L'OM sème Paris

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Emmené par Heinze et Ayew tandis que Chantôme a un temps donné la réplique, l'OM a battu le PSG, dimanche au Vélodrome, en match de clôture de la 28e levée de L1 (2-1). Une sixième victoire en sept journées qui permet aux Marseillais de s'établir seuls en deuxième position, à quatre longueurs du leader lillois. Cinquièmes, les Parisiens pointent désormais à dix unités des Dogues.

Emmené par Heinze et Ayew tandis que Chantôme a un temps donné la réplique, l'OM a battu le PSG, dimanche au Vélodrome, en match de clôture de la 28e levée de L1 (2-1). Une sixième victoire en sept journées qui permet aux Marseillais de s'établir seuls en deuxième position, à quatre longueurs du leader lillois. Cinquièmes, les Parisiens pointent désormais à dix unités des Dogues. L'OM ne s'est pas manqué. En venant à bout d'un PSG (2-1) qui n'aurait pas volé le partage des points, l'équipe de Deschamps a repris la deuxième place du classement, toujours à quatre points du leader lillois. A l'issue de cette 28e journée, le champion en titre peut toujours espérer se succéder à lui même alors que Paris n'a plus trop d'illusions pour coiffer une couronne nationale avec 10 points de retard sur les Dogues. Et si Marseille a souffert, notamment dans la quasi intégralité de la seconde période, son entame pouvait augurer du score final. Un corner et une frappe de Cheyrou en une minute trente, l'OM démarre en effet dans le bon rythme la partie. On voit également le jeu marseillais pencher quelque peu à droite en ce début de match avec un Rémy prenant régulièrement le meilleur sur Tiéné. Paris ne peut qu'opérer en contres au vu de l'emprise olympienne sur le ballon et à ce petit jeu, la formation de Kombouaré est à l'aise. Moins sur coup de pied arrêté visiblement, en particulier ce coup franc direct à une vingtaine de mètres des cages de Coupet. Titularisé suite à la méforme inquiétante d'Edel, le gardien parisien va s'incliner sur un ballon travaillé par Heinze. L'Argentin enroule parfaitement le cuir que Coupet ne voit qu'en fin de course (1-0, 16e). Unique buteur la saison dernière devant le PSG, toujours au Vélodrome (1-0), l'ex-pensionnaire du club de la capitale donne aux siens un avantage logique. Les Parisiens continuent de perdre leurs duels et on ne donne pas cher de leurs chances. Les coéquipiers de Makelele, après une demi-volée de Gignac envoyée dans les tribunes sud (21e), égalisent pourtant sur une action au cours de laquelle la défense marseillaise est pointée du doigt, pour n'avoir pas su se dégager énergiquement. Bodmer lui peut centrer pour un Nenê dont la reprise heurte le poteau avant que le ballon ne soit repris par Chantôme (1-1, 27e). Gignac trouve Ayew Heureusement pour les supporters olympiens, l'OM a de la ressource et va bénéficier à son tour d'un certain attentisme de la défense adverse. Gignac n'est franchement pas attaqué pour adresser du gauche un centre plongeant dans la surface, repris d'une tête piquée, sans opposition, par Ayew (2-1, 35e). Un cadeau de Diawara, dont la mauvaise passe pour Fanni était interceptée par Nenê, n'est pourtant pas loin de relancer une deuxième fois les Parisiens. Le Brésilien ne cadre pas son ballon piqué sur Mandanda (39e) et le Vélodrome respire. Au retour des vestiaires, la première situation chaude est à l'avantage de l'OM. Ayew accélère dans l'intervalle au milieu de plusieurs adversaires avant d'obliger Coupet à la parade (48e). Mandanda est également bien inspiré sur une frappe à bout portant de Hoarau, en conclusion d'un vrai mouvement collectif (56e). Paris traverse une bonne période et confisque le ballon à des Marseillais qui ont du mal à aligner trois passes de suite. A l'heure de jeu, Valbuena laisse sa place à Lucho. Jallet s'essaie de loin (65e) et Gignac gâche une belle occasion en choisissant le tir, cette fois-ci dans les tribunes nord, plutôt qu'un partenaire esseulé dans la surface, en l'occurrence Rémy (67e). Deschamps le sort pour Abriel dans la foulée (68e) mais le changement était prévu avant ce nouvel échec de l'ancien Toulousain. Kombouaré, lui, lance Erding et le jeune Bahebeck à la place de Bodmer et Hoarau (71e). L'attaquant turc écope d'un jaune sur sa première action, un duel avec Heinze avant que Lucho (78e) et Rémy (80e) ne voient leur tentative aux 16,50m passer sensiblement au dessus. Nenê tombe sur un Diawara salvateur (81e) et le tir de Giuly donne des frayeurs au Vélodrome et à Mandanda (82e). Le suspense est entier pour les 10 dernières minutes mais l'OM tient finalement sa revanche. Battus sur le même score au Parc en novembre dernier, les Marseillais ont obtenu plus qu'une revanche dimanche soir. En larguant leurs victimes du soir, désormais à six longueurs au classement, les joueurs de Deschamps continuent de tenir tant bien que mal la cadence lilloise. A 10 journées de la fin, l'OM n'a pas encore abandonné son titre de champion. Loin de là.