Le tour d'Europe en ballon

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Yannick SAGORIN , modifié à
Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des grands championnats du football européen. L'occasion de braquer les projecteurs sur Dortmund, probable futur champion d'Allemagne, sur Nicolas Anelka, qui a atteint les 120 buts en Premier League, ou sur le prolifique Samuel Eto'o. Mais également de pointer la contre-performance du Real Madrid et la prise de becs entre Robert Pires et Gérard Houllier.

Chaque début de semaine, la rédaction effectue un tour d'horizon des grands championnats du football européen. L'occasion de braquer les projecteurs sur Dortmund, probable futur champion d'Allemagne, sur Nicolas Anelka, qui a atteint les 120 buts en Premier League, ou sur le prolifique Samuel Eto'o. Mais également de pointer la contre-performance du Real Madrid et la prise de becs entre Robert Pires et Gérard Houllier. LE JOUEUR : Samuel Eto'o (Inter Milan) Quatre buts en une semaine, Samuel Eto'o est bel et bien de retour ! Auteur d'une rentrée discrète le week-end dernier face à Catane, après trois matches de suspension purgés de part et d'autre de la trêve hivernale, le Camerounais a démontré en l'espace de deux rencontres qu'il n'avait rien perdu de sa force de frappe. Crédité d'un magnifique doublé mercredi face au Genoa, dans le cadre de la Coupe d'Italie (3-2), l'attaquant de l'Inter a remis ça contre Bologne, samedi, lors de la 20e journée de Serie A (4-1). Avec la manière une fois de plus et non sans briller par son altruisme sur l'ouverture du score de Stankovic. "C'est une ressource importante", dit de lui Leonardo, son nouvel entraîneur. Ses 21 buts en 25 sorties cette saison toutes compétitions confondues en attestent... LE TOP : Borussia Dortmund Il n'y a guère que la superstition qui peut désormais empêcher les Borussen de vendre la peau de l'ours. Ce week-end, Dortmund a fait un grand pas vers son septième titre de champion d'Allemagne - le premier depuis 2002 - en s'imposant sur la pelouse du Bayer Leverkusen (1-3), son dernier rival annoncé. Mayence ayant par ailleurs perdu contre Stuttgart, ce ne sont plus dix mais 12 longueurs d'avance que possède le leader de la Bundesliga sur son premier poursuivant: une surprenante équipe de Hanovre en l'occurrence, créditée elle de six victoires sur ses sept dernières sorties en date. "Nous sommes les seuls à pouvoir nous stopper désormais", considère à raison, certainement, Kevin Grosskreutz, l'un des buteurs maison. Une fanfaronnade que ne conteste pas Arjen Robben, de retour aux affaires samedi avec le Bayern: "Il y a toujours de l'espoir, mais Dortmund est simplement trop loin devant. Il faut l'accepter. On peut déjà les féliciter." Relégué à 16 points, le champion d'Allemagne sortant ne paraît effectivement pas de taille cette saison pour lutter. LE FLOP : Real Madrid Les points se ramassent à la pelle en Liga quand on évolue au Barça ou au Real, ce qui ne les empêche pas d'être chers. Alors qu'ils s'évertuaient à suivre le rythme de leurs homologues Blaugrana depuis cinq journées, à coups de victoires et de larges succès, les Merengue ont concédé deux longueurs supplémentaires d'avance à leurs rivaux catalans, dimanche, au terme de la phase aller du championnat espagnol. Neutralisés sur la pelouse d'Almeria (1-1), là même où les Barcelonais avaient réalisé un véritable festival le 20 novembre dernier (0-8) - au point d'éveiller quelques soupçons au sein de la maison blanche - les Madrilènes se retrouvent ainsi à quatre unités du sommet. Un ascendant certain de l'autre côté des Pyrénées dont ne se contente cependant pas Pep Guardiola: "Aujourd'hui, nous avons quatre points d'avance, mais cela ne veut rien dire. C'est une différence insignifiante et ridicule." Pas sûr que les Ronaldo, Özil et Di Maria, peu inspirés ce week-end, ne perçoivent cet écart sous le même angle. LA STAT : 120 120, comme le nombre de buts inscrits par Nicolas Anelka en Premier League, tous maillots confondus. Buteur ce week-end face aux Rovers de Blackburn (2-0), le Francilien a ainsi arrondi son compteur anglais, lancé sous la bannière d'Arsenal en 1997 puis alimenté sous les couleurs de Manchester City, Bolton et aujourd'hui Chelsea. Un rendement qui vaut à l'ancien attaquant du PSG de pointer au 12e rang des joueurs les plus prolifiques jamais observés outre-Manche. Loin derrière le patron Alan Shearer (260 buts) certes, mais à distance raisonnable d'un certain Thierry Henry (174 buts)... LA PHRASE : "S'il n'est pas heureux, il n'a qu'à partir", Gérard Houllier (Aston Villa) Le torchon brûle déjà entre Robert Pires et Gérard Houllier. Quelques jours après s'être plaint de son statut de remplaçant particulièrement ménagé - "Je ne peux pas aider l'équipe car je ne joue pas. Je n'ai pas la confiance de Gérard Houllier" - celui qui était venu relancer sa carrière à Aston Villa il y a deux mois a reçu la réponse cinglante de son entraîneur, via le Daily Mail: "S'il a vraiment dit ça, ça ne va pas changer ma vie ou ma manière de gérer l'équipe. S'il n'est pas heureux, il n'a qu'à partir." En attendant, la gestion "made in" Houllier du club de Birmingham tarde à porter ses fruits. Depuis sa prise de fonctions, les Villans sont passés de la 6e à la 17e place, avec un bilan de trois victoires, six nuls et huit défaites...