Karabatic délivre les Bleus !

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Benoît CONTA , modifié à
Pour son premier match depuis le Mondial, l'équipe de France a arraché la victoire, jeudi à Liévin, face à la Serbie (29-28). Devant un public acquis à sa cause, les partenaires de Nikola Karabatic ont parfois fait preuve de facilité, notamment au tir, pour finalement revenir en toute fin de match au forceps, et de voir le meilleur joueur du monde inscrire le but de la victoire au buzzer.

Pour son premier match depuis le Mondial, l'équipe de France a arraché la victoire, jeudi à Liévin, face à la Serbie (29-28). Devant un public acquis à sa cause, les partenaires de Nikola Karabatic ont parfois fait preuve de facilité, notamment au tir, pour finalement revenir en toute fin de match au forceps, et de voir le meilleur joueur du monde inscrire le but de la victoire au buzzer. "Ici on est tous fier des Bleus". Le public nordiste était tout de bleu vêtu pour accueillir les champions du monde français, pour leur premier match amical depuis la Suède. Les Bleus eux, avaient choisi de revêtir un maillot... blanc. Une tenue sur laquelle figurait bien la quatrième étoile acquise il y a un peu plus d'un mois, à Malmö. Passé un mini show un brin "cheap" - le temps de quelques jeux de lumière, et d'une étoile tombée du ciel - Karabatic a remporté le petit jeu de l'applaudimètre, avant de démarrer un match face une solide équipe de Serbie, la dernière à avoir battu les Bleus, en janvier 2010, à Marseille (28-30). Un exploit que les Serbes ont bien failli réitérer, avant de lâcher prise en fin de rencontre, et de laisser cette équipe de France invaincue (29-28). Un statut qui les suit depuis janvier 2010, et une défaite subie face... à ces mêmes Serbes. Il a pour cela fallu un grand Nikola Karabatic, auteur du but de la victoire à la dernière seconde, sur coup franc protégé. "Pour le suspense, on ne pouvait pas mieux faire", sourit le Montpelliérain, "Mais bon on aurait préféré gagner plus largement, et se mettre à l'abri". Oui, mais voilà, il a parfois manqué un peu de sérieux au tir, à l'image de Luc Abalo, auteur d'un 0 sur 5 suspect. Onesta: "Il faut savoir se contenter de ce type de rendement" Car les Bleus ont bien passé la plupart du temps à courir derrière une équipe de Serbie en pleine préparation de son Euro, qu'elle accueillera en janvier 2012. Après trois jours passés à faire de la récup', les passes ont donc plus de mal à arriver, les tirs à rentrer, et les défenses à se montrer intransigeantes. Derrière à la pause (16-14), la petite troupe va profiter un temps de l'efficacité du duo Paty-Barachet, avant de retomber dans ses travers. Il faudra finalement un dernier coup de rein défensif, et un ultime exploit de Nikola Karabatic pour faire pencher la balance. "A un moment, il faut savoir se contenter de ce type de rendement, qui n'est pas optimal", lâche de son côté Claude Onesta, "On ne peut pas non plus se mettre tous les matches en situation de finale mondiale". De son côté, l'enfant du pays, Sébastien Bosquet, est un peu passé à côté de son match. "A l'image de l'équipe, j'ai été un peu timoré", reconnaît l'arrière droit, qui refuse d'y voir un trop plein de pression, "Non, même si inconsciemment, je savais que ça allait être difficile devant mes proches, mais ça restait un match comme les autres". Rendez-vous désormais dans deux jours à Montpellier, où Thierry Omeyer, encore une fois irréprochable, promet un "bien meilleur match".