Le Venezuela, c'est sérieux ?

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T. P. , modifié à
Pour la première fois de son histoire, le Venezuela disputera dans la nuit de mercredi à jeudi une demi-finale de Copa America. Opposés à un Paraguay tombeur du Brésil en quarts, les joueurs de Cesar Farias ne seront, une fois de plus, pas favoris. Mais les pronostics, les Vénézuéliens savent les déjouer. Demandez aux Chiliens...

Pour la première fois de son histoire, le Venezuela disputera dans la nuit de mercredi à jeudi une demi-finale de Copa America. Opposés à un Paraguay tombeur du Brésil en quarts, les joueurs de Cesar Farias ne seront, une fois de plus, pas favoris. Mais les pronostics, les Vénézuéliens savent les déjouer. Demandez aux Chiliens... Un peu de respect. Voilà ce que demande le Venezuela, habitué à jouer les faire-valoir contre les grandes nations sud-américaines et qui, cette année, attire enfin la lumière. Une place dans le dernier carré de la Copa America 2011, pour la première fois de son histoire, permet à la Vinotinto de sortir de l'ombre. Où le Brésil et l'Argentine, notamment, lui ont pris sa place. "Cette équipe a beaucoup d'heures et de matches derrière elle, on a un plan sérieux et cohérent", assure le sélectionneur Cesar Farias, obligé de justifier la présence de ses troupes à ce stade de la compétition. Aux yeux de tous, ou presque, cette qualification obtenue aux dépens du Chili (2-1), en quarts de finale, est au mieux un sacré coup de chance, au pire une anomalie. Mais l'entraîneur vénézuélien réclame le droit d'exister au plus haut niveau. "On ne peut pas admettre que seules les grandes équipes aient le droit de passer, et qu'on n'ait pas de reconnaissance ni de respect", affirme dans les colonnes du quotidien El Nacional Cesar Farias, qui rappelle que le Venezuela a tout de même "triomphé contre deux grosses équipes en poules" pour en arriver là. Le sélectionneur de la Vinotinto fait référence aux deux matches nuls obtenus contre le Brésil (0-0) et le Paraguay (3-3) qui, ajoutés à la victoire face à l'Equateur (1-0), a permis à ses joueurs de sortir la tête haute d'un groupe B relevé. Sans forcément développer un football flamboyant, mais en faisant avec les moyens du bord: une défense solide, une activité démentielle dans l'entrejeu et un gros coeur. "On a nos armes et on n'a pas été arrogants, ajoute Cesar Farias, pas vraiment effrayé par l'idée de retrouver les Paraguayens en demi-finales, dans la nuit de mercredi à jeudi. Mes joueurs ne veulent pas se contenter de ça. Nous sommes venus pour disputer six matches." La finale fait partie du lot. Y voir le Venezuela ne serait, vu la tournure prise par cette Copa America, qu'une demi-surprise.