Le Mondial à portée de main

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avec Jérôme Lacroix , modifié à
HAND - Europe1.fr vous présente la compétition qui débute jeudi. La France est tenante du titre.

Les Bleus. L'équipe de France est la première de l'histoire à détenir en même temps les titres de championne olympique, du monde et d'Europe. Et elle ne semble pas atteinte par l'usure du pouvoir. "On a déjà été champion du monde en 2009, en Croatie, et on veut à tout prix réitérer ça", confie Nikola Karabatic au micro d'Europe 1. "On sait aussi que le titre de champion du monde nous qualifierait directement pour les Jeux Olympiques et, du coup, ça rajouterait encore plus de valeur à ce titre-là." Ce titre-là, celui de champion du monde, serait le quatrième de l'équipe de France, qui rejoindrait ainsi la Roumanie et la Suède au palmarès.

Les adversaires. Le programme des Bleus au tour préliminaire est éclectique : Tunisie, Egypte, Bahreïn, Allemagne et Espagne. Cela débutera par du classique, la Tunisie - "une équipe qu'on connaît par coeur", dixit Michael Guigou - jusqu'au rival espagnol - "ils nous avaient posé beaucoup de problèmes l'an dernier (24-24 à l'Euro)", reconnaît Jérôme Fernandez - en passant par le Bahreïn, le "petit poucet" du groupe. "On sait que quoi qu'on fasse, on ne peut pas perdre contre le Bahreïn", souligne Nikola Karabatic.

Les horaires. Il n'y a pas de décalage entre la France et la Suède, où aura lieu la compétition jusqu’au 30 janvier. Les matches se disputeront tous en fin d'après-midi ou en soirée, avec des horaires variant entre 16h30 et 21h30. La France commencera la compétition avec un week-end africain, face à la Tunisie vendredi (18h00) et contre l'Egypte, dimanche (18h45). Le lendemain, le lundi 17 (20h30), ce sera au tour du Bahreïn avant les deux chocs contre des formations européennes, l'Allemagne, le mercredi 19 (18h15) et l'Espagne, le jeudi 20 (20h45).

Le pays organisateur. Force vive du handball mondial dans les années 1990, la Suède a été dominatrice au tournant du siècle en décrochant le titre mondial en 1999, trois titres européens consécutifs entre 1998 et 2002 et en atteignant la finale des JO en 2000. Depuis cette génération dorée, celle de Stefan Lövgren, la Suède est à la recherche d'un second souffle et n'a plus atteint de podium dans une compétition internationale depuis 2002. Elle évoluera dans le groupe D, sans doute le moins relevé.

Le format. Les trois premières équipes des quatre groupes du tour préliminaire se qualifie pour le tour principal. Les points obtenus contre les équipes qualifiés sont conservés. Si elle se qualifie pour ce tour principal (logiquement, il ne devrait pas y avoir de souci), la France (groupe A) se retrouvera avec les équipes issues du groupe B (Brésil, Autriche, Norvège, Hongrie, Islande et Japon). Ce seront ensuite les demi-finales, qui mettront aux prises les premiers et deuxièmes de chacun des deux groupes du tour principal.

Le favori. La France, évidemment. Et cela n'a pas forcément que des mauvais côtés pour le sélectionneur, Claude Onesta. "On a en face de nous des équipes sans aucune pression", plaide l'entraîneur tricolore au micro d'Europe 1. "Il est indispensable pour nous de très vite faire douter nos adversaires pour qu'ils aient la sensation que l'exploit ne sera pas pour aujourd'hui. Et dans ce cas-là, l'équipe en face peut rapidement rendre les armes et nous obliger à ne pas puiser dans nos réserves." Claude Onesta conclut : "c'est à nous de marquer de notre empreinte ces matches (du tour préliminaire) et de montrer que c'est le patron, c'est nous."

Les outsiders. Le patron, d'autres équipes aimeraient bien le devenir en Suède, à commencer par la Croatie, finaliste des Euros 2008 et 2010 ainsi que du Mondial 2009. Elle est aussi la meilleure ennemie des Bleus, avec notamment une finale inoubliable, il y a deux ans, à Zagreb. L'Islande, médaillée d'argent aux Jeux de Pékin, fait désormais partie du gratin, tout comme la Pologne, en quête d'un premier grand titre. Enfin, l'Allemagne et l'Espagne, dont les joueurs évoluent dans les deux meilleurs championnats européens, sont à surveiller.

Le groupe tricolore. Gardiens : Daouda Karaboué (Toulouse), Thierry Omeyer (Kiel, ALL). Arrières : William Accambray (Montpellier), Xavier Barachet (Chambéry), Sébastien Bosquet (Dunkerque), Jérôme Fernandez (Kiel, ALL), Nikola Karabatic (Montpellier), Bertrand Roiné (Chambéry). Ailiers : Luc Abalo (Ciudad Real, ESP), Arnaud Bingo (Tremblay-en-France), Michael Guigou (Montpellier), Samuel Honrubia (Montpellier), Guillaume Joli (Valladolid, ESP). Pivots : Didier Dinart (Ciudad Real, ESP), Bertrand Gille (Hambourg, ALL), Cédric Sorhaindo (Barcelone, ESP).