Le foot, c'est pas mathématique

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Un algorithme créé par deux Anglais était censé donner les résultats de la Coupe du monde. Raté !

Un algorithme créé par deux Anglais était censé donner les résultats de la Coupe du monde. Raté !Le football n'est pas une science exacte. Les Britanniques Simon Kuper et Stefan Szymanski, auteurs de Soccernomics, en ont apporté - à leur corps défendant - une preuve supplémentaire à l'occasion de la Coupe du monde 2010.Les deux scientifiques ont mis au point un algorithme censé pouvoir prévoir les résultats de football, à partir de différents critères essentiellement économiques : population - plus un pays est peuplé, plus le potentiel de bons joueurs est grand -, le PIB par habitant - plus un pays est riche, plus ses infrastructures sont bonnes, plus les joueurs peuvent progresser – et l'expérience. Sans oublier une petite prime pour le pays organisateur.La France et l'Italie en huitièmeSimon Kuper et Stefan Szymanski revendiquent 72% de réussite grâce à cette formule mathématique. Or, l'étude du nom des qualifiés en huitième de finale, en Afrique du Sud, contredit cruellement ce chiffre. Ainsi, le fameux algorithme n'a permis de deviner l'identité de huit des seize qualifiés seulement. Avec deux affiches, Espagne-Portugal et Allemagne-Angleterre.Selon les savants calculs des deux scientifiques, l'Italie et la France auraient bien dû être au rendez-vous des huitièmes. Tout comme, plus étonnant, l'Afrique du Sud, le Honduras et la Nouvelle-Zélande. Avant même les résultats, un spécialiste du football aurait pu prévoir qu'il y avait fort peu de chances pour que ces trois nations se retrouvent ensemble au second tour. La Serbie en finalePlus étonnant encore est le cas de la Serbie. Pas particulièrement peuplée (7,3 millions d'habitants), pas particulièrement riche (113e au classement mondial au PIB par habitant), pas non plus particulièrement expérimentée, la république des Balkans était donné tout simplement finaliste. En ayant écarté au passage les Etats-Unis, la Corée du Sud et l'Espagne, avant de retomber sur terre face au Brésil.Car l'algorithme imaginé par les deux Britanniques a au moins ce mérite de faire gagner l'une des grandes nations favorites de la Coupe du monde. Pronostiqueurs, à vos paris : le Brésil va remporter le 11 juillet prochain sa sixième Coupe du monde. C'est scientifiquement prouvé !