L'effet Majeur

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Yannick SAGORIN , modifié à
Plutôt malheureux ces derniers mois dans les rendez-vous majeurs, les favoris se sont révélés timorés ce jeudi à l'attaque du 140e British Open. Devenu une référence après son sacre à l'US Open il y a quelques semaines, Rory McIlroy s'est contenté d'une carte initiale de 71, à+1, comme Lee Westwood et le n°1 mondial Luke Donald. Sous la pluie et le vent, le Danois Thomas Bjorn et l'amateur anglais Tom Lewis s'en sortent beaucoup mieux avec un 65 exceptionnel en pareilles conditions.

Plutôt malheureux ces derniers mois dans les rendez-vous majeurs, les favoris se sont révélés timorés ce jeudi à l'attaque du 140e British Open. Devenu une référence après son sacre à l'US Open il y a quelques semaines, Rory McIlroy s'est contenté d'une carte initiale de 71, à+1, comme Lee Westwood et le n°1 mondial Luke Donald. Sous la pluie et le vent, le Danois Thomas Bjorn et l'amateur anglais Tom Lewis s'en sortent beaucoup mieux avec un 65 exceptionnel en pareilles conditions. Les cinq derniers tournois du Grand Chelem ont échappé à la logique, s'offrant à des joueurs parfois totalement inattendus tels que Louis Oosthuizen, le Sud-Africain tenant du British Open. Cette année, ce n'est pas à St Andrews mais au Royal St George's Golf Club, dans le Kent, que se déroule le Majeur britannique. Et pourtant les favoris ne semblent pas beaucoup plus à l'aise. Un mois après son triomphe à l'US Open, Rory McIlroy est de ceux-là désormais. Troisième de l'épreuve la saison passée à la faveur d'une carte initiale historique de 63, le Nord-Irlandais a cette fois débuté par un 71, à +1, avec notamment trois bogeys à déplorer. Pour autant, McIlroy ne se voit pas forcément distancé par ses grands rivaux. Le n°1 mondial Luke Donald n'est pas mieux loti et Lee Westwood lui aussi a souffert des conditions somme toute très britanniques, signant comme ses comparses un 71 modeste en attendant des jours meilleurs, à un coup d'un Phil Mickelson à l'équilibre (70). L'Américain Jim Furyk, l'Argentin Angel Cabrera ou le Sud-Africain Ernie Els se sont eux contentés d'un 72 pour commencer. 72, c'est également le score qu'a réalisé Grégory Havret en cette première journée. C'est un coup de mieux que Grégory Bourdy (73) et deux coups d'avance sur Raphaël Jacquelin (74), les deux autres Français engagés sur ce British Open. Pour trouver traces de favoris qui s'assument d'entrée de tournoi, il faut regarder à deux sous le par, l'Allemand Martin Kaymer et le Nord-Irlandais Graeme McDowell ayant rendu ce jeudi une jolie carte de 68, avec six birdies à l'appui pour le second. Pas de quoi prétendre au leadership cependant puisque deux hommes ont fait nettement mieux. Après 18 trous, le Danois Thomas Bjorn, deux fois deuxième sur le British Open par le passé (2000 et 2003), et le surprenant Anglais Tom Lewis mènent la danse, forts d'un exceptionnel 65 initial. Flanqué du statut d'amateur, ce dernier réalise là le meilleur tour jamais accompli par un non professionnel dans un tournoi du Grand Chelem.