualification en poche", confirme Laure Lepailleur, toujours sur le site de la FFF. "Être déjà qualifiée, ça peut permettre à chacune d'entre nous de participer au moins à un match. Je ne connais pas l'état d'esprit du staff technique, mais il ne faut pas se tromper d'objectif. La première place, ce serait bien pour le standing, mais le quart, c'est la priorité", ajoute Sandrine Soubeyrand. En ce sens, Sonia Bompastor ne sera pas alignée face à l'Allemagne, elle qui a écopé d'un carton jaune contre le Canada. Bruno Bini et son staff vont peut-être mixer l'équipe afin de ne pas casser complètement la dynamique tout en se projetant déjà vers le quart de finale à venir. Première ou deuxième, ce n'est effectivement pas l'essentiel. Un côté accessoire qu'elles ne veulent pourtant pas complètement mettre de côté comme l'assure Camille Abily: "On a envie d'aller chercher la première place et poursuivre sur cette dynamique de la victoire." Les temps changent pour des Bleues sans complexe dont l'horizon ne s'arrête surtout pas à cette montagne allemande. Les Françaises voient loin. Bien plus loin.