L'OM défendra son titre

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Yannick SAGORIN , modifié à
La finale de la Coupe de la Ligue 2011 opposera le 23 avril au Stade de France Montpellier à Marseille. Mercredi soir, l'OM, tenant du titre, est allé chercher sa qualification à Auxerre, s'imposant 2-0 grâce à Brandao et Gignac, déjà buteurs dimanche dernier en L1 face à Bordeaux. Une victoire logique qui confirme que Marseille est de nouveau sur la pente ascendante.

La finale de la Coupe de la Ligue 2010-11 opposera le 23 avril au Stade de France Montpellier à Marseille. Mercredi soir, l'OM, tenant du titre, est allé chercher sa qualification à Auxerre, s'imposant 2-0 grâce à Brandao et Gignac, déjà buteurs dimanche dernier en L1 face à Bordeaux. Une victoire logique qui confirme que Marseille est de nouveau sur la pente ascendante. Le 23 avril prochain, au Stade de France, face à Montpellier, l'OM tentera de devenir le premier club français à conserver la Coupe de la Ligue dans sa vitrine. Attendus ce mercredi soir à Auxerre, trois jours seulement après avoir mis fin à une fâcheuse série de matches sans succès aux dépens de Bordeaux (2-1), les Marseillais ont répondu présent. Comme leur double statut de tenants du trophée et de champions de France l'exigeait. Avec une défense aux vertus retrouvées et un ticket offensif Brandao-Gignac réaliste comme il avait pu l'être face aux Girondins, les hommes de Didier Deschamps n'ont que peu tremblé devant une équipe bourguignonne qui court après la gagne depuis le 14 novembre. Distancés en Championnat et éliminés de la scène continentale comme de la Coupe de France, les Auxerrois attaquent pourtant pied au plancher "le match le plus important du semestre" pour ce qui les concerne, dixit Jean Fernandez. Profitant de la frilosité des Marseillais en cette fraîche soirée bourguignonne, et tandis que les chants fleuris à l'encontre de la Ligue descendent des tribunes de l'Abbé-Deschamps, Pedretti, l'éphémère Olympien, ouvre les hostilités en trouvant une brèche dans le dos de la défense adverse, mais Quercia, destinataire de l'offrande, croise trop sa frappe devant Mandanda (2e). Passé cet avertissement sans frais, les Phocéens montent progressivement en régime, s'illustrant concrètement par des tentatives trop écrasées signées Gignac (13e) puis Lucho (15e). Placée trop bas sur l'échiquier, l'AJA tente bien de reprendre le jeu à son compte, via l'hyperactif Traoré notamment, mais l'arrière-garde marseillaise, complétée ce soir par un Mbia remis de sa mystérieuse blessure, veille au grain, parfois suppléée par un Valbuena au four et au moulin. C'est ainsi par le biais de l'ancien Libournais que la menace provençale se précise. De passage sur le flanc gauche, le petit détonateur olympien parvient à alerter Gignac dans la surface. L'attaquant marseillais enchaine alors contrôle de la poitrine et reprise de volée... trop enlevée (33e). La liesse n'est cependant que partie remise pour les supporters de l'OM, en nombre derrière le but de Riou. Brandao-Gignac, le ticket gagnant Alors que l'on se dirige vers le repos sur ce score nul et vierge, les visiteurs insistent côté gauche et finissent par obtenir gain de cause. Décalé par Gignac, Taiwo, auteur déjà d'un centre décisif contre Bordeaux quelques jours plus tôt, distille un ballon en cloche impeccable de précision pour un Brandao esseulé devant la cage ajaïste. Héros de la demi-finale de Coupe de la Ligue remportée par l'OM à Toulouse l'an passé, le Brésilien, souvent raillé pour sa maladresse, ne manque pas la cible de la tête (0-1, 45e). Et la pause n'arrange rien aux affaires icaunaises puisque Pedretti, manifestement touché aux adducteurs, ne revient pas des vestiaires... En début de seconde période, les Auxerrois s'attellent néanmoins à évoluer plus haut, sous l'impulsion de Chafni, le nouvel entrant. Mais c'est encore un Fanni plein d'autorité qui coupe court aux velléités offensives de Quercia (53e) ou de Birsa (61e). Jelen, lancé par Jean Fernandez à l'heure de jeu, se heurte quant à lui au roc Diawara tandis qu'il arme son premier tir du match (64e). A cette relative poussée bourguignonne, l'OM n'oppose alors que deux frappes hors cadre de Lucho (58e, 65e). Et pourtant ce sont bien les Marseillais qui de nouveau finissent par trouver le chemin des filets. Bien relayé par Lucho à l'entrée de la surface adverse, Gignac ajuste Riou d'un plat du pied imparable (0-2, 68e). Dans la foulée, Hengbart, en bon capitaine, s'essaie à une tentative qui s'en va lécher le poteau droit de Mandanda (70e), mais le mal est fait pour l'AJA. Et ce n'est pas Le Tallec, lui aussi entré sur le tard et auteur d'une reprise mal négociée sur un service au cordeau de Quercia (76e), qui pourra changer la donne. C'est au son des "On est en finale" entonnés par un bon tiers de l'Abbé-Deschamps, le plus bruyant, que les Marseillais gèrent tranquillement les ultimes escarmouches auxerroises. Après avoir écarté Guingamp et Monaco, l'OM a désormais rendez-vous avec Montpellier, pour, "dans une finale de Sudistes", dixit un Didier Deschamps "très fier" de ses troupes, tenter un inédit doublé. Ce mercredi soir toutefois, l'essentiel est ailleurs. L'OM a trouvé dans l'Yonne ce qu'il était venu chercher: la confiance.