Le GP d'Inde dans le rétro

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Par Thomas Siniecki , modifié à
Toujours sur un train de sénateur, Sebastian Vettel a décroché une nouvelle victoire lors du Grand Prix d'Inde. Le seul enjeu demeurant en cette fin de saison, à savoir la course à la deuxième place du classement des pilotes, a vu Jenson Button prendre un nouvel avantage. Le Britannique a terminé 2e, devant Fernando Alonso. Découvrez tout ce qu'il faut retenir de cette 17e et antépénultième manche de la saison.

Toujours sur un train de sénateur, Sebastian Vettel a décroché une nouvelle victoire lors du Grand Prix d'Inde. Le seul enjeu demeurant en cette fin de saison, à savoir la course à la deuxième place du classement des pilotes, a vu Jenson Button prendre un nouvel avantage. Le Britannique a terminé 2e, devant Fernando Alonso. Découvrez tout ce qu'il faut retenir de cette 17e et antépénultième manche de la saison. LE MOMENT CLÉ : Button double Alonso et Webber dans le 1er tour Puisque le seul enjeu du championnat du monde concerne désormais la place de dauphin de Sebastian Vettel, Jenson Button a réalisé, sans aucun doute, la meilleure opération du week-end. Encore une fois le plus fort en course dans le peloton des suiveurs de Vettel, le pilote McLaren ne partait pourtant pas de la meilleure position qui soit. Classé 4e sur la grille, le Britannique a d'abord déposé Fernando Alonso sur l'accélération, avant de dépasser Mark Webber un peu plus tard, toujours dans le premier tour. "Je l'ai contenu ensuite pendant cinq ou six tours, expliquait Button sur le site de la F1. Après, j'ai augmenté mon avance et je me suis concentré sur Vettel, mais c'était quasiment impossible de revenir sur lui." Grâce à son excellent départ, qu'il faut donc élargir à la première boucle dans son ensemble, Button prend désormais 13 points d'avance sur Alonso, et 19 sur Webber. "C'est un excellent résultat, on ne pouvait pas faire mieux." DANS LE BAQUET DE : Narain Karthikeyan La course de Narain Karthikeyan ne se résume pas qu'à une banale 17e place, on ne peut plus logique au vu du niveau de la HRT. Évidemment, l'essentiel était ailleurs dimanche pour le seul pilote indien du paddock, à l'occasion du premier Grand Prix d'Inde de l'histoire. Classé 14e en début de course, Karthikeyan a bouclé une course très honnête, étant donné qu'il effectuait son retour en piste après plusieurs mois sans compétition. "J'ai réussi à prendre un bon rythme, j'ai fait une bonne course. C'est vraiment génial de finir ce premier Grand Prix d'Inde, et d'avoir réussi à se montrer compétitif par rapport à nos rivaux directs." De plus, Karthikeyan a même réussi à terminer la course juste devant son coéquipier, Daniel Ricciardo. Malgré un léger accrochage avec Jarno Trulli au départ, qui l'a contraint à tourner quelque temps avec un aileron avant endommagé, le local a dignement représenté son pays. LA PERF : Michael Schumacher Avec 38 points marqués sur les six dernières courses, "Schumi" tient un train de pilote de top team. En arrondissant, le septuple champion du monde aurait marqué plus de 100 points s'il avait adopté ce rythme dès le départ de la saison, et pointerait donc à la 6e place du classement des pilotes, devant Felipe Massa. Encore 5e dimanche, après s'être pourtant élancé de la 11e place sur la grille, l'Allemand a prouvé, une fois de plus, qu'il détenait de beaux restes quand il se contentait de piloter simplement, sans trop en rajouter. "Je ne voulais pas me servir de mon Kers dans les deux premiers virages, afin de le conserver pour les lignes droites où je pouvais doubler. Quant à mon deuxième relais, j'ai géré les gommes afin de rester plus longtemps, c'est ce qui me permet de finir 5e." A priori simple comme bonjour. Surtout, c'est la preuve que l'expérience apporte un gain précieux lorsqu'elle est utilisée à bon escient. LA STAT : 1 Même s'il n'avait plus le moindre petit bout de carotte, Sebastian Vettel s'inventerait sûrement un autre légume derrière lequel courir. Il n'en a pas besoin pour l'instant, puisque les statistiques de la F1 lui permettent toujours de trouver une motivation quelconque. "Baby Schumi" a ainsi réussi à dominer un Grand Prix sans laisser la moindre miette à ses concurrents, et ce pour la première fois de sa jeune carrière. A savoir que l'Allemand a pris la pole position, n'a jamais lâché le leadership de la course - ne serait-ce qu'un seul tour - et a réalisé le meilleur tour en course. Fort. "Bien gérer les pneus, c'était très important pour s'assurer de pouvoir terminer avec un nombre de trains suffisant. Mais la voiture était parfaitement équilibrée, et la course géniale." Ravi de ce premier Grand Prix d'Inde, Vettel a aussi résumé le sentiment général des pilotes, lancé dans un vibrant plaidoyer: "Ce n'est pas le matériel qui définit la richesse des gens d'ici, mais bien d'autres choses. C'est vraiment une leçon." LA SORTIE DE PISTE : Felipe Massa Décidément, ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble. Pour la sixième fois de la saison, Felipe Massa et Lewis Hamilton se sont accrochés. Et cette fois, la faute en incombe au Brésilien, même si celui-ci n'était pas tout à fait d'accord avec la pénalité qui lui a été infligée. Alors 5e, le pilote Ferrari a fermé la porte de manière très abrupte face à son ami de chez McLaren, qui avait pris l'intérieur et s'apprêtait à le dépasser de façon régulière. "Je suis resté sur ma trajectoire, j'ai freiné juste à la limite et je suis resté là où il y avait de la gomme. Franchement, qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Ça n'arrête pas avec Hamilton, c'est comme une fatalité. J'ai essayé de lui parler auparavant, mais ça n'avait pas l'air de l'intéresser." Malchanceux - ou peu attentif, c'est selon - Massa n'a même pas pu terminer sa course, victime d'un bris de sa suspension avant sur un vibreur. Ce qu'il avait déjà fait la veille, en qualifications... LA PHRASE: "S'il se passe quelque chose d'inhabituel...", de Fernando Alonso Sa troisième place ne peut décemment pas lui suffire. Quand on brigue la deuxième place du championnat du monde, et que le pilote qui occupe justement cette place, en l'occurrence Button, termine devant, la déception devient un sentiment forcément légitime pour Alonso. "Cette deuxième place, c'est toujours possible. Mais les McLaren sont très fortes en cette fin de saison et ce sera difficile, même s'il n'y a que 13 points d'écart. A priori, on est derrière les Red Bull et les McLaren. S'il se passe quelque chose d'inhabituel, on pourrait finir sur le podium." La part d'intox est indéniable, mais à deux courses de la fin, le Taureau des Asturies est aussi réaliste. "Désormais, direction Abu Dhabi, ce ne sera pas pareil, poursuivait l'Espagnol. J'irai peut-être faire un tour au Ferrari Park, ou au golf, pour me détendre avant la course." Ce sont des moyens comme des autres, effectivement.