Le Bayer Leverkusen est-il si nul ?

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LIGUE DES CHAMPIONS - Le PSG affronte mardi soir un club allemand en grande difficulté.
Simon Rofles (930x620)

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Deux défaites à domicile en une semaine, dont une contre un adversaire de deuxième division, cinq revers sur les sept dernières rencontres (dont quatre sur six dans sa Bayer Arena), neuf buts encaissés en deux matches contre Manchester United lors de la phase de poules de la Ligue des champions (dont un humiliant 0-5 sur ses terres), le Bayer Leverkusen, que le PSG affronte, mardi soir, en huitièmes de finale aller, n'a pas vraiment le profil d'une terreur européenne. Est-il si nul ? Pas si sûr.

Deuxième de la Bundesliga. Etre deuxième d'un championnat qui a fourni les deux derniers finalistes de la Ligue des champions (et qui a amené quatre clubs en huitièmes cette année), voilà qui vous pose une équipe. Malgré ses déboires récents, le Bayer Leverkusen reste dauphin du Bayern Munich dans le championnat d'Allemagne (à 16 points, quand même), devant le Borussia Dortmund et Schalke 04. Avec le Bayer, c'est tout ou rien. En 30 matches toutes compétitions confondues, il n'a fait que deux matches nuls pour 19 victoires et 9 défaites.

Stefan Kiessling (930x620)

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Un grand buteur. Robert Lewandowski, Thomas Müller, Franck Ribéry ? Vous n'y êtes pas, le meilleur buteur de la dernière saison de Bundesliga est l'attaquant du Bayer Leverkusen, Stefan Kiessling, auteur de 25 buts la saison dernière. Méconnu dans nos contrées, Kiessling est une valeur sûre en Allemagne depuis plusieurs saisons. Du haut de son 1,91 m, il est le point d'ancrage de l'attaque du Bayer. Forte tête sur le terrain  - il est l'une des raisons de la réussite du Bayer sur les coups de pied arrêtés -, il l'est également en dehors. En bisbille avec le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne, Joachim Low, qui ne l'a pas rappelé après la Coupe du monde 2010, Kiessling s'est lui-même fermé la porte de la Nationalmannschaft et, par conséquent, de la prochaine Coupe du monde au Brésil, en juin prochain.

Un gardien prometteur. Le Bayer n'est pas seulement grand devant, il est aussi prometteur derrière. Bernd Leno, 21 ans, a été élu meilleur gardien des matches aller de Bundesliga. Même s'il a paru moins souverain lors des dernières rencontres, à l'image de son équipe, il est l'un de ses points forts et pourrait contrarier les desseins parisiens.

Danger en contre-attaque. Outre Kiessling, le Bayer s'appuie en attaque sur un duo d'ailiers performants, Sam l'Allemand et Son le Sud-Coréen - ce dernier pourrait débuter sur le banc mardi soir, au profit de Gonzalo Castro -, deux joueurs capables de perturber les latéraux Maxwell et Grégory van der Wiel. Evoluant dans un 4-3-3 relativement classique, le Bayer est avant tout performant en contre-attaque, laissant le ballon à son adversaire (40% de possession de balle en moyenne, taux le plus faible de la Ligue des champions !) et réussissant très peu de passes : 1.861 contre près du double pour le PSG...

Sami Hyypiä (930x620)

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La "patte" de l'entraîneur. Pendant dix ans, il a été l'un des piliers de la défense de Liverpool. Depuis avril 2012, Sami Hyypiä transmet son sens du combat aux joueurs du Bayer Leverkusen. Son équipe ressemble à l'ancien joueur finlandais : elle est rugueuse, même si elle figure parmi les équipes les moins sanctionnées de C1 (69 fautes en 6 matches). Cela surprendra les supporters de Montpellier, qui se souviennent du défenseur bosnien Emir Spahic, connu pour ses petits (ou gros) coups en douce. L'ancien joueur du MHSC, qui a dû quitter la pelouse samedi contre Schalke 04, pourrait finalement tenir sa place dans la défense du Bayer. Son duel face à Zlatan Ibrahimovic promet beaucoup. Et nous dira si le Bayer est réellement de taille à lutter contre le PSG.

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