L'OM change de cible

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Régis AUMONT , modifié à
Pas passés très loin d'un exploit à Manchester en Ligue des Champions, les Marseillais doivent néanmoins tourner la page rapidement. Dès dimanche soir, la Ligue 1 reprend ses droits avec le grand classique face au PSG décisif dans l'optique du titre de champion de France. D'où l'importance de se vider la tête d'ici-là pour ne pas rester sur ce sentiment d'échec.

Pas passés très loin d'un exploit à Manchester en Ligue des Champions, les Marseillais doivent néanmoins tourner la page rapidement. Dès dimanche soir, la Ligue 1 reprend ses droits avec le grand classique face au PSG décisif dans l'optique du titre de champion de France. D'où l'importance de se vider la tête d'ici-là pour ne pas rester sur ce sentiment d'échec. Finis les rêves européens, retour à la réalité des affaires nationales. Encore sous le coup de leur élimination de la Ligue des Champions, mardi soir à Manchester, les Marseillais vont vite se replonger dans la réalité des joutes hexagonales. A peine digéré la fin de l'aventure européenne que le grand classique face au Paris Saint-Germain pointe son nez, en clôture de la 28e journée de Ligue 1 dimanche soir. Et si le déplacement à Old Trafford revêtait une importance capitale, pour le premier huitième de finale du club phocéen dans la reine des Coupes d'Europe depuis 1993, la réception de l'«ennemi » parisien l'est au moins tout autant dans la perspective de retrouver la...Champion's League la saison prochaine. Jean-Claude Dassier l'avait d'ailleurs signalé en début de semaine, comme pour rappeler les priorités du club. "Il ne faut pas se tromper. Le match le plus important de la semaine pour le futur du club, c'est celui contre Paris" expliquait le président de l'OM, dont le domicile a été visité durant son périple outre-Manche, dans les colonnes du Parisien. En plus de la rivalité historique entre les deux clubs, leur proximité au classement (l'OM 4e avec 48 points, le PSG 5e avec 45) et la petite marge que s'est constitué le leader lillois (52 unités) rendent cet affrontement capital dans la course au titre. Les Marseillais, relancés par leur victoire à Rennes (2-0) la semaine dernière, ont bien conscience qu'il s'agit sans doute d'un tournant de la saison. Deschamps: "L'heure d'évacuer cette déception" Didier Deschamps, un poil frustré à l'issue de la défaite concédée en terre mancunienne (1-2), tenait néanmoins, aussitôt l'élimination consommée, à montrer le chemin à suivre. "Il est l'heure d'évacuer cette déception légitime. Il faut se replonger dans le championnat, avec l'objectif de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Un gros match nous attend dimanche et on a besoin de confirmer notre victoire contre Rennes en battant le PSG." Dans un stade Vélodrome qui, comme chaque année, attend ce rendez-vous avec impatience, les partenaires de Steve Mandanda auront une grosse pression sur les épaules tant une défaite face aux hommes de Kombouaré remettrait en cause beaucoup de choses. De retour à la Commanderie mercredi après-midi devant une cinquantaine de supporters, les Marseillais n'ont pas forcé à quatre jours du choc capital. Quelques joueurs, parmi lesquels Diawara, Fanni et Gignac, se sont décrassés en effectuant quelques tours de terrain quand les autres sont restés aux soins. Pour soulager les jambes mais aussi les têtes. Désormais portés à fond sur le championnat, avec juste la finale de la Coupe de la Ligue le 23 avril face à Montpellier à «gérer» en fil rouge, les Marseillais savent à quel point la réception du PSG peut impacter la fin de la saison. Et, par ricochets, la suivante.