La Mannschaft reste frustrée

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Yannick SAGORIN , modifié à
L'Allemagne devra encore attendre... Depuis un match amical à Zurich en juin 1995, la Mannschaft n'a plus jamais dominé la Squadra Azzurra. Ce mercredi, dans un stade de Dortmund qui les avait vu céder devant l'Italie en demi-finale du Mondial 2006, les hommes de Joachim Löw ont bien cru pouvoir vaincre le signe indien, grâce à l'inoxydable Miroslav Klose. C'était sans compter avec Giuseppe Rossi...

L'Allemagne devra encore attendre... Depuis un match amical à Zurich en juin 1995, la Mannschaft n'a plus jamais dominé la Squadra Azzurra. Ce mercredi, dans un stade de Dortmund qui les avait vu céder devant l'Italie en demi-finale du Mondial 2006, les hommes de Joachim Löw ont bien cru pouvoir vaincre le signe indien, grâce à l'inoxydable Miroslav Klose. C'était sans compter avec Giuseppe Rossi... Certes l'Allemagne a une fâcheuse tendance à manquer ses grands rendez-vous ces dernières années - ses revers en finales du Mondial 2002 et de l'Euro 2008 ou en demies des Coupe du monde 2006 et 2010 en attestent - mais la Mannschaft est sans conteste l'une des plus séduisantes sélections de la décennie écoulée. Parmi les nations qui s'évertuent à contester cette vérité du terrain - donc la théorie désormais désuète de Gary Lineker - outre une Espagne briseuse des rêves germaniques lors des deux dernières grandes compétitions internationales, l'Italie. Une Squadra Azzurra qui a encore vexé son hôte ce mercredi soir. Voilà seize ans en effet que les Transalpins refusent de s'incliner quand ils croisent leurs homologues allemands. Depuis juin 1995 et une victoire à Zurich dans un match de gala organisé pour le centenaire de la fédération... suisse, les Italiens ont pris l'ascendant. La plus cinglante illustration de ce rapport de force remontant à l'été 2006 et à cette qualification des Cannavaro et consorts pour la finale de la Coupe du monde aux dépens du pays hôte (0-2, après prolongation). A l'époque, le match s'était joué à Dortmund, sur un terrain retenu ce mercredi pour accueillir l'excitant remake et les douloureux souvenirs qu'il charrie. Et les hommes de Joachim Löw ont longtemps cru tenir leur revanche - 65 minutes pour être précis. Passé le traditionnel premier quart d'heure d'observation, Klose a eu tôt fait de trouver la faille, à la conclusion d'un joli mouvement collectif initié par Müller et Özil (1-0, 16e). Un septième but en l'espace de cinq sélections seulement, preuve que le doyen de la Mannschaft est encore vert... Seulement malgré cette entrée en matière percutante et un collectif bien huilé, agrémenté ici et là de quelques gouttes juvéniles, disséminées en seconde période sous les traits des Borussen Götze, Grosskreutz et Hummels, l'Allemagne, une fois de plus, a craqué. A force d'injecter du sang neuf lui aussi - celui des plus ou moins jeunes Giovinco et Thiago Motta notamment - Cesare Prandelli est parvenu à ses fins. Lancé à la pause, Rossi, l'attaquant de Villarreal, s'en est allé battre Neuer en deux temps, à dix minutes du coup de sifflet final (1-1, 81e), inscrivant là son quatrième but sous les drapeaux. Cruel pour le Signal Iduna Park, mais pas immérité pour l'Italie. Et la Mannschaft de continuer à ruminer son échec du Mondial 2006...