Le Japon pour un record

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Alexandre MISPELON , modifié à
L'Australie et le Japon se retrouvent samedi au Khalifa stadium de Doha à l'occasion de la finale de la Coupe d'Asie. Japonais et Australiens ont multiplié les exploits durant la compétition pour atteindre la dernière marche de la compétition et disputer ainsi le titre continentale. Une finale inédite mais pas une véritable surprise sur le continent asiatique.

L'Australie et le Japon se retrouvent samedi au Khalifa stadium de Doha à l'occasion de la finale de la Coupe d'Asie. Pour cela, ils ont multiplié les exploits pour atteindre la dernière marche de la compétition et se disputer la succession de l'Irak, le dernier lauréat. Une finale inédite mais pas une véritable surprise sur le continent asiatique. La 15ème édition de la Coupe d'Asie va offrir une finale inédite à son continent. Pour sa deuxième participation, en raison d'une affiliation au continent océanique jusqu'en 2005, l'Australie va vivre la première finale de son histoire dans cette épreuve. Le Japon, lui, apparaît comme une des grosses cylindrées avec trois victoires (1992, 2000 et 2004) et visera un quatrième titre, ce qu'aucune sélection n'a réalisé. Ce sera aussi l'occasion pour les Socceroos de prendre leur revanche sur les Nippons, après l'élimination à l'issue des tirs au but (1-1, 4-3), en quart de finale en 2007. Des Japonais qui ont peiné pour arriver en finale. Après des matches de poules pour le moins compliqués, où ils ont lutté pour terminer en tête du groupe à égalité de points avec la Jordanie, les hommes d'Alberto Zaccheroni ont sorti le Qatar, pays organisateur, en quart de finale (3-2). Menés deux fois au score, les Nippons ont arraché la qualification grâce à un but inespéré d'Inoha à la dernière minute. Opposés à la Corée du Sud en demi-finale, ils connaissent cette fois-ci le scénario inverse après une égalisation arrachée par leurs adversaires dans les ultimes secondes de la prolongation, les obligeant à disputer une séance de tirs au but. Mais pour un habitué des finales continentales comme le Japon, il n'était pas imaginable de perdre aux portes de la finale. La séance connait un dénouement rapide puisque les Coréens ne parviennent pas à transformer une seule de leurs tentatives ! Récompenser l'éveil du football australien Même si l'Australie dispute la première finale de son histoire, la retrouver à ce stade de la compétition ne constitue pas une véritable surprise. 23e du classement mondial de la Fifa, les Socceroos sont plus que motivés à l'image de leur gardien Mark Schwarzer, qui deviendra samedi l'Australien le plus capé de l'histoire (88 sélections). "Nous voulons gagner à tout prix, pour l'Australie et pour son football. Bien entendu, il y a une part d'ambition personnelle, mais nous voulons avant tout remporter ce titre pour le bien de nos jeunes footballeurs et des générations futures". Après un premier tour bien maitrisé, les joueurs d'Holger Osieck réalisent l'exploit d'éliminer le tenant du titre, l'Irak, en quart de finale après prolongation (1-0). Les coéquipiers de Kewell signent ensuite le carton du tournoi devant la surprenante équipe d'Ouzbékistan (6-0). Le Japon privé de Kagawa "Ce serait une très belle récompense pour le travail acharné et les sacrifices effectués. Ensemble, nous avons éveillé le football en Australie et ce serait une belle récompense pour ça", estime de son côté le capitaine, Lucas Neill, en conférence de presse. Les coéquipiers de Tim Cahill se méfieront de toute façon de Japonais qui ont confirmé leur capacité à ne rien lâcher. "Nous ne baissons jamais les bras. Chaque membre de l'équipe est imprégné de cette rage de vaincre. J'espère que cela nous permettra d'être sacrés champions d'Asie", témoigne le défenseur Maya Yoshida sur le site de la FIFA. "L'Australie n'est pas vraiment une équipe asiatique type. Elle possède beaucoup de joueurs costauds et de grande taille. Mais nous avons nos propres arguments. Nous sommes rapides et nous avons de très bons joueurs ". Les Samouraïs bleus devront malheureusement pour eux faire face à un gros coup dur puisque la perle du Borussia Dortmund, Shinji Kagawa, s'est fracturée le 5e métatarse du pied droit lors de la demi-finale du tournoi. Les Japonais sauront-ils s'en relever ?