L'Inter, cauchemar du Bayern

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François TESSON Br De Sports.fr , modifié à
Quel renversement ! Bourreau du Bayern en finale de la dernière édition, l'Inter Milan a de nouveau fait très mal aux Bavarois ce mardi soir, en se qualifiant en terre allemande pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Battu à San Siro (0-1), puis menés 2-1, les Nerazzurri sont revenus de nulle part, et ont arraché la qualification grâce à Sneijder et Pandev, au terme d'un match fou.

Quel renversement ! Bourreau du Bayern en finale de la dernière édition, l'Inter Milan a de nouveau fait très mal aux Bavarois ce mardi soir, en se qualifiant en terre allemande pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Battu à San Siro (0-1), puis menés 2-1, les Nerazzurri sont revenus de nulle part, et ont arraché la qualification grâce à Sneijder et Pandev, au terme d'un match fou. Le Bayern croyait tant tenir sa revanche... Vainqueurs à San Siro (1-0) au match aller, les Munichois avaient un pied et au moins trois orteils en quarts de finale de la Ligue des champions, à la mi-temps de la seconde manche en Bavière. Seulement, l'Inter Milan, tenant du titre, a vendu chèrement sa peau. Et au terme d'un match débridé et au scénario incroyable, les Nerazzurri sont parvenus à venir une nouvelle fois à bout du Bayern (2-3). Comme en finale de l'édition 2010, en mai dernier... Abandonné par la solidité défensive qui faisait sa force sous la houlette de José Mourinho, l'Inter, après avoir bénéficié des nombreuses occasions manquées par les Bavarois, s'en est remis au talent de Samuel Eto'o et Wesley Sneijder pour construire un exploit quasiment unique. Une seule fois, en effet, un club battu à domicile à l'aller s'est finalement qualifié dans l'histoire de la Ligue des champions, depuis 1993. Mais on se dit que le coup est jouable quand d'entrée de jeu Eto'o parvient à tromper l'étonnant Kraft, héros du match aller. Servi par Pandev dans le dos de la défense, le Camerounais, du gauche, glisse le ballon entre les jambes du gardien allemand (0-1, 4e), et remet immédiatement les compteurs à zéro. Le Bayern, pour autant, n'est pas pris au dépourvu. Malgré l'avantage acquis il y a trois semaines, Van Gaal avait choisi d'aligner la même formation qu'à Milan, hyper offensive, avec le quatuor Robben-Müller-Gomez-Ribéry, soutenu par Luiz Gustavo et Schweinsteiger. Résultat, l'Inter subit, et s'expose. Aux coups du sort... Coupable d'une énorme toile à l'aller, dans le temps additionnel, Julio César se troue une nouvelle fois sur une frappe puissante de Robben. Gomez a encore suivi, et égalise d'un lob dos au but (1-1, 21e). Les Nerazzurri accusent le coup et, si Julio César repousse superbement une frappe de Gomez, qui s'était joué de Lucio (26e), la rencontre est en train de tourner. Motta dévie malencontreusement un centre de Robben... dans les pieds de Müller, qui n'a qu'à piquer son ballon par-dessus Julio César pour doubler la mise (2-1, 31e). Eto'o buteur et double passeur décisif Malgré l'activité d'Eto'o, les Intéristes n'y sont pas. Heureusement pour eux, les Bavarois gaspillent. Ribéry, très en jambes (sous les yeux de Laurent Blanc), efface Ranocchia, et s'en va buter Julio César (40e). L'ancien Marseillais centre ensuite vers Gomez, qui reprend in extremis, et glisse le ballon sous le ventre du gardien intériste. Le ballon roule sur la ligne, Ranocchia dégage sur le poteau, avant que le ballon ne sorte (42e). Enfin, sur deux mauvaises relances de Ranocchia et Lucio, Robben (44e) et Ribéry, signalé hors-jeu (45e), seuls face au but, ratent le cadre. A ce niveau-là, ça pardonne rarement. Même dans un match aussi ouvert. D'autant que, dès la reprise, le Bayern est moins fringant. Consciemment ou non, les Munichois se mettent à gérer. Et ce n'est pas ce qu'ils savent faire de mieux. Plus proche du but, Pandev est plus dangereux. Le Macédonien est contré par Breno (60e). Le Bayern joue désormais en contres, et sur l'un d'eux, après un gros travail de Ribéry, Gomez expédie une volée puissante dans les gants de Julio César, tantôt gaffeur, et tantôt archi-décisif (52e). Dans la foulée, Eto'o remet vers Sneijder qui, aux 20 mètres, trouve le petit filet de Kraft et relance complètement les champions d'Italie (2-2, 63e). C'est alors officiel, les deux équipes ne calculent plus, et cherchent le KO. Sneijder croise d'abord trop sa demi-volée (72e), puis trouve le dos de Pandev (80e), tandis qu'en face Gomez négocie très mal un trois contre deux (82e). Après 178 minutes d'une double confrontation épique, c'est finalement Samuel Eto'o qui va faire la différence. Auteur d'un gros travail dans la surface, le Camerounais décale Pandev qui trouve la lucarne de Kraft et assomme l'Allianz-Arena (2-3, 83e). Définitivement.