Le PSG à l'heure des regrets

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PAUL ROUGET , modifié à
Auteurs de l'ouverture du score à Lisbonne face au Benfica, les Parisiens n'ont pas su, malgré de nombreuses opportunités, tenir le score à l'Estadio da Luz en 8e de finale aller de la Ligue Europa, s'inclinant finalement (2-1) face aux Portugais. De quoi nourrir les regrets, même si ce but inscrit à l'extérieur pourrait valoir cher jeudi prochain, au Parc des Princes.

Auteurs de l'ouverture du score à Lisbonne face au Benfica, les Parisiens n'ont pas su, malgré de nombreuses opportunités, tenir le score à l'Estadio da Luz en 8e de finale aller de la Ligue Europa, s'inclinant finalement (2-1) face aux Portugais. De quoi nourrir les regrets, même si ce but inscrit à l'extérieur pourrait valoir cher jeudi prochain, au Parc des Princes. La première victoire française sur la pelouse du Benfica Lisbonne attendra. Le Paris Saint-Germain a pourtant eu toutes les cartes en mains pour réussir, malgré un onze de départ remanié, à s'imposer à l'Estadio da Luz en huitièmes de finale aller de la Ligue Europa. Mais les hommes d'Antoine Kombouaré, qui avaient pourtant rapidement ouvert le score par Peguy Luyindula (14e), ont fini par céder face aux coups de boutoir portugais (2-1), concédant ainsi leur deuxième défaite en trois jours après leur désillusion de l'Abbé-Deschamps, où ils avaient également craqué en fin de match contre les Auxerrois (1-0). Face à une formation lisboète quasiment au complet, avec notamment les présences de Luisao, Cardozo, Gaitan ou Salvio, un temps incertains, le technicien kanak avait lui décidé de se passer des services d'habituels titulaires, tels que Hoarau, Jallet, Giuly ou Makelele, restés à Paris en prévision de la rencontre de Ligue 1 de dimanche face à Montpellier, Sakho ou encore Tiéné étant eux remplaçants au coup d'envoi. Les Parisiens se sont donc présentés avec une équipe presque mixte, Erding étant titularisé avec Nenê, Bodmer et Chantôme en soutien, et surtout une défense qui a montré d'inquiétants signes de fébrilité, à l'image d'une charnière Camara-Traoré désormais plus habituée au banc de touche, le jeune Makonda se chargeant lui du flanc gauche. Un pari osé, qui aurait néanmoins pu s'avérer payant, si les derniers représentants tricolores dans la compétition s'étaient montrés un peu plus réalistes lors d'une première mi-temps, au cours de laquelle ils auront multiplié les occasions franches, au grand dam de leur capitaine d'un soir. "Il y avait l'opportunité de ramener quelque chose, un match nul, voire même une victoire sur ce qu'on a montré en première mi-temps", avouera, dépité, Sylvain Armand au micro de W9. La première incursion portugaise laisse pourtant présager le pire. Edel repousse comme il peut une longue touche venue de la droite, Gaitan place alors une reprise de volée que le portier camerounais parvient à détourner en corner (3e). Mais les Parisiens, sans complexes, réussissent vite à se projeter vers l'avant, comme sur cette échappée d'Erding, bien lancé par Chantôme, le Turc crochète Luisao et enchaîne avec une bonne frappe du gauche que Roberto repousse (6e). Bien en place, les hommes d'Antoine Kombouaré vont parvenir, finalement assez logiquement au vu de leur entame, à ouvrir le score avant le quart d'heure de jeu. Nenê, à l'entrée de la surface, glisse un subtil ballon à Luyindula qui ne se fait pas prier pour tromper de près le dernier rempart lisboète (1-0, 14e) et inscrire son 4e but de la saison en Ligue Europa. Armand: "On a toutes nos chances" Un avantage qu'ils manquent même de faire fructifier dans la foulée, toujours grâce à Nenê, le Brésilien sert au second poteau Erding, décidément pas en réussite, qui trouve le poteau, puis Sidnei, à quelques centimètres de tromper son propre gardien (17e). Bodmer, d'une déviation au ras du poteau sur un coup-franc à ras de terre de Nenê (27e), et surtout Chantôme, qui tire directement sur Roberto (29e), sont ensuite tout proches de donner un peu plus d'ampleur à la domination parisienne, mais ce sont au contraire les Portugais qui terminent ce premier acte les plus forts et vont en être récompensés. Après les alertes Cardozo (31e, 36e) et Carlos Martins (33e), c'est Maxi Pereira, superbement servi par Carlos Martins et couvert par Ceara, averti quelques instants auparavant (39e), qui propulse le ballon au fond des filets d'Edel au prix d'un enchaînement bien senti (1-1, 42e), alors que Luyindula, touché à la cheville gauche, cède lui sa place à Maurice dans la foulée (44e). L'arrière-garde parisienne craque donc une première fois, mais parvient à regagner les vestiaires sur ce score de parité, qui manque d'évoluer dès la reprise sur une nouvelle opportunité d'Erding, encore trouvé par Nenê, mais l'ancien Sochalien bute une nouvelle fois sur Roberto (55e). Les occasions se font alors plus rares, de part et d'autre, même si les locaux auraient pu bénéficier d'un penalty pour une faute de Makonda sur Saviola dans la surface (72e), mais M. Kralovec ne bronche pas. La menace se précise et si Cardozo, qui bénéficie d'un bon travail de Maxi Pereira, ne trouve pas la mire (74e), Jara, qui vient de remplacer un Salvio pas dans le tempo, s'infiltre, prend le meilleur sur Chantôme et place une frappe rasante pour offrir la victoire aux siens (2-1, 81e). "On est déçus mais on a toutes nos chances pour le match retour", conclut Sylvain Armand, rare rescapé du premier affrontement entre les deux clubs lors des huitièmes de finale de la Coupe UEFA 2007. Un capitaine qui espère que l'histoire ne se répétera pas. Mais ce sont les Parisiens qui s'étaient alors imposés 2-1 au match aller à domicile, avant d'être éliminés au retour...