L'Angleterre sur la défensive

© Reuters
  • Copié
Vincent Fabre (du Team Club Euro 2012) , modifié à
FOOT - Pour s'extraire de son groupe, l'équipe de Roy Hodgson mise surtout sur son arrière-garde.

A l'instar de l'Italie, l'Angleterre est arrivée à cet Euro remplie de doutes. Ballotés entre blessures et scandales, privés de leur meilleure arme offensive (Wayne Rooney), pour cause de suspension, les Three Lions ont débarqué en Ukraine sans grande conviction. Forcément, la ligne de conduite du sélectionneur Roy Hodgson n'est pas trop risquée : schéma simpliste, défense de fer et contre-attaque. L'exemple du Chelsea champion d'Europe, a semble-t-il fortement impressionné le "gaffer" anglais, qui, malgré ses frasques hors-football, a maintenu John Terry au cœur de son dispositif. Bref, pas de quoi faire se dresser les foules de l'Albion.

Rigueur et goût de l'effort

Pourtant, le premier match très attendu contre la France a permis aux Lions Britanniques de conforter leurs convictions. La rigueur défensive, alliée à une technique de contre meurtrière, n'a pas fait défaut. Et même si les Français ont su trouver la faille par Nasri, le sentiment d'un bloc anglais solide et appliqué restera comme une constante de ce match. Quelle sera alors la tendance pour jouer contre la Suède ? Les coéquipiers d'Ibrahimovic, sévèrement tancés par l'Ukraine de Chevtchenko, n'ont pas d'autre choix que de jouer l'offensive pour tenter de décrocher la victoire. Un schéma qui pourrait bien faire le jeu des Anglais, jamais aussi meurtriers qu'en phase de contre. La preuve, il semble bien que Roy Hodgson repositionne Ashley Young à gauche. A son poste de prédilection, le Mancunien pourrait faire parler sa vitesse.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, la force des Three Lions sera une nouvelle fois la rigueur défensive face aux coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic. Et sitôt la balle perdue, ailiers et attaquants viendront renforcer leur base, offrant un redoutable rempart composé de deux lignes de quatre joueurs à 30 mètres de leur but. Une nasse dans laquelle les Français ont eu toutes les peines du monde à s'extirper, et dans laquelle les Suédois pourraient bien définitivement perdre leurs illusions dans cet Euro.