La France ne crache pas dessus

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Michael BALCAEN , modifié à
Invaincue face au Brésil depuis 1992, l'équipe de France a ajouté à cette série une nouvelle victoire, obtenue mercredi au Stade de France (1-0). En difficulté en première période face à une formation auriverde peut-être moins clinquante que ses devancières mais solidaire, les Bleus ont profité de leur supériorité numérique pour faire la différence en seconde période par Karim Benzema.

Invaincue face au Brésil depuis 1992, l'équipe de France a ajouté à cette série une nouvelle victoire, obtenue mercredi au Stade de France (1-0). En difficulté en première période face à une formation auriverde peut-être moins clinquante que ses devancières mais solidaire, les Bleus ont profité de leur supériorité numérique pour faire la différence en seconde période par Karim Benzema. Bête noire ? Vous avez dit bête noire ? L'équipe de France a en tout cas poursuivi ses bonnes habitudes face au Brésil en l'emportant dans un Stade de France qui avait fait le plein grâce à une nouvelle réalisation signée Karim Benzema (1-0). Si tout ne sera pas à garder, surtout en première période, Laurent Blanc pourra tout de même tirer de précieux enseignements (une charnière à son avantage) et continuer une reconstruction désormais en bonne voie notamment au niveau de l'état d'esprit affiché par les Bleus. Alors évidemment, cette rencontre amicale très attendue aura mis du temps à démarrer, surtout du côté tricolore. Les Brésiliens, qui avaient pourtant à peine passé une dizaine de minutes sur la pelouse pour s'échauffer ont rapidement montré leurs intentions, à savoir garder le ballon et faire tourner. Ils auront à peine le temps de s'installer que les Tricolores ont déjà réussi l'exploit de perdre deux balles, ce qui provoque une première frappe signée Dani Alves (2e). La réponse tricolore arrive tout de même sous la forme d'une ouverture somptueuse de Gourcuff pour un Benzema dont la frappe croisée frôle le poteau (9e). Cela ne peut cependant cacher les difficultés des Bleus qui multiplient les pertes de balle, à l'image de celle de Malouda, Pato fixe la défense et enroule (13e). Le Brésil s'installe bien dans son match et monopolise carrément le cuir devant des Bleus qui ne savent guère comment se positionner pour exister. Les piètres performances des ailiers (Malouda et Ménez) ne les aident évidemment pas. Et si Robinho ne cadre pas (35e), cela permet au moins à Philippe Mexès de montrer qu'il est en confiance puisqu'il contre parfaitement Pato (39e) avant de s'offrir un rateau pour passer entre Robinho et Pato (44e). A la pause, la charnière Mexès-Rami est peut-être la seule bonne nouvelle... Mais l'image de cette première période restera peut-être cette faute incroyable d'Hernanes qui s'essuie les crampons sur la poitrine d'un Benzema qui avait auparavant reçu une béquille (40e). Une expulsion logique pour un geste stupide. Benzema libéré Cette expulsion libère quelque peu les Tricolores qui commencent heureusement à trouver quelques espaces, notamment grâce à un Malouda qui se réveille enfin et adresse un centre parfait pour Benzema qui contrôle en pleine surface et place une volée contrée (48e). C'est ensuite au tour de Gourcuff de se mettre en évidence sur un nouveau décalage du Guyanais mais sa frappe n'inquiète pas Julio Cesar (53e). En revanche, la défense du Brésil se fait totalement surprendre par la technique de Ménez (qui a peut-être vu Rémy partir s'échauffer) qui fait tout le travail à droite et sert Benzema pour l'ouverture du score (1-0, 55e). Le Romain prend confiance et met le feu sur son côté pour une action qui se termine par une tête à bout portant de Benzema que Julio Cesra détourne (56e). Les Auriverde tentent de surnager et Elias voit un Lloris qui anticipe le centre mais la frappe du Brésilien en angle fermé n'est pas cadrée (59e). A l'entrée de Jadson côté Brésil, Blanc répond par l'entrée de Diaby en remplacement de M'Vila. Cela n'altère en rien les envies offensives des Bleus mais la lourde frappe de Benzema est encore détournée par un Juilo Cesar impeccable (61e). Le sélectionneur poursuit ses changements avec la sortie d'un Ménez qui reçoit une belle salve d'applaudissements. Encore une fois, la réponse de l'autre banc est immédiate avec cette fois Robinho qui sort et cède sa place à Sandro (69e). Les Bleus poursuivent sur leur lancée avec ce centre tir de Benzema qui passe juste à côté (74e). Mais il était dit que ce France-Brésil serait marqué du sceau de Philippe Mexès qui fait le show en défense et relance de l'extérieur pour Malouda qui sert Benzema, le Madrilène mystifie David Luis mais ne cadre pas (83e). Dommage... C'est la dernière opportunité pour Benzema qui sort sous les acclamations du Stade de France alors que Kevin Gameiro fait son entrée en même temps que Cabaye (86e). Les Bleus se permettent même de faire tourner en fin de rencontre. Presque trop puisque Hulk fait passer un frisson dans le stade ce qui oblige Lloris à plonger dans ses pieds (89e). La France a tout de même assuré l'essentiel avec un succès de prestige toujours utile pour une équipe encore en reconstruction. Il y a du mieux, c'est indéniable.