La tenante s'est fait peur

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PAUL ROUGET , modifié à
Tenante du titre à Roland-Garros et tête de série numéro 5, Francesca Schiavone a bien failli quitter le Grand Chelem parisien dès les quarts de finale. Menée 6-1, 4-1 par la prometteuse russe Anastasia Pavlyuchenkova, l'Italienne l'a finalement emporté au forceps (1-6, 7-5, 7-5). Elle devra dominer Kuznetsova ou Bartoli pour retourner en finale.

Tenante du titre à Roland-Garros et tête de série numéro 5, Francesca Schiavone a bien failli quitter le Grand Chelem parisien dès les quarts de finale. Menée 6-1, 4-1 par la prometteuse russe Anastasia Pavlyuchenkova, l'Italienne l'a finalement emporté au forceps (1-6, 7-5, 7-5). Elle devra dominer Kuznetsova ou Bartoli pour retourner en finale. A en croire son long râle de soulagement, qui résonne dans les travées du court Philippe-Chatrier, Francesca Schiavone n'est pas passée loin de la correctionnelle lors de son quart de finale face à la Russe Anastasia Pavlyuchenkova. Une tenante du titre vacillante face à une jeune Russe (19 ans) qui atteignait pour la première fois de sa carrière ce stade de la compétition en Grand Chelem. De quoi trembler à l'heure de conclure une rencontre qu'elle avait parfaitement négociée jusqu'alors. Menant rapidement 4-0, la plus jeune membre du Top 40 emballait la première manche en moins d'une heure, ne laissant que des miettes à son adversaire (6-1). Tombeuse de sa compatriote Zvonareva au tour précédent, on l'imaginait alors bien s'offrir à nouveau le scalp d'une Top 5. D'autant plus qu'elle se détachait dans le deuxième set pour mener 4 jeux à 1, profitant à plein des fautes directes de la Milanaise (39 au total). Cette dernière allait alors doucement monter en puissance, s'offrant d'abord trois balles de débreak à 2-4 avant de réussir à transformer l'essai sur sa troisième opportunité. De moins en moins mobile, la Moscovite commettait ensuite une double faute fatale, permettant à Schiavone de servir pour un set qu'elle s'adjugeait 7-5. Et malgré un double-break rapidement obtenu (3-0), celle qui avoue que "jouer sur le Central, c'est comme revenir à la maison", faisait, bien malgré elle, durer le suspense dans un dernier acte à rebondissements face à sa benjamine de 11 ans. Menant 5-1, elle concédait ainsi quatre jeux de rang, avant de finalement réussir à conclure sur sa troisième balle de match (1-6, 7-5, 7-5, en 2h34 de jeu). "Tout reste ouvert", avait-elle prédit quand aux possibilités de la voir triompher à nouveau dans l'enceinte parisienne. Il faudra pour cela se montrer plus mordante, et d'abord écarter Svetlana Kuznetsova ou Marion Bartoli, pour s'inviter en finale d'un Grand Chelem pour la deuxième fois.