Le calme avant le chaos

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François QUIVORON , modifié à
Sans surprise, c'est au sprint que s'est achevée ce jeudi la 12e étape du Tour d'Italie. Mark Cavendish a signé une deuxième victoire à Ravenne, dans un final marqué par une chute. Le peloton se dirige désormais vers les grosses difficultés de l'édition 2011. Et le week-end à venir s'annonce terrible avec notamment le Monte Zoncolan samedi et le Passo Giau, point culminant du Giro dimanche.

Sans surprise, c'est au sprint que s'est achevée ce jeudi la 12e étape du Tour d'Italie. Mark Cavendish a signé une deuxième victoire à Ravenne, dans un final marqué par une chute. Le peloton se dirige désormais vers les grosses difficultés de l'édition 2011. Et le week-end à venir s'annonce terrible avec notamment le Monte Zoncolan samedi et le Passo Giau, point culminant du Giro dimanche. Mark Cavendish préfère rentrer au bercail. Le sprinteur de la formation HTC s'est retiré ce jeudi soir du Tour d'Italie, avec une deuxième victoire d'étape en poche décrochée ce jeudi à Ravenne. Mais c'est surtout devant la montagne de difficultés qui attend le peloton au cours des dix prochains jours de course que le Britannique a décidé de s'incliner. Pas fou le bougre. Les autres peut-être, mais pas lui. A partir de vendredi démarre un premier triptyque infernal, avec au milieu le terrible Monte Zoncolan samedi, avant une dernière semaine sans le moindre répit. C'en est trop pour Cavendish, qui laisse les favoris pour la victoire s'expliquer. Lui a déjà fait son boulot. C'est vrai qu'il est quand même plus agréable de rouler sous un franc soleil le long de la côte Adriatique, dans un décor de carte postale. Un paysage bucolique qui tranche forcément avec celui que les coureurs vont traverser ce week-end. D'abord, l'entrée dans les Dolomites et une escapade en Autriche, marquée par l'ascension finale vers Grossglockner (13 km avec des passages à 14%). Puis retour en Italie le lendemain avec l'une des étapes les plus dures au programme: 210 km de course, cinq cols répertoriés, 50 derniers kilomètres ultra sélectifs avec le Monte Crostis, sa descente vertigineuse qui a finalement été confirmée et à laquelle des filets de sécurité ont été ajoutés, puis le Monte Zoncolan. Voilà ce que dit Scarponi à son propos: "Le Zoncolan ne pardonne pas, c'est pour les plus forts. C'est l'idéal pour un pur grimpeur. Je pense qu'un coureur comme Rodriguez a plus de chances que Nibali ou Menchov." Ce Giro 2011 devrait peut-être se décanter pour de bon dans le Zoncolan. Cette montée sèche (seulement dix kilomètres), avec un dénivelé incroyable (1210 mètres) et des pourcentages impressionnants (10,5% de moyenne avec des passages à près de 20%), le tout sur une route étroite qui se termine en chemin, peut creuser des écarts conséquents qu'il sera difficile de combler par la suite, même si les occasions ne manqueront pas. Dès dimanche d'ailleurs avec la 15e étape au cours de laquelle le peloton passera par le point culminant du Giro, le Passo Giau, perché à 2236 mètres d'altitude. L'ascension finale du Val di Fassa n'a rien d'une partie de plaisir non plus: des passages à 16%, une route en gravier, bref un enfer pour les coureurs. Duquel il faudra bien s'extirper avant une journée de repos bien méritée.